jeudi 26 janvier 2012

"Action" !



Sortie du film Sherlock Holmes, yeux en feu, oreilles vibrantes.
 Le caissier avait prévenu un couple d’âge mûr devant  moi dans la queue :
-«Je vous avertis ya plein de jeunes ça peut vous gêner ». Quelle noix.
Effectivement la salle était anormalement bondée de jolies têtes brunes ou blondes souvent penchées deux à deux  dans des baisers fougueux ; un tapis de pop corn, des bouteilles plastiques vides dans les travées ; la teuf, quoi.
-« Aujourd’hui pas de cours à la fac c’est la visite –information des lycéens ». Plein de rires cristallins et dans la lumière pauvre des écrans publicitaires les lucioles joyeuses des portables ! Pour une fois le ciné tout noir et son odeur de formol  avait perdu sa mine sinistre.
Dès les premières images silence total.
Sherlock Holmes, revisité par Jackie Chang, James Bond, OSS 117, et ce bon vieux Gordon  du F.B.I dans son train de la prairie, sort de la petite chambre où le confinait Conan Doyle pour nous entraîner sur un rythme endiablé (endiablé aussi par l’abominable docteur Moriarty ! ) dans des aventures où  Indiana Jones  se serait essoufflé ! Toutes ces sportives gesticulations n’empêchent pas le champion de la logique implacable d’exercer ses talents d’observation bionique aidé en cela par des ralentis, des arrêts sur image, des retours en arrière époustouflants. En fait épaulé par son fidèle Watson il va sauver le monde d’une guerre menée en sous main par Moriarty propriétaire d’une usine d’armement lourd à faire pâlir les Krupp père et fils.
Armes en panoplie variée : celles  naturelles du corps , les chimiques , les vénéneuses, les couteaux et yatagans , les à balle et les à boulet de canon ! On voyage de Londres à Paris de la frontière franco-allemande à la Suisse. Les décors sont époustouflants, les cascades (même celle glacée du château en Suisse) incroyables de virtuosité. La musique omniprésente nous promène aussi de la gigue irlandaise à la valse viennoise (oui, il y même un petit bout de Sissi) en passant par Don Giovanni et la Truite de Schubert !
Ne pas oublier une sympathique bande de gitans, apportant leur aide dans une chevauchée fantastique et humoristique à un Sherlock qui semble parfois imiter José Garcia et un Jude Law oubliant dans le feu de l’action qu’il est boiteux…Moriarty, respectable professeur d’Université ( les gamins applaudissaient quand il était en difficulté) est finalement presque plus sympa que l’inénarrable frère de Sherlock dans sa graisse blafarde !
 Ca c’est du cinoche ! Sherlock finies les longues méditations pipe au bec, ici ça déménage !!

7 commentaires:

  1. j'avais vu le premier et aimé le duo d'acteurs et le rytme endiablé. Il paraît que le second est meilleur encore et tu confirmes . je vais m'y ruer demain après le cours soporifique sur la littérature du 19e siècle. Il fonctionne juste parce que c'est un public de vieux très dociles qui, au moins, sont au chaud et à chaque fois j'en compte une bonne douzaine( comme les oeufs... LOL mais bête je sais)qui roupillent.
    Alors, mieux vaut un bon ciné qu'un cours tristounet, ma biche!
    groooos bisous

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  2. J'espère ne jamais voir mon Poirot ainsi traité, cad à la moderne....

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  3. @Rainette
    Ah! notre Hercule à l'élégance inégalée morale et vestimentaire , je le vois mal en effet dans une bagarre échevelée!

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  4. Mais Sherlock aussi "avait" l'élégance d'un homme à la pipe !

    Dans les derniers épisodes Poirot a pris beaucoup de poids...mais a toujours l'allure d'une gazelle :)

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  5. Mais qu'y a-t-il donc dans la pipe à Sherlock ??????
    une enquête s'impose !!!!!

    Bisous

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  6. Ben, moi, j'ai pas été séduite du tout par ce Sherlock là! Trop d'effets spéciaux, un rythme trop haché! Nan, j'ai pas aimé....

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