dimanche 11 novembre 2012

Quelle connerie, la guerre.

Peut on concevoir cette époque  ou les rares informations données par une hiérarchie politico-militaire étaient matériellement et idéologiquement indiscutables, surtout celles exacerbant le danger auquel était confrontée la nation? Chacun se devait, en priorité, de la défendre, en compensation morale on exaltait le culte du héros.


Ce 19 octobre 1918 il avait 18 ans et un jour.
L'âge où on pouvait s'engager. Son père , ses trois frères aînés étaient  en guerre depuis quatre ans.
La mère restée seule avec ses cinq filles; aucune aide, aucune allocation...
Pourtant il n'a pas hésité à laisser ces femmes qui n'avaient plus que lui.
La patrie l'appelait, il devait participer à la lutte salvatrice.
Envoyé immédiatement au front dans la tuerie ultime.






Enterré vivant par un obus,sauvé par miracle mais aveugle et avec un poumon brûlé par le gaz ypérite.
Il a vécu, marqué à jamais dans son corps et dans son esprit par cette tragédie .
Il n'en parlait jamais. Parfois seulement, il citait  comme comble de l'horreur imbécile, ce camarade très cher tué le 12 novembre, alors que l'annonce de l'armistice n'était pas encore parvenue en première ligne.
Ils avançaient en toute conscience vers leur terrible destin.
Un sens du devoir inimaginable les animaient, c'était pour nous, nés ou à naitre qu'ils se battaient.
Ne l’oublions jamais.

7 commentaires:

  1. Terribles destins que tous ces hommes, ces femmes, transformés en chair à canon, pour le profil des marchands d'armes !

    Bises

    Roger

    RépondreSupprimer
  2. Moi non plus, je n'oublie pas.

    http://lunedemaledaumon.blogspot.fr/search/label/Comm%C3%A9moration%20du%2011%20novembre%202012

    Et ma photo préférée :

    http://lunedemaledaumon.blogspot.fr/2012/11/photo-de-la-semaine-41.html

    RépondreSupprimer
  3. Pourquoi les jeunes partent àa la guerre? Je doute que ce soit par patriotisme ou pour les générations futures. Je côtoie ces jeunes à tous les jours et quand ils s'embarquent pour une mission quelconque, c'st par goût de l'aventure, tout simplement.

    Ils perdent vite illusions et en veulent à tout le monde. Lorsqu'on est jeune, on manque d'expérience, on a rien vu, on a rien lu, on ne sait rien. L'histoire se répète, c'est désolant.

    Grand-Langue

    RépondreSupprimer
  4. Vous ai-je conté l'histoire de ce jeune homme de vingt ans qui, en une nuit, perdit tous ses cheveux de frayeur ?
    C'était "au chemin des dames".
    C'était mon grand-père.



    ... et lui aussi ne parlait de la guerre que pour en dire : "quelle connerie !"

    RépondreSupprimer
  5. Bien sûr, Grand-Langue, ton analyse est juste en période de paix; mais en période de crise, c'est de la jeunesse que naissent et l'espoir, et la liberté.
    Ceux de nos ages, pleins de leur expérience, préfèrent parfois se lancer dans la collaboration ou le marché noir, c'est moins risqué et cela rapporte beaucoup plus (à court terme).

    RépondreSupprimer
  6. nous ne pouvons oubliez je t'embrasse chere manouche

    RépondreSupprimer
  7. Mon grand père était au chemin aux dames et est sorti vivant de cette affreuse guerre. Mon père était militaire. Pourtant je n'aime pas trop l'esprit militaire et les guerres me désolent. Elles me paraissent vaines et inutiles et sont le reflet de nos civilisation de violence et de conflits. Nos énergies doivent être mobilisées à des actions plus positives.

    RépondreSupprimer