jeudi 16 mai 2013

Je est ( parfois) un autre .




J’ai une réelle admiration pour les écrivains qui parlent d’eux-mêmes, avec talent ou non. Ce matin j’ai lu chez un bloggeur particulièrement apprécié qu’il ne voulait pas de commentaire à son texte; cela se comprend parfaitement; c'est celui d’un écorché vif.
On a beaucoup commenté cette forme de littérature avec des termes qui vont de  "lucidité", et de  "catharsis" en passant par  "nombrilisme". Il faut reconnaître que c’est parfois une protection pour l’écrivain qui  défend  sa plume en arguant : le sujet c'est moi ; c’est du vécu;  donc, rien à redire.Certains, à la première personne, s'inventent un destin, d’autres particulièrement sincères s'exposent à tous les dangers nous racontant leur vie.
Quand il est honnête avec lui-même l'auteur met en jeu son égo et sa sensibilité en se donnant ainsi en pâture au lecteur, à la critique.
J’ai vu des amis « écrivants » fondre en larmes quand, après la lecture qu’ils faisaient de leur texte les auditeurs se permettaient quelques remarques, même très éloignées du thème exposé, ne concernant par exemple que la forme. Et, en défense disproportionnée avec ces remarques anodines:
- Vous comprenez ...il s’agit de la mort de ma mère... d’un conflit avec mon fils... d’une guerre que j’ai vécue…
Quand on met son cœur, ses tripes à l’air il faut s’attendre à des réactions  perçues comme blessantes même dans leur innocence !
Il y a ceux qui sont forts, s'impliquent entièrement et ne souffrent pas de ce que peuvent ressentir les lecteurs avec leur propre vécu et leurs analyses parfois cruelles.
Et puis il y a les autres . Les autres se cachent derrière l’incognito de personnages plus ou moins plausibles mais exonérateurs de toute responsabilité et souffrance . D’éminents psy ont décrit ces phénomènes .
Tiens, à propos de psy il me revient en mémoire…

Deux amis se rencontrent :
-Je suis très ennuyé j’ai des incontinences nocturnes …
-Ce n’est pas grave va voir un piscologue il te guérira.   Quelques temps après :
-Alors tu as vu le piscologue ?
-Oui, mais ça n’a rien donné.
-Alors, essaye un piscanalyste.  Nouvelle rencontre ;
-Dis moi ça va mieux maintenant ?
- Hélas non.
- Prend rendez-vous avec un pischiatre.   Au bout de quelques jours l’ami est tout étonné et ravi de la mine réjouie de son compère.
- Mais je vois que ça a marché , tu n’a plus d’incontinences ?
- Je suis soulagé d’avoir consulté le pischiatre, je pisse toujours au lit mais maintenant je m’en fous ! !








8 commentaires:

  1. C'est ben vlllaî!!!
    Ainsi moi qui me pique d'histoire, je me sens tour à tour Jeanne d'Arc, la Comtesse de Ségur, Christine de Pisan et comme je suis une grosse menteuse, je ne parle jamais de Ninon de Lenclos dont j'aurais tant aimé vivre la vie...

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  2. la pratique du jeu , je en effet est complexe et combien plus confortable quand on se disperse dans les personnages plus préparer au retour et fliiltre pour les abréaction des lecteurs car evidemment comme disait Roland barthes dans le plaisr du texte
    n'oublions pas le palisr du lecteur
    et ton histoire de l'incontinence est delicieuse et çà ne mouille pas mon lit.
    gros bisous

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  3. Interesante, sería un buen debate.

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  4. Tus pensamientos avazan muchos más que tus escrituras,
    la profundidad que destila hace reflecionar al lector

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  5. Qui est "je" ? ... on passe une vie entière à se le demander et à croire qu'on s'est répondu.

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  6. "on passe une vie entière à se le demander et à croire qu'on s'est répondu."

    Et en fait comme dit très bien votre histoire au final, on s' est répandu!
    ( Dans tous les sens du terme!)

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  7. La valentia de tus escritos dicen mucho de tu personalidad
    Un fuerte abrazo

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  8. re...
    je .....
    oui mais parfois..
    seulement parfois.....
    bref,
    moi, nonplus
    je sais pas toujours qui je suis..
    ni d'ailleurs
    dans """quelle étagère"""....
    bizz

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