lundi 9 septembre 2013

En peu de mots.



Mon amour,

J’ai voulu te téléphoner comme tu me l’avais si gentiment demandé mais ton portable était éteint, ta femme étant sans doute à tes côtés. C’est la raison de ce mot rapide que j’adresse à ton bureau.

Ne t’inquiète pas, l’intervention c’est bien passée même si on me garde ici jusqu’à demain, uniquement par précaution.

J’ai une jolie chambre individuelle, aux murs roses, avec un suave fond musical. Le personnel soignant, surtout constitué de femmes est aux petits soins. Par leur métier, certaines par expérience personnelle, savent quel grave traumatisme j’ai subi.

Tu vois, je suis bien entourée ce qui rend ton absence moins douloureuse. Absence que je comprends ; tu es tellement  professionnellement occupé et ta « famille » prend beaucoup de ton temps libre.

Difficile pour moi en ce moment de prononcer le mot « famille » dans la douleur d’avoir dû renoncer à l’enfant, notre enfant, que je portais.

Tu regrettes cette complication, je le sais, mon cœur. Quand tu m’as demandé d’avorter tes raisons étaient parfaitement claires et je ne te fais aucun reproche. Je connaissais ta situation et tu ne m’as jamais rien caché ni promis.

Si tu le veux bien nous n’évoquerons jamais ...  ce...   cet   épisode.

Dès lundi je serai au bureau, tout à la joie de te revoir.

Je t’aime.

5 commentaires:

  1. Les maux pour le dire...
    ...Juste une petite parents-taisent....

    Bonne semaine Manouche.


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  2. Je me demande si je préfère pas la chasse à courre à des mecs comme çà...

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  3. Pôvre petiote !!! Encore une qui s'est laissée séduire par un affreux jojo... de patron !!!
    BISOUS

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  4. Il nous faut tous des lunettes qui n'existent pas.

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