jeudi 27 août 2015

Une journée d'enfer

A huit heures, hier matin, le chauffagiste, quadragénaire tout de blanc vêtu, se présente avec  dans une demi douzaine de gros cartons une chaudière a gaz de toute beauté. Elle peut l'être au prix indiqué sur le devis !
C'est aussi qu'il y a du travail, à commencer sur le toit qui doit s'orner d'une cheminée "aux normes".
A l'intérieur, quelques minutes plus tard, ma cuisine avait des allures de Palmyre après le passage du Djihad. La matinée s'est déroulée dans le bruit et la poussière avec un artisan miraculeusement toujours aussi frais qui me dit revenir à quatorze heures. Normal, excepté mon repas pris sur l'index et un coin de l'évier.
Quatorze c'était aussi  l'heure de notre rendez-vous hebdomadaire avec mes deux co-écrivants, H et O. Ils arrivent pile pour la dernière relecture de notre prochain et quatrième roman à paraître en octobre sous le titre " Coquin de sort". Nous nous installons comme d'habitude autour de la table de "travail", son café, ses chocolats, nougats et autres pâtes d'amandes. On sait que le sucre est l'aliment des cerveaux lents. Arrive le chauffagiste, bien poli:
- Monsieur pourriez-vous changer votre voiture de place, il faut que je gare ma camionnette devant le portail.       H toujours aussi gracieux:
- Pas question, ma voiture reste où elle est.      Au moins c'est clair.
Mes circonvolutions déjà un peu emmêlées à cause des trente quatre degrés sous abri, je me vois obligée de monter dans ma voiture pour la déplacer, il doit bien fait cinquante dans cette ferraille, faire le tour du quartier et garer ma Twingo. Au retour, ayant grillé mes trois derniers neurones, je m'effondre, au bord du malaise, contre la table ronde de mes chevaliers. O toujours très aimable:
- Va donc boire un verre d'eau.
En fait c'est une douche que je  prends puis je troque l'ensemble-pantalon contre une djellaba de Djerba...
Il faut savoir que notre trio travaille la cohérence, l'orthographe, la ponctuation et tout le toutim à coups de  gueule rieurs ou rageurs. Ils arrivaient à passer au-dessus du tintamarre monstrueux des scies, des marteaux et autres instruments de torture de moi inconnus. Bref, le volume sonore, décibels en tout genre confondus, tenait d'un meeting des Verts au milieu d'un chantier de construction.
Tout à coup je réalise que je suis en nage, c'est  quand même bizarre eu égard à ma tenue. Je file dans la cuisine où le gars toujours aussi fringant me rassure:
- C'est normal j'ai mis le chauffage des radiateurs à fond , faut bien tester ...
Dans la foulée je me rends compte que j'ai oublié d'éteindre la cafetière qui est en train de fabriquer du caramel, tout contre, le flacon d’Élixir de Jouvence, "Garder au frais", qui m'a coûté un bras, a ses vapeurs!

J'ai attendu minuit et la relative fraicheur pour passer la serpillère.
Sans doute y-a-t-il des journées de M... plus intenses.
Celle-ci me permet en tout cas de saluer mes potes H et O et les remercier, entre autres, d'avoir su ouvrir un blog "Octographe" qui rend compte de notre œuvre commune et de la parution de nos livres. Encore une fois nous avons eu la chance de recevoir en cadeau d'un peintre talentueux les illustrations de notre bouquin. Il me tarde de le voir imprimé.
Bon vent à "Coquin de sort" !


10 commentaires:

  1. Tu camino es la cultura y el mio son mis fantasias

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  2. Nan !!!! J'ai du mal à croire ton histoire mais quand ça commence mal, ça peut s'acharner... :-)
    GROS BECS

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  3. C'est cela qu'on doit appeler une journée d'enfer. Courage et fraîcheur pour les suivantes.
    Bises

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  4. heureuse d'apprendre un nouveau bébé illustré en plus, et comme je me repasse unee vie en enfer je suis encore plus captivée pa journée que tu nous evoques dans on four de 38 % les choses qui mettent du réel pointé dans aux elucubrations de nos mots combinés et truculents ainsi rentre le rythme la cadence et le souffle , la fraicheur de la soirée a du te faire un bien délicieux. Je t'embrasse et je respire les bil d'air du morbillan je te fais une place dans mes petits poumons
    merci de tes petits mots toujours reçu en mon coeur et dans ma bouée resistance toujours jamais en dessous de la ligne de flottaison et çà s'écoute bien dans mon épopée d'Agathe ...
    Nous ne gagnons pas seule et c'est bon de se sentir relier...
    à tout bient^to.

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  5. Tu es polie en parlant d'une journée d'enfer! Moi je dis dans ces cas là une journée de m...!

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  6. Dejar volar a tu cultura,te ayuda a realizarte

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  7. Vivre c'est aussi ça :)))))) H aurait pu avoir la courtoisie de bouger sa voiture pour t'épargner cette fatigue !

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  8. Y a des jours comme ça. H aurait quand même pu déplacer sa voiture !

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  9. COURAGE!!!!!! ma chérie,
    et très bonne chance avec le libre!!!!

    Bissous

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