dimanche 30 juin 2013

Tour de France.






- N'oublie jamais Doumé la supériorité corse! Sur le continent c'est un vélo qui gagne l'étape
 ici c'est un autobus!

vendredi 28 juin 2013

La médaille.



 




J’ai trouvé cette très ancienne médaille, un peu cabossée, entre les pages d’un livre endormi dans la poussière du grenier.
Le livre c’est « Les Misérables » de Victor Hugo, dans cette édition à la couverture de carton toilé, rouge à dorures, comme les bons élèves en recevaient à la distribution des prix.
La médaille est si légère qu’elle est restée littéralement collée entre deux des pages du tendre papier chiffon. Elle ne pèse rien, semble découpée à petits crans artistiques dans la plus fine des lamelles possibles du précieux métal. Sur une face la Sainte Vierge en majesté présente ses mains généreusement ouvertes. De l’autre côté, des initiales artistiquement entrelacées, illisibles. Peut être des prénoms surannés, élégants, Diane ou Aurore... suivis de patronymes prestigieux…

J'aime imaginer un épisode de la longue vie de ce modeste bijou :

-  Lucette pour ta communion, en ce grand jour pour toi, monsieur le curé l’a bien dit, le plus important de ta vie, je t’offre cette médaille  protectrice de la Vierge. Elle n’est pas neuve, ma pauvre chérie je n’ai pu que l’acheter d’occasion. Par ces temps de guerre je ne pourrai pas t’offrir la jolie fête que nous souhaitions, d’ailleurs avec ton père au front qui en aurait envie ? Anaïs Buisson, (M. Buisson l’ancien directeur de ton père me demande souvent de ses nouvelles) qui fait sa communion avec toi t’invite au goûter de cette fête. Anaïs portera sans doute une superbe médaille en or massif, sans rien autour du cou tu aurais eu l’air d’une pauvresse.
- Maman, cela m’est égal, Anaïs est une chic fille et son amitié ne se mesure pas en carats ! Mais je te remercie pour cette médaille qui me plait beaucoup.
Menteuse !
Le Bon Dieu barbu, le Petit Jésus sur la croix, la Sainte Vierge immaculée, elle n’y croit plus du haut de ses onze ans muris par une enfance de guerre avec sa cohorte de malheurs que même les plus jeunes ne pouvaient ignorer. On parlait devant les enfants des soldats morts au champ d’honneur, on ne leur cachait rien du retour des grands blessés, brûlés, estropiés, et des drames des familles meurtries.
Sa mère élevée en temps de paix, dans une relative aisance et une certaine quiétude aurait été horrifiée si elle avait pu se douter de l’athéisme de la petite.
Docile, elle continuait, dans le cercle de toutes les femmes de la famille à réciter les prières tout en tricotant « les mitaines pour nos héros », s’écorchant les doigts avec la rêche laine kaki.
Aujourd’hui c’est donc cette fameuse communion dite solennelle. Lucette est trop grande pour son âge, on a du ajouter un corselet de satin à la taille de la robe en dentelle blanche prêtée par sa cousine, un gentil pot à tabac d’un an son ainée. On dirait une mariée filiforme. Elle a conscience du ridicule de sa jeune personne ainsi attifée et, à ses yeux, de l’ensemble de la cérémonie.
Et cette médaille !
Au moment de partir pour l’église, avant de mettre ce frêle bijou chargé d’histoire, elle décide de le débosseler un peu pour lui rendre une allure plus digne.
Lucette court dans l’atelier, choisit un léger marteau de tapissier, les larmes aux yeux au souvenir de son père le maniant  en sifflotant, penché sur son ouvrage…
Elle pose la médaille sur le vieux banc du jardin qui se chauffe au soleil de cette belle matinée.
En levant son bras armé elle s’étonne que d’effrayants nuages lourds s’amoncellent  tout à coup dans le ciel si bleu quelques instants auparavant.
Pan !  Le marteau retombe.
Le ciel éclate et la foudre caramélise avec le banc un grand pan de dentelle blanche.
La médaille, intacte, étincelle sous la lumière revenue.



                    

jeudi 27 juin 2013

Energique.


Une folie!

 
                                              L'extravagante cathédrale de Monein.

mardi 25 juin 2013

"Ya comme un défaut".



Mon père m'a demandé de l'accompagner pour sa visite au chirurgien. Il s'agit du dernier contrôle, celui des dix ans, de sa prothèse de hanche droite.
Le chirurgien est un grand bonhomme à la carrure impressionnante, doté de mains immenses, dont l’agilité artistique au dessus du clavier de son ordinateur, rassure quant à la compétence, au moins manuelle, du praticien.
- Ca va, vous ne souffrez pas, vous marchez facilement ?
- Oui, docteur, un seul léger ennui ma jambe est un peu plus courte que la gauche comme vous l'aviez vous même constaté, quant il y a dix ans, vous m'aviez mis debout.
- Mais pas du tout, monsieur, regardez avec moi votre radio, vos deux jambes ont la même longueur. C'est même rare qu'on arrive à un résultat aussi parfait.  Enfin.... allongez-vous.
Docile mon père descend son pantalon et apparait comme je ne l'avais jamais  vu dans un superbe boxer bleu-marine à étoiles blanches. Toujours aussi coquet, cela me fait plaisir.
- Venez voir, mademoiselle m'invite le docteur.
Mon père allongé les jambes jointes me sourit en silence en m’indiquant du regard le dépassement de son pied gauche.
Avec douceur le chirurgien réunit les deux pieds dans son immense paluche et les fait glisser vers la droite, maintenant les deux pieds sont au même niveau.
- Voyez c'est parce que vous vous tenez mal!
Mon père, ainsi en biais sur le papier blanc froissé, réprime à grand peine un fou rire, je me détourne pour ne pas le partager.
En sortant mon père me conseille de retrouver le vieux sketch de Fernand Raynaud où  il est attifé d’un costume à la coupe visiblement loupée. Son tailleur qui défend son œuvre, le persuade que c'est son corps qui est contrefait!
Bah! Tant qu'on s'en accommode!


vendredi 21 juin 2013

Météo.


Malgré la pluie il faut sortir la meute .



jeudi 20 juin 2013

Industrie.



HIER, c'était le travail à la chaîne... mais ça, c’était HIER...
AUJOURD’HUI c'est le chômage !

mercredi 19 juin 2013

Johnny.



Johnny a fêté ses 70 ans à Bercy devant des milliers de fans enthousiastes. Plus que jamais le titre "d'idole" lui va bien.
Comment un vieux monsieur  miracle des chirurgies réparatrice et esthétique, maintenu  debout à force de drogues dures, dont la voix ressemble maintenant à des cris ultimes, peut- il après 50 ans de scène susciter une telle adoration ?
Finalement le phénomène  ce n'est pas lui mais cette foule de fanatiques inconditionnels. Sans sourciller ils applaudissent à cette lapalissade criée depuis le podium: "Si je suis là c'est grâce à vous". On s'en serait douté, d'autant que le spectacle est loin d'être gratuit!
Ils attendent parfois depuis la veille, acquittent leur droit d'entrée, restent debout au coude à coude et chantent plus longtemps que l'idole qui les écoute, béate.
Nos sociologues qui s'inquiètent de la montée des individualismes ont du là réviser leur analyse. Il y avait à Bercy ce soir là un seul  grand corps, que certains jugeront malade, vibrant d'une même émotion. Chacun s'oubliant dans cette communion  sans enjeu  anesthésiant les problèmes actuels à coups de souvenirs heureux.
Les politiciens démocrates  ne peuvent qu'être jaloux de ce pouvoir de subjuguer les foules; les tyrans politiques et les gurus quelle que soit leur obédience, le possèdent.
Comme disait un humoriste athée :" Que Dieu nous en préserve"!
Amis idolâtres vous avez bien mérité la superbe conclusion de Johnny:

"Vous êtes génials"!


mardi 18 juin 2013

Adoption .




Saint Marc du Catalois est un petit village qui vit de ses coutumes et habitudes à peine changées depuis des lustres. Chacun y trouve son compte et ceux, peu gâtés par la vie, une raison suffisante de continuer leur existence.

A la terrasse du café du commerce après la messe se retrouvent sous les parasols dans un joyeux brouhaha familles et amis.

Là, à l’heure de l’apéritif, on oublie les petits et grands soucis du quotidien dans une ambiance qui ressemble à de la fraternité.
Le muscadet y est pour beaucoup.

De dimanche en dimanche on se rencontre dans le rythme flâneur des jours fériés où on à l’impression que les heures ont mué en un long espace de temps, sans presse et sans danger.

Même si,  au milieu des personnes endimanchées à l’ancienne, certaines barbes qui ne sont pas rasées et des jeans déchirés sont encore une volonté d'anarchique coquetterie.

C'est l'occasion d’une table à l’autre de commenter, avec plus ou moins  d’enthousiasme et de bonne foi, les événements marquants du village.

Aujourd’hui une  vaste tablée attire regards et remarques.

On savait que Jeanne et Charles  Montguillon avaient adopté une petite fille. A part les proches personne ne l’avait encore vue avant ce jour de  baptême avec toute la famille réunie.

On savait aussi le pourquoi de la chose et certains s’étaient demandé d’où provenait la stérilité de ce couple si désireux de fonder une famille ; de cette Jeanne si maigre ou de ce Charles peut être impuissant ? 
Les gens sont bêtes.

Les Montguillon avaient déserté le village quelques temps et le bruit avait couru, compatissant ou narquois,  "qu’ils étaient allés adopter" comme on aurait dit qu’ils étaient allés à la pêche ou au super marché.

Passant de bras en bras autour des guéridons rassemblés une petite fille  de trois ou quatre ans ouvre sur ce monde bruyant inconnu de grands yeux liquides.

Elle est noire, d’un noir d’ébène qui s’oppose avec violence au tourbillon chantilly de dentelle blanche et aux souliers vernis immaculés dont la petite essaye  de se débarrasser à coups de talons rageurs.

Passé un certain ahurissement :

- Quelle est mignonne, et comment s’appelle-t-elle ?
-Rose ? comme votre pauvre maman, que c’est joli et quelle charmante attention. Un sourire narquois sur certains visages ; elle va s’amuser à l’école avec un prénom pareil.

Les Montguillon tout attendris devant leur petite merveille qui porte un prénom  enfin compréhensible et fait partie  maintenant du troupeau du Seigneur, la couvrent de baisers .

La petite essuie chaque fois ses joues de la paume rose de ses mains graciles.

Les Montguillon racontent avec force détails  "le parcours du combattant de l’adoption", le futur bonheur de leur famille, l’avenir  radieux qu’ils ont prévu pour l’enfant et sont félicités de leur générosité comme s’ils avaient sauvé la moitié de l’Afrique.

Les apéritifs circulent et le curé venu se joindre à ses ouailles n’est pas le dernier à trinquer  au sauvetage de cette âme que certains des villageois ne sont pas loin de croire différente de la leur.

Un mois de juin à Saint Marc c’est bien frais par rapport à Treichville, la petite tremble, affolée de surcroît par cette agitation dont elle est le centre, ce langage de mots gutturaux qu’elle ne comprend pas et cette affreuse odeur de blancs qui assaillent ses narines délicates. Ces gens bruyants ont l’air gentil comme son "papa " et sa  "maman" blancs, mais si différents de Awa. Awa qui ne mangeait pas tous les jours et la tenait bien serrée contre ses reins dans un vaste tissu , la faisant participer à  tous les gestes de sa vie  que la petite sentait battre à travers les cotonnades. Elle savait beaucoup de l’existence par cet apprentissage corporel et l’enseignement de l’exemple. Ici il faudrait tout réapprendre et oublier le doux et odorant contact de Awa.

A cette pensée les larmes coulent sans bruit sur le petit visage crispé. Les adultes, qui l'ont un peu oubliée, continuent leur discussion animée.
Une petite fille, Nadia aux belles joues rondes, a perçu cette détresse, elle s’avance vers la petite, lui prend la main , sans un mot, avec un sourire.
Allons ; tout est possible.




lundi 17 juin 2013

Information.



..." Pour les résultats du scrutin le P.S. a souffert du cas Cahuzac"...

On ne saurait mieux dire.

Sans séchoir mais avec trompette .





Après le shampoing c'est aussi efficace.




samedi 15 juin 2013

Il n'y a guère.



Le tourniquet , muni d'un berceau pour les enfants abandonnés, disparu ?
A notre grande honte il existe et fonctionne encore dans certains pays à la pauvreté endémique.
On se prend à rêver d'une mondialisation humaniste où chaque bébé aurait le même droit à la vie...

vendredi 14 juin 2013

Bientôt le bac.





Ceux là nous les connaissons...




               Leur puissance ,






            leur beauté font rêver.






Mais connaissez vous le champion toute catégories déniché dans les perles du bac ?
La fécondation :
La fécondation est la rencontre de l'ovule et du supermatozoïde