lundi 10 février 2020

En vrac


- On a tous appris la chanson du furet dès la maternelle

"Il court, il court, le furet, le furet du bois, Mesdames. Il court, il court, le furet, le furet du bois joli. Il est passé par ici, il repassera par là.
C'est magnifique de tendresse et de naïveté, mais pourquoi est-ce un furet qui court ?Pourquoi pas un petit lapin, un chat, un chien, une souris, ou même un ourson ?
Vous allez me dire : parce que c'est une chanson très ancienne, et qu’ autrefois, à la campagne, on avait parfois un furet comme animal domestique. Ou alors elle fait référence au jeu ancien jeu du furet… Pas du tout!
Son succès remonte aux années 1710-1720, pendant l'épisode de la Régence, quand le pouvoir était exercé par Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV.
Son principal conseiller était le cardinal Dubois, réputé pour son amour des femmes.
Cette rengaine de cour d'école était à l'époque une chanson populaire, connue de tous.
Il s'agit d'une contrepèterie qui se moquait de ce curé trop porté sur la gente féminine.
"Il court, il court, le furet" est à comprendre ainsi :"Il fourre, il fourre, le curé".
Ce n'est pas un furet qui vient du bois, mais le curé Dubois, en un seul mot.
Sinon quel intérêt de rajouter Mesdames" ?

- Beaucoup de ritournelles enfantines ont un sens caché.
Même la plus célèbre : Au clair de la Lune, qui remonte à au moins trois siècles.
"Au clair de la lune, mon ami Pierrot, prête-moi ta plume, pour écrire un mot " Voici l'explication de texte du spécialiste"chanson" de France Info, Bertrand DICALE :
"La lune, c'est la paire de fesses. La plume c'est le sexe masculin. Toute la chanson est à double sens.
A l'époque, les adultes comprennent parfaitement ce qu’elle signifie.
Le plus étonnant est le deuxième couplet :
"Au clair de la lune / Pierrot répondit, Je n'ai pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu'elle y est. Car dans sa cuisine on bat le briquet".
Battre le briquet, cela signifiait à l' époque "tirer un coup !!!

- La légende de la coccinelle:
Les coccinelles sont familièrement appelées « bêtes à bon Dieu ».
Ce surnom est tiré d’une légende remontant au Xème siècle.
L’histoire raconte qu’au Moyen-Age, un homme a été accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis.
Condamné à mort pour ce meurtre commis à Paris, cet homme, qui
clamait son innocence, a dû son salut à la présence du petit insecte. En effet, le jour de son exécution publique, le condamné devait avoir la tête tranchée.Mais une coccinelle se posa sur son cou.
Aussi le bourreau enleva la coccinelle très délicatement et releva sa hache afin de trancher le cou du jeune homme. Quelle ne fut pas alors sa surprise lorsque il constata que la coccinelle était de retour sur le cou du pauvre jeune homme ! Le bourreau eut beau insister mais la coccinelle était obstinée à tel point que le roi d’alors (Robert le Pieux) intervint, considérant que l’événement était un miracle et que la coccinelle accomplissait là une mission divine.
Le roi Robert II (972-1031) décida de gracier l’homme.Quelques jours plus tard, le vrai meurtrier fut retrouvé.
Les spectateurs, persuadés que le Tout-Puissant avait envoyé la coccinelle pour sauver cet innocent, lui donnèrent le nom de « Bête à Bon Dieu ».
Dès lors, les gens de Paris parlèrent de la « bête du bon Dieu » et plus personne n’aurait écrasé ce petit insecte au risque de commettre un sacrilège.
Aujourd’hui, la coccinelle est connue pour porter chance et c'est la meilleure amie des jardiniers !

4 commentaires:

  1. J'en ai appris des choses ce matin !! Toutes ces informations sont intéressantes !

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  2. L'esprit se cache parfois dans des mots inattendus!

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  3. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  4. Très belle, la légende de la coccinelle.
    Quant au furet du bois joli, bien que récente, son interprétation parait fort plausible

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