jeudi 9 avril 2015

Houellebecq



En général le hasard, le coup de foudre, le conseil ami, la fréquentation suivie de quelques écrivains favoris déterminent mes lectures, jamais le tamtam médiatique Ne jamais dire jamais, j’ai même fait un caprice pour que mon amie Dany me passe son « Soumission »…
De Houellebecq je connaissais surtout la silhouette chétive, le visage ingrat et maladif la bouche édentée qui laissait tomber comme à regret quelques mots lors d’interview où il paraissait souffrir autant que nous.
C’est sans doute idiot de s’intéresser au physique d’un « intellectuel » celui-ci faisant en général tout son possible pour bien montrer que l’intérêt que représente sa personne est ailleurs, caché, parfois très bien caché… On ne peut être la tête et les jambes n’est-ce pas ? Enfin ce Houellebecq me donnait l’impression de ces êtres qui même élégamment vêtus ou sapés d’un look informe ont l’air  d’être sales et de se présenter entre taches de café, miettes graisseuses et trous de cigarette. Bon, n’exagérons rien je remarquais aussi le regard particulièrement intelligent et une certaine fragilité assez touchante semblable à celle de la créature des marais du « Seigneur des anneaux ».

 Ignare que je suis, je ne m’attendais pas à recevoir une telle leçon de littérature et chaque page lue me plongeait le nez profondément dans la triste bouillie de ma bêtise ! Je m’attendais à un récit polémique dans un sens ou dans l’autre habillé de beaucoup d’humour comme on l'espère d’un roman d’anticipation. En fait les longs développements littéraires démontrent le constat fait par eux-mêmes que les intellectuels représentent une élite  avec cet égoïsme de caste supérieure qui fait table rase des préoccupations du bas peuple. On ne sait comment celui-ci réagirait à la dramatique conjoncture, résisterait-il ? La position des universitaires plus ou moins hésitants est en conclusion le choix lâche du confort et de la sécurité qui permet la poursuite des passionnantes recherches et l’assurance d’un luxueux salaire. Ils sont au-dessus du lot ils n’ont rien de commun avec les « gens d’en bas », leur désir de reconnaissance passe avant toute chose et ils n’ont que  mépris pour les désirs des simples mortels. Les nourritures terrestres et la vie sexuelle sont traités avec une gourmandise  désinvolte, ils ne posent pas problème mais sont  sans intérêt majeur. Les lourds développements sur les carrières universitaires assorties de la sécurité que donne une retraite confortable, sont assez indigestes à la lecture. C’est Paris et dans Paris la Sorbonne... Je pensais « Au tout petit monde » dans lequel David Lodge fait évoluer des Profs de fac avec un humour décapant... Ces discussions savantes entre spécialistes pointus rappellent aussi celles des artistes et autres esthètes dans les dialogues de Woody Allen... Les intellectuels quoiqu’il arrive tirent leur épingle du jeu. Les autres on ne sait pas. Se soumettre ou pas ?
 Par contre les femmes ! Mais il n’y a pas de quoi s’appesantir sur leur sort, pour l’auteur « soumises » elles le sont depuis toujours, alors, un peu plus un peu moins !!!!
Si la parution de ce roman  n’avait pas eu lieu au lendemain du drame de « Charlie Hebdo » sans doute n’aurait-il pas donné naissance à une polémique aussi virulente. Le problème était  dans le peu de distance entre la fiction , une  dramatique réalité et les craintes qu’elle engendre. Le thème paraissait d’une brûlante actualité et, sans recul, les critiques se sont déchainées.
La question : ce roman est-il pro ou anti musulman ne se serait pas posée  si on avait vu dans ce livre une fable politique en milieu fermé plus ou moins  bien réussie capable d'inciter nos politiques à plus de vigilance laïque et républicaine.
J’aimerais bien connaitre votre opinion, parce que moi, c'que j’en dis, c’est  façon d’causer…

10 commentaires:

  1. Je me suis arrêtée à la page 60, déçue et même écoeurée.
    Je n'avais jamais lu Houellebecq, pas attirée du tout par cet auteur. Au-delà du physique, il y a quelque chose de malsain en lui qui me dérange en tant que femme.
    C'est vrai que les évènements lui ont apporté un coup de flash inespéré !

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  2. où est le bec? Ne pas tomber dessus c'est déjà ça.
    Bzzz...

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  3. C'est un auteur que j'apprécie, j'ai lu tous ses romans et le dernier ne démérite pas !!!
    J'aime ce style où les mots sonnent vrai. Pas de démonstration mais du ressenti avec parfois de l' humour ce qui ne gâche rien. Et, il m'a donné envie de relire Huysmans (lecture imposée de mes Lettres Modernes) :-) J'ai beaucoup aimé la dernière phrase du livre, inattendue et inévitable: "Je n'aurais rien à regretter..."
    GROS BECS

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  4. J'ai lu pas tous mais certains de ses romans, et comme Marité je trouve que le dernier est de la même très bonne veine
    Lui ne me plait, ni me déplaît, mais l'aspect physique ne m'a jamais conditionnée.
    Quant à la polémique, je pense qu'effectivement, elle n'aurait pas eu lieu sans la survenue du dramatique attentat.
    Lui dit " Les polémiques? Je ne fais pas non plus d'effort pour les éviter. Je m'en accommode " ......
    Bizzzzzzzzz

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  5. Ese hombre está estreñido a tope; va a ser cosa de gases.

    Besos.

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  6. M'en fous, il est trop moche; il est une insulte pour ceux qui doivent le regarder...
    Françoise Sagan, autre bafouilleuse célèbre disait: "La vie n'est pas élégante; ce n'est pas une raison pour faire comme elle.... Et comme je n'en suis qu'au second volume de Game of Thrones, Houellbecq attendra Vive les vrais romans qui racontent de vraies histoires et merde aux polémiqueurs!
    J'vous l'dis comme je l'pense ma bonne dame!

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  7. La fotografia és intentar hacer un poco de arte

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  8. je patine encore sur les particules élémentaires reprises moulte fois.
    je pense que j'aimerai me le procurer celui ci car le thème fiction fleurte vraiment avec une chose qui pourrait devenir une hyper réalité.
    chaque auteur se doit d'avancer et d'être un peu plus visionnaire que la moyenne des gens . Difficile mais je pense qu'il s'y emploie depuis une certain temps et il en a l'estime de beaucoup d'intellecteuls. ILs sont rares aujourd'hui alors allons dans le sens du poils.

    ils posent à refléchir et à semer des graines dans les cerveaux qui sont au manette car çà bougent et ils n'attendrons pas que nous soyons prés... alors tu pose bien la question de ce siécle .
    lacan disait que le 21 siecle serait religieux et il envisgea pas je pense avec les bazouka...
    lui aussi de toute façon était un visionnaire quel dommage que les Lacaniens ont épouser ses rythmes mais ils ont fait ce que faisit un homme d'une structure alors qu'eux pour beaoucoup étaient obsetionnels et en plus ont rarement fait le deuil du pére par contre s'en remplir les poches pour certains c'est la première tache et sur la névrose de l'autre c'est une mine Gros bisous ma chére manouche et du coup ton commentaire m'a amené chez Lamartine
    kiss bella

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  9. J'ai un gros problème! J'aime pas les intellectuels !

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  10. je peux rien te dire, puis que
    Je ne ai pas lu le livre,
    mais je lu en Wikipedia de quoi
    le roman parle.
    je ai lu aussi la bio de l¨´ auteur.

    Bissous

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