jeudi 26 mai 2011
Raphaële Billetdoux.
"... Poussée par le trop plein de vie qui gonflait sa poitrine, elle remontait le flot des hommes et des femmes revenant vers les maisons, tous les événements à la fois se jetaient en travers de sa vue, l'éclair d'une bicyclette, une lassitude sur un visage, un sucre d'orge tombé dans la poussière, la chute d'un bébé, les acrobaties des martinets dans l'affolement des moucherons, à la vitesse du vent elle participait de tous les mondes, touchée à pleurer de l'innocence de ses semblables, qui rapportaient avec gentillesse leurs petits objets personnels, qui raccompagnaient vers le lit du soir les enfants inconsolables tandis qu'elle courait, courait vers son destin..."
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"Pour le moment, la seule chose réellement difficile était de détourner les yeux de cette large déchirure de ciel, profonde et envenimée, qui allumait une sorte de brasero au-dessus de Paris. Les plus violents paysages terrestres, les plus étonnants animaux y étaient en réplique, sculptés dans la pourpre des anges mourants dont on ne voyait plus briller par réfraction que l'or des trompettes ..."
RépondreSupprimerHenri5 is "anonyme".
RépondreSupprimerHello Henri V, grâce à toi John Fante a une groupie supplémentaire!
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