mercredi 2 novembre 2011

C'est du lourd.







Nombreux ceux d’entre nous qui agrémentent ( ?) leurs propos de mots parasites : « N’est-ce pas ? » « Vous voyez », « Au fait »…
Robert Lefèvre, lui, disait : « division blindée » ! Si, c’est vrai ; il arrivait toujours à placer cette encombrante locution dans tous ses discours et même plusieurs fois dans la soirée.
-«Mon P.D.G, jaloux, a critiqué vertement l’achat de ma nouvelle décapotable, il m’en a fait une division blindée ».
Il fallait le voir pérorer, jabot gonflé, usant et abusant de ces « divisions blindées » qu’il devait tenir de quelque héroïque passage dans l’armée. Directeur commercial d’une des plus importantes fonderies nationales il avait la réputation d’être un tueur en affaires, et c’est tout de même avec un certain respect que ses partenaires en négoces l’avaient surnommé « division blindée ».
Physiquement peu gâté par la nature, tête bien lisse en boule de billard, nez crochu qui aurait fait la fierté d’un toucan adulte, corps trapu et sans grâce il se définissait lui-même comme un levantin trop nourri de loukoums ! Sa ravissante Nicole de femme béait d’admiration devant son puissant époux, son corps de tanagra enrobé de vêtements de marque, chevelure parfaitement laquée, joli filet de voix, messe le dimanche et déjeuner chez papa-maman. Parfaite.
Certains disaient que dans l’intimité cette douce créature se révélait une virago autoritaire et portant la culotte. Ce n’est pas le seul ménage où cela se produit.
Il n’y a pas de quoi en faire une « division blindée »…

2 commentaires:

  1. Coucou Manouche, sur la touche, pourquoi ? Tu peux participer à l'à faire comme tout le monde, suffit de me le dire et hop. Je t'ai ajoutée dans mes liens, tiens.

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  2. Merci à la Mère Castor!

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