mardi 18 octobre 2011

Self control.

Le Ministre des armées quand il est nommé n’a pas toujours la chance, foudre de guerre ou poudre d’escampette, d’avoir à gérer un conflit international.
Le Ministre de la santé ne démarre pas toujours sa carrière en s’illustrant dans la bataille contre une grippe dite tueuse.
Le Ministre des finances n’a pas à chaque désignation la possibilité de lancer un nouvel impôt, une taxe vicieuse, qui porterait son nom…ETC…ETC…
Mais le Ministre de l’Education Nationale, homme clé de l’avenir de la nation, ne peut entrer réellement en fonction sans pondre une de ces énièmes « réformes majeures » qui, de décennie en décennie, font régresser en qualité et résultats la machine à fabriquer la jeunesse. Le principal étant que son nom y soit associé, le Ministre content de lui, sourd à l’avis du public, accroche à son palmarès cette rosette, la plus gratifiante, parmi les autres.
Alors commence le grand ram dam des antis, des profs, des élèves, des parents d’élèves dans le chaos habituel des grèves et au mieux des mises au point qui obèrent la rentrée et mangent une bonne partie du court temps scolaire.
Cette fois il s’agit du « Rétablissement de la Morale à l’Ecole ».De l’enseignement de la morale.
C’est oublier qu’il y a des lunes on faisait à l’école de « l’Education Civique », cela vous a un autre air bien plus sympathique dans le sens laïque et républicain !
Que va-t-on fourrer dans cette « morale » ?
L’observation de l’attitude de la majorité des jeunes dans et hors l’appareil scolaire suggérerait un travail sur « la maîtrise de soi ».
Qui n’a été confronté à ces enfants hurlant et trépignant pour un bonbon refusé ; ces gamins sautant de siège en siège et déchirant rageusement les revues de la salle d’attente de leur médecin, chez les ados des violences verbales et physiques, et puis le désormais traditionnel : « J’ai pété les plombs » ! La belle excuse !
Elle est aussi peu valable que celles qu’adultes, à l’occasion de quelque méfait ils donneront au tribunal : « J’étais bourré », « j’étais sous acide » sans se rendre compte ,qu’en toute justice ,ce ne sont pas des excuses mais des circonstances aggravantes !
Le « j’ai pété les plombs » superbe expression électrique dévoyée dans une lourde scatologie est devenue à tout âge monnaie courante. Employée dans le sens « je n’ai pas pu résister » elle tend à donner une coloration d’irresponsabilité, ouvrant une espèce de feu vert au passage à l’acte, acte qui peut aller jusqu’au crime comme battre à mort une femme ou poignarder un professeur…
La boucle est bouclée, retour au principe éducatif.
Il serait pourtant aisé de faire comprendre que la maîtrise de soi est un grand avantage pour la vie personnelle et la vie en société. Elle est ce qui fait notre noblesse par rapport au monde animal, peut-être notre différence fondamentale.
Et voilà qu’on réalise que tout ce qui pouvait apporter cette essentielle éducation est amenuisé de réforme en réforme jusqu’à disparaitre des programmes scolaires. Pour autant il n’est pas question de morale mais d’exercice, par exemple dans le domaine des arts qui demande tellement d’application, pensons aux musiciens aux danseurs…La pratique du sport et la sérieuse volonté qu’elle exige…
Laisser cette «»discipline » au Ministère des sports, pourquoi pas ? à condition qu’il ait à sa tête un Ministre un peu moins douillet !

6 commentaires:

  1. hi! hi! pour la chute
    en ce qui concerne le reste, c'est un grand débat!
    Ce que je crois ?.... en la valeur de l'EXEMPLE.
    Point besoin de cours de morale ou d'éducation si le prof ne " démontre" pas par son attitude, sa rectitude ,sa ponctualité, son écoute et son respect de l'autre, son travail,son exigence bon enfant, voire son humour ...
    et l'amour de son métier, et de la matière qu'il enseigne..
    et de la profonde certitude que ceux à qui il s'adresse, les jeunes dans sa classe, ne sont pas des imbéciles, loin de là!
    Bla bla bla .... ? inutiles !
    déjà : montrer l'exemple, avant les mots , les déclarations, les cours, les réformes
    bisous
    TZD
    inutile de rajouter que j'ai aimé ce métier, passionnément.

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  2. Oui, instruction civique, montrer l'exemple... et lire aussi... les histoires , les fables, sont pleines d'enseignements et même quand on en rigolait, il en restait quelque chose. comme celle de la poire qui chez Pagnol est devenue une grappe de raisin nantie d'une chute insolente. Comme celle du chevalier d'Assas: "A moi Auvergne , voilà les ennemis! "et il tomba percé de coups de baïonnette...
    Ridicule! Ridicule? vraiment? et le chevalier Bayard, celui qui a inventé la recette du sandwich au saucisson "sans beurre et sans reproche"...
    Certes on en rigolait à la récré, mais les mots et la leçon étaient passés et toujours il en est resté des traces...
    Morale? Instruction civique... je ne sais pas, mais lecture et histoire, ça j'en suis certaine et poésie aussi... Quelle belle leçon que la "Mort du Loup" qui
    "Sans daigner savoir comment il a péri,
    Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri"...
    Certes, je suis démodée...

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  3. Mes amies,
    "Mais c'est bien sûr" : la valeur de l'exemple!

    Je ne pourrai plus me régaler d'un sandwich au saucisson sans me référer au chavalier Bayard!

    J'ai bien admiré, moi aussi,ce loup héroïque...et nos héros les enfants d'Edmond de Amicis aux "Coeurs Vaillants".
    Je vous embrasse.

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  4. "Coeur Vaillants", c'est scout toujours! en fait E de A c'était "Grands Coeurs"!

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  5. Et les parents, ils font quoi dans cette affaire ?
    H5

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  6. ... Ils font la queue au Pôle-Emploi!

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