Ce matin en revenant de la cure thermale , maman toute émoustillée:
-J’ai fait la connaissance d’une dame charmante, brillante et modeste qui loge au Grand Hôtel du Parc .D’une élégance ! il faut dire que c’est la belle-sœur du grand couturier, du seul, de l’unique Christian Dior !
Les deux jeunes femmes ont réellement sympathisé durant le temps privilégié de ces soins de douceur et de féminité. Un beau jour, maman s’adresse au petit :
-Mon chéri cette dame dont je t’ai parlé a une petite fille,Marie- Françoise qu’on appelle Tataze, je ne la connais pas mais elle est sûrement aussi intelligente et agréable que sa mère. Très seule, sans amis de votre âge elle s’ennuie au grand hôtel où elle ne côtoie que des adultes.
L’instinct du petit lui fait imaginer une suite peu agréable…
-Mme Dior t’invite jeudi après midi pour jouer avec Tataze.
Visage fermé, le petit :
-Je n’ ai vraiment pas envie d’aller jouer avec une fille. Alors le grand chantage, irrésistible :
-Pour me faire plaisir mon chéri…
Le Grand Hôtel du Parc est d’un luxe inouï. Vaste Hall de style anglais avec des feux de cheminée entretenus par des valets en gilet rayés, aux deux extrémités, des profonds fauteuils de cuir et, en surplomb, l’élégante galerie circulaire sur laquelle s’ouvrent les portes des chambres.
- Suivez-moi jeune homme je vous prie ; mademoiselle Tataze vous attend dans sa suite.
Le petit est impressionné par ce décorum inhabituel... et plus encore par la beauté miniature, huit- dix ans qui le reçoit.
-Joseph je veux un gros goûter avec des gâteaux au chocolat , beaucoup de crème… meilleure que celle d’hier que j’ai fait renvoyer !
- Viens-toi. Le petit est tiré dans la chambre toute de chintz rose, tu t’appelleras Jean et tu seras mon domestique. Interloqué il se laisse affubler du fameux gilet rayé, munir d’un plumeau.
-Tu vas dépoussiérer les meubles.
Tataze ,s’allonge sur la bergère et vernit ses ongles…
-Bon ; ton jeu ne m’amuse pas, et je vais rentrer chez moi .
D’un bond Tataze se rue sur la porte qu’elle ferme à double tour puis sur le petit qu’elle claque à la volée. On ne tape pas une fille, la tactique consiste à éviter les coups. Les injures pleuvent sur lui qui crie espérant être délivré de cette furie.
Heureusement Mme Dior surgit par la porte communicante
-Tataze mon trésor, calme toi, il ne t’a pas plu... je vais ramener le petit chez lui, puis nous irons promener toutes les deux et je t’achèterai le bracelet qui te fait envie.
Retour piteux à la maison, le petit est rouge de colère mais c’est Mme Dior qui pleure :
-Pardonnez moi, je ne sais plus que faire ,Tataze a un caractère épouvantable, méchante, colérique, vicieuse, je crois que ne pourrons même plus rester à l’hôtel , j’ai même peur qu’elle me batte…
L'« évolution »de Françoise Dior, du moins pour l'ex petit , n'a rien d'étonnant...
en effet !
RépondreSupprimeret puis je t'ai envoyé une "jolie" carte...
pcq un chemin de mille lieues commence par un premier pas et que, quelque soit notre âge, nous en sommes toujours à nos premiers pas , en tout, n'est-ce pas ?
bisou
tarzandany
ça y est ! je me suis inscrite dans la liste de tes amis et je vais bosser pour créer un blog !
RépondreSupprimerbizzz
et bien ! intéressant ce discours que l'on n'ose même pas imaginer qu'il puisse avoir été dit, comme on n'imagine pas Marine prendre sa place dès le premier tour.
RépondreSupprimerça calme chez Dior, même si cette archive parait très racoleuse d'avec l'évènement Galliano !