vendredi 15 juillet 2011

A nos lunettes...

Lectrice compulsive tu lis au gré des trouvailles, des bibliothèques, des librairies, des foires aux livres, de préférence sans connaître l’auteur ni, bien sûr, les critiques pour que le plaisir de la découverte soit total.
Comment résister à ce titre « l’Egyptologue » quand on est amoureux de l’Egypte et de sa fabuleuse histoire ? La difficulté est qu’il faut aussi se passionner pour la mystification, les mystifications, les entrelacs de mystifications, le tout dans la douleur. Déchirements et souffrance des antihéros d’énigmes parallèles. Pesant, asséchant, pourrissant comme l’égyptologue sur six cents pages si lourdes !
Très désagréable impression d’être volontairement trompé et perdu entre les sables du désert et la psychologie morbide des protagonistes.
Tu avais oublié jusqu’au nom de l’auteur, Arthur Phillips, quand tu as rencontré « Angelica », son deuxième roman.
Tu as immédiatement reconnu la patte, ce mélange d’enquête et de psychanalyse au travers, cette fois, de quatre personnages racontant l’histoire à leur façon. Puzzle de type choral ou chaque partition trempe dans une irrationalité permanente. Pour qui aime les manifestations mystérieuses, le spiritisme victorien les apparitions malfaisantes, les scènes d’hystérie à répétition, les vieilles dentelles et l’atmosphère à la Jack L’Eventreur ! Même la si jolie petite fille n’est pas innocente on progresse (ou régresse ?) dans une ambiance malsaine.
Oui, Arthur Phillips est traduit en dix-sept langues, oui, « l’Egyptologue » a été élu meilleur livre de l’année en 2007, oui, le style est souvent très brillant, oui, oui …mais.
Rester sur une désagréable impression jamais. Te voilà donc dévorant « La horde furieuse » de Fred Vargas, impossible à lâcher avant la fin !
Si tu ne veux pas acheter le livre, pour une raison quelconque, vole chez ton libraire au moins la lecture du premier chapitre, il est à lui seul une brillante nouvelle enlevée de main de maitre.
C’est du Balzac mâtiné de Simenon et je te mets au défi de n’avoir pas apprécié ce désopilant assassinat à la mie de pain !

2 commentaires:

  1. Ah!!! avec tout ce que j'ai en retard... c'est pas chic, de me donner des envies comme ça....
    :o))

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  2. par cette journée pleine de pluie et de vent ... je vais filer voir si mon libraire a le Fred Vargas ...
    j'ai fini le bouquin du copain de Bordères ( pour ne pas le nommer ! ) et je me replonge dans le " peut-on vivre sans dieu " de Comte-Sponville qui rejoint exactement un chapitre entier de Bayrou ( ZUT ! je l'ai nommé !) bise à ma manouche
    TZD

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