Les mots parasites du langage courant sont un effet de mode , heureusement, ils varient avant d'être trop pesants dans le discours.
Le discours, c'est à dire le parler du citoyen de base.En dehors des patois ou divers argots, le français moyen, quoi. "Quoi" , en voilà un.
Les "au fond", les "n'est-ce pas", les "en fait", les vous voyez" les "vous savez" et autres archaismes ont laissé la place au "voilà". Celui là est très pratique dans les milieux "autorisés" et ceux plus modestes (auxquels on n'autorise pas grand-chose)...Il a sur ses prédécesseurs l'avantage de s'accompagner de mimiques explicatives. Un exemple:
-"La paupérisation augmente,"voilà"... (yeux au ciel, mains ouvertes )" on peut soit continuer la démonstration, soit laisser à son ou ses interlocuteurs le soin de la terminer. Quelqu'un se lèvera:
-"Voilà" ce qu'on peut en penser est-ce réversible, "voilà"?etc...
Le parler simple, clair,est devenu une rareté très précieuse. Ah! les entraînements du stage d'avocat et le "choix du mot juste porteur de l'idée forte"... On se souvient:
"Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément".
Nombreux ceux qui se plaignent du manque de liberté, du défaut de communication. L'étude et la pratique d'un langage précis leur donnerait une force de conviction, une présence vivace dans le lien social.
Les discours de nos politiques vont être plus que jamais un vaste champ d'observation.On peut les écouter avec le plus grand sérieux, souvent, hèlas, il vaut mieux en rire :