lundi 31 janvier 2011


Certains jours les choix sont cornéliens!

mercredi 26 janvier 2011

Soluce!!!!



En se faisant arracher 19 dents il gagne :
2 puissance 20-2 = 10 048 574 F.
En gardant 13 dents il perd :
3 puissance 14-3/2=2 391 483F. Il a donc perdu au total 19 dents et 1 342 909 F. Méchant temps !
Ce qui est remarquable, c’est que, moins douillet, il aurait donné 20 dents, soit une de plus et gagné alors :
2 puissance 21-2=2 097 150 F. Et perdu :
3 puissance 13-3/2=791 160 F et donc gagné à la fin de l’opération (sanglante) 1 299 990 F!!!
Moralité : pour gagner il faut du courage !

L'eau a coulé.

Le petit aimerait bien jouer avec ses camarades les jours de vacances.
Il le peut, il n’est pas puni mais seulement l’après-midi, le matin il doit aider Joséphine. Normal, non ?
Le petit est vraiment petit, même malingre, cependant il se sent tellement plus fort que Joséphine .Il faut dire que toute vielle et menue elle donne l’impression que c’est lui le protecteur.
La rivière roule vigoureusement sur les cailloux de la digue après le pont, se calme et s’étale très verte sous les saules. La maison de Joséphine, minuscule, près du grand chêne est couverte de pots de géraniums rouges cloués au mur de bois
-Te voilà pitchoun, aide moi à préparer les seaux et les lignes, on abat de bonne heure ce matin.
Le visage de Joséphine sillonné de rides profondes est éclairé par un sourire édenté, elle embrasse le gamin sur les deux joues, il ne peut s’empêcher de les essuyer discrètement…surtout ne pas faire de peine. Elle n’a plus d’âge, toujours de bonne humeur, chante à longueur de journée des rengaines qu’elle trouve dans des imprimés bleus ou violets après le passage des chanteurs des rues.
-Tu chantes toujours aussi mal, gamin, mais continue, c’est la joie qui fait la bonne musique !
Les deux silhouettes menues, trottent sur le chemin de halage.
Le mur de l’abattoir donne directement sur la rivière, à mi-hauteur s’ouvre la bouche noirâtre du conduit d’évacuation des viscères. Le petit ne peut réprimer un sursaut de dégout, vite oublié dans l’action. Il descend s’accroupir au plus près de l’eau. Joséphine se poste de l’autre côté du tuyau, un peu plus haut .Tout à coup des choses, fumantes, innommables sont vomies, plouf dans l’eau…
-Ouvre les yeux petit, regarde les ablettes, elles arrivent en foule, elles sont superbes et …à nous !!
L’eau s’anime d’un frémissement d’argent. Les lignes plongent se redressent a un rythme effréné, les poissons frétillants s’entassent dans les seaux, en haut de la berge Joséphine entonne des hymnes victorieux. Son rire contagieux réchauffe le cœur du petit, qui décroche rapidement poisson après poisson.
- Les poissons-chats tu les remets à l’eau, ils sont pleins d’arêtes mais ce n’est pas une raison pour les empêcher de vivre ! Les seaux sont pleins tu peux m’aider à les porter jusqu’au marché ? Sans toi je n’aurais que la moitié à vendre, tu es vraiment un bon gamin et un fier pêcheur.
Le petit sent sa maigre poitrine se gonfler d’importance.
-Le cuisinier du « Fin gourmet » m’a tout acheté et il m’a donné une poignée de girolles et quatre œufs, ah mon gamin je t’invite on va se faire une de ces omelettes !

Le petit est devenu grand, vieux même, très riche, endurci, désabusé il n’a plus d’appétit. Pour rien. Au restaurant du golf club où il s’ennuie au milieu d’un caquetage distingué il sourit, c’est rare ; au menu ce jour : « friture d’eau douce » ….

mardi 25 janvier 2011

Au diable l'avarice!

L'homme possède 32 dents. Un avare à qui il n'en manque aucune, consent à se les laisser toutes arracher à condition qu'on lui donne 2 F pour la première dent, 4 F pour la deuxième, 8 F pour la troisième et ainsi de suite en doublant toujours la somme précédente ; mais aussi il doit rendre 3 F pour la première dent qu'il ne voudra pas se laisser arracher, 9 F pour la deuxième, 27 F pour la troisième et ainsi de suite en triplant toujours la somme précédente.
Après s'être laissé arracher 19 dents, la douleur l'empêche de continuer.
On demande, outre ses dents, quelle somme il a perdu.

lundi 24 janvier 2011

Marie-bonbon. On l’appelle la Marie-bonbon personne ne connait son vrai non, ça n’intéresse personne surtout les petits qui la fréquentent assidument.
Cette grande et lourde femme couronnée de cheveux blancs vit dans une ancienne réserve de voitures à cheval, au rez-de- chaussée d’une bicoque abandonnée aux lézardes brodées de lierre. Le jour vient seulement de la grande porte cochère, ouverte hiver comme été.
-Bonjour Marie-bonbon, vous faites des berlingots aujourd’hui ?
-Entre petit, les bras ronds dénudés jusqu’au coude grands ouverts avec son éternel tablier bleu marine aux plis amidonnés elle est la représentation parfaite d’une maternité accueillante.
-Savez vous, Madame si elle a des enfants ? Je ne crois pas. Elle n’en parle jamais ni de son mari. Pensez donc elle n’en a jamais eu ! D’ou vient-elle ? Pas la moindre idée, même ma mère qui a toujours été sa voisine ne le sait pas .Et si pauvre, oh oui la Pauvre !
Le petit est enveloppé d’une délicieuse odeur de sucre. A part les parfums gourmands il n’y presque rien chez la Marie-bonbon : au mur un clou ou pend le tablier de rechange .Une étagère avec un sac joufflu de sucre en poudre, et les flacons bien rangés par ordre de couleur : le vert net de la menthe, celui plus nuancé de l’anis enfin le jaune franc du citron. La table de bois brut blanchie à l’eau de javel, supporte un réchaud à alcool et une plaque de marbre ; une chaise de paille et c’est tout.
-Marie-bonbon qu’est ce qu’il y a derrière le drap tendu du plafond au sol ?
-Ca petit c’est chez moi, personne n’y entre.
-Vous imaginez, Madame qu’elle vit dans le fond de ce garage aux murs aveugles. Elle doit y avoir installé un lit et un coin pour faire sa toilette. C’est bien vrai ça, comment fait elle pour être toujours aussi propre ? Et ce sol en terre battue si net qu’on y mangerait la soupe !
Le nez du petit est juste à la hauteur de la casserole où bouillonne le sirop.
-Attention ! Au bout de la baguette la goutte de sucre s’arrondit presque solide, regarde bien c’est prêt ! Les bras agiles impriment au ruban brûlant une torsion régulière tandis que s’élève un délicieux parfum d’anis. Translucide, le serpent vrillé repose maintenant sur le marbre huilé.
- Vite petit prends les ciseaux et coupe des morceaux bien égaux. Les lames taillent net dans la masse chaude qui cicatrise aussitôt.
-Tu diras à tes amis que cet après-midi, j’irai vendre sur la place de la mairie. Le petit tout heureux prépare le tiroir à bretelles qui fait un parfait étalage quand Marie-bonbon le promène royalement.
Comment peut-elle vivre, Madame avec le peu que lui rapportent les berlingots ? Elle est très fière quelquefois elle accepte de diner avec nous, si digne, on dirait que c’est elle qui invite.
Le petit est revenu la semaine suivante mais la lourde porte de bois était close.
-Vous savez, Madame, on n’a pas vu la Marie-bonbon depuis plusieurs jours. Elle est peut être repartie dans son pays…
Cette saison l’Adour était en crue.

samedi 22 janvier 2011

Haïku

Or de primevère
murmures et frissonnements
le poids des ans.

jeudi 20 janvier 2011

Pour les enseignants...

En voyant la foule de gens, Jésus alla sur la montagne. Et lorsqu 'il fut assis, les douze vinrent à lui.
Il leva les yeux sur ses disciples et dit :
- Bienheureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux leur appartient. Bienheureux ceux qui souffrent car ils seront consolés. Bienheureux les doux car ils possèderont la terre... Quand Jésus eut terminé, Simon-Pierre dit :
- Il fallait écrire ? Puis André demanda :
- Est-ce qu'on doit apprendre tout ça ? Et Jacques :
- Il faut le savoir par coeur ? Philippe ajouta :
- C'est trop dur, Jean dit :
- J'ai pas de feuille . Et Thomas ajouta :
- Moi, j'ai plus d'encre dans mon stylo ! Inquiet, Barthélemy demanda :
- Y aura interro ? Et Marc interrogea :
- Comment ça s'écrit "bienheureux" ? Matthieu se leva et quitta la montagne sans attendre et disant :
- Je peux aller aux toilette, Simon précisa :
- Ca va sonner. Et Judas dit enfin :
- Vous avez dit quoi après pauvres ?
Alors, un Grand Prêtre du Temple s'approcha de Jésus et dit :
- Quelle était ta problématique de départ ?
- Quels étaient tes objectifs transversaux ?
- A quelle compétence faisais-tu appel ?
- Pourquoi ne pas avoir mis les apôtres en activité de groupe ?
- Pourquoi cette pédagogie frontale ? Était-elle la plus appropriée ?
Alors, Jésus s'assit et pleura.

mercredi 19 janvier 2011


De loin c’est une lumière éblouissante, un diamant d’une eau parfaite.

Il glisse lentement vers moi et provoque une attraction irrésistible, mon regard, mon cœur, se brisent sur ses facettes dures, insensibles, impénétrables aux reflets de glacier. Dans son centre jaillissent des explosions de lave prisonnières du cristal.

Il est tout près, griffe ma joue offerte, une larme de sang s’écoule, aliment de sa vie intense.
Il s’éloigne, feu d’artifice s’amenuisant.



Demain il aura faim, il reviendra.

dimanche 16 janvier 2011

Sublime; pour ceux qui connaissent un plaisir de revoir ou pour ceux qui ne connaissent pas une merveilleuse découverte...Cliquez sur ce site et ensuite cliquez sur la photo : c'est superbe !!! Pour interrompre le défilement de la transformation des visages cliquer sur la photo http://www.artgallery.lu/digitalart/women_in_art.html

samedi 15 janvier 2011

Aventure carrément caca.

Carole au fort caractère partie en caravelle pour un carbet des caraïbes, n’a pas emporté son caraco en caracul kaki. Nostalgique elle a ignoré le car- ferry, le cargo, et le catamaran caréné ! En cardigan sur la carpette elle caresse son cabot : un carlin caramel, carnivore, silencieux comme une carpe...
La casserole de carbonade aux carottes, cardons, cannellonis, cabillaud et canard carence de carry et de cannelle Elle embaume la carrée...Le carafon fuit en cascade carmin sur le carreau.
Dans les bagages les cartes côtoient, cartésiennes, le carton de cartographie. Comme cargaison quelques cartouches, une catapulte, un casse- tête castillan, sa cagnotte, des disques de castrat.
Son départ cathodique pas très catholique sera commenté au catéchisme par les cathares catalans, retournés à la cathédrale des cardinaux, las de catastrophes ainsi que les calvinistes calamiteux.
La cartomancienne du fond de sa carriole cahotante lui a prédit, au pays canaque, la rencontre d’un cavalier Carolingien. Haute caste, casque pointu, carquois caricatural. Dans la caverne où il se cache, cacique cadavérique et cagneux, il carbure à la caféine. Cette cavité carcérale cache, son caribou, carotide cariée ; sous le carcan de sa carapace, il carcaille comme en carême.
C’est là ; au carrefour de la carrière ; du caroubier et du catalpa, cariatides dressées, pendent des cacahouètes calibrées et des cacatoès caramélisés.
Carole camouflée sous cagoule et cache-sexe, calligraphie dans son carnet calorifugé. Câline elle porte des cadeaux : du caviar, des calissons, un camembert, des cachous, du cannabis.

Peur du camouflet ? De caner dans la canicule sans capote ? Du caprice catastrophique du cacochyme ?

vendredi 14 janvier 2011

D'accord, la photo est lamentable mais c'est la première violette du jardin, la vedette incontestée du jour. Toute petite, si fragile, signal discret du formidable renouveau.
Cultiver la dérision, jouer parfois à l'esprit fort nous savons faire aussi ,alors ce soir partageons cette fugace émotion...

jeudi 13 janvier 2011


Papillon ignorant sa splendeur
Fleur son odeur
L'art pour l'art.

mercredi 12 janvier 2011

Cher Maître;

La vitesse de la lumière étant supérieure à la vitesse du son bien des gens ont l'air brillants jusquà ce qu'ils ouvrent la bouche.
Lao tseu.

dimanche 9 janvier 2011



"S'accompagnant d'un doigt
ou quelques doigts,
le clown se meurt, sur un petit violon
et pour quelques spectateurs.
Ma chè v'ha fatto de male sta povera creatura,
ma chè c'iavete da ridere et portaije jettatura !
D'une petite voix comme il n'en avait jamais eue,
il parle de l'amour et de la joie, sans être cru.
Se voi non comprendete,
si vous ne comprenez pas,
almeno non ridete au moins ne riez pas.
Ouvrez donc les lumières puisque le clown est mort,
et vous applaudissez admirez son effort." Giani Esposito .


Et encore:
Souvenir d’enfance d’un barbare.
Nous partîmes cinq cents
au-delà des montagnes
cinq cents avec les vieuxles femmes et les enfants
nous sommes froid très froid
et puis nous arrivâmes
cinq cents et sans les vieux
mais avec d'autres femmes
Nous vîmes dans la ville
au comble de l'aisance
et tout une variété
de gens sans importance
nous eûmes peur très peur
Et nous les massacrâmes
Heureux de nous en être
tirés à si bon compte
nous primes au hasard
un souvenir chacun
et redoutant les joies
les dangers des grandes villes
nous fîmes nos bagages
et puis nous repartîmes
Car un barbare aussi
car un barbare aussi
n'est jamais aussi bien
que chez lui. " Giani Esposito.

samedi 8 janvier 2011

Réservé aux machos.

« La femme doit adorer l’homme comme un dieu. Chaque matin elle doit s’agenouiller neuf fois consécutives aux pieds du mari et, les bras croisés, lui demander : Seigneur que désires tu que je fasse ? »
Zarathustra (philosophe perse VII siècle a. J .C.)



« La nature crée seulement des femmes quand elle ne peut pas créer des hommes. La femme est, par conséquent, un homme inférieur. »
Aristote( IV siècle a. J.C.)



« La pire étiquette que peut avoir une femme c’est d’être savante »
Luther (XVI siècle )

jeudi 6 janvier 2011

Le tarin mou d’Arthur Clounez oscillait au rythme de ses pas. Impossible de s’y habituer ; trente ans qu’il trônait comme une monstrueuse aubergine, à peu près, au milieu de son visage .Depuis peu pourvu d’une verrue vineuse surmontée d’une touffe poilue il ne s’était pas amélioré. Ce palmier miniature velu dansait au rythme de son bégaiement congénital. Des poils Arthur en avait aussi plein les oreilles et la brise du soir s’amusait à les frisotter.
Il profita d’un banc fraîchement repeint pour vérifier le contenu de sa serviette en plastique moulé : la convocation rose bonbon était bien là mais au lieu du peigne qui lui aurait permis de se présenter à son avantage il avait emporté sa brosse à dents… Déjà qu’il n’avait pas le tempo, ce contretemps le contraria ; il était prêt à rebrousser chemin.
Pensant aux encouragements de ses collègues du Bureau d’Etudes Afonlacaisse, il continua sa route, les fesses rayées de vert.
Tous l’avaient entouré :
-Non, Arthur, tu n’as pas tout essayé.
-Arthur tu vas y arriver, tu es tellement sympa, si, si, hyper sympa !!.
-C’est sûr Arthur tu n’es pas un Apollon mais avec ton bac+1,5 et ton salaire SMIG+3 toutes les chances sont de ton côté……
Kévina Ben Barka, la secrétaire, avait procédé à une quête pour les frais d’inscription et les mâles titillés avaient été généreux.
Arthur avançait en se remémorant l’adresse du bar.
Il marmonnait, perplexe :
- Dada bord jeje nene sais même pas cece queque c’est un …. SPEASPEAK DADATING .

mercredi 5 janvier 2011

La physique quantique.

http://www.youtube.com/watch?v=1LeoGytJw0k



Il semble necessaire en ce début d'année entre toutes les résolutions de renouer avec nos études scientifiques. Courage.

mardi 4 janvier 2011

Le problème du jour.

De quoi s'arracher les cheveux.

Il y a, en Papouasie des papous et des pas-papous .
Il y a aussi, en Papouasie, des papas et des pas-papas.
On y rencontre donc des papous papas, des papous pas-papas, des pas-papous papas et aussi des pas-papous pas-papas.
De plus on y trouve des poux qui s'attaquent indifféremment aux papous, aux papas, aux pas-papous ou aux pas-papas.
Néanmoins, il n'y a pas de papous papas à poux ni de pas-papous pas-papa à poux.
Il y a enfin deux fois plus de pas-papous à poux que de papous à poux.
Sachant que l'on dénombre 240 000 poux en Papouasie et que les porteurs de poux en ont en moyenne 10 chacun, déterminer le nombre de papous pas-papas à poux.

lundi 3 janvier 2011

Carte postale de Port Vendres

Ô catalan O mOllet rOnd
Si tu ne l’as de naissance
Le favOriserOnt
La sardane… si tu le veux
Et l’escalier… si tu le peux !

Les mouettes en repérage
Dardent leur regard minéral
Sur ma tête nue…
Atterrissent au rapport
Piaillent, criaillent, crissent, coassent , caquettent et grognent des injures rageuses !

Vauban, artiste guerrier,
Toi sans qui les ports fortifiés
Ne seraient que plages offertes.

Vent de terre, bleu de mer
Cri de mouette
Port de tous les départs

Vieil homme à trois pattes
Souris au soleil
Toi qui ne marches que pour marcher.

Monument aux morts de Maillol
Offense aux disparus
Que cette femme nue qui s’offre.

samedi 1 janvier 2011