jeudi 29 décembre 2011

Dans les jardins d'hiver.

En cette fin décembre les buissons croient aussi au printemps...









Un cèdre qui rêve au Liban...














Des écrivains publics sans toi ni loi...



Un échappé de la Croisette..










Un pin parasol aujourd'hui nécessaire...












Enfin un triple ban pour les employés municipaux de la voirie!




Une signalisation sinon efficace au moins esthétique!




Le banc des suppliciés.




mardi 27 décembre 2011

Carlos Ruiz Zafón, La sombra del viento

"L'ombre du vent"



Il doit y avoir quelque chose qui tient du mystère dans ce titre et force l’envie de se plonger dans le roman .
Carlos Ruiz Zafon s’inspire de la vie de Barcelone durant la vingtaine d’années qui ,de politiquement troublée, mène à la révolution et à la guerre. De même que les descriptions de certains quartiers et de la vie des barcelonais à cette époque il ne s’agit que d’une toile de fond, décor enrichi de réflexions philosophiques ou politiques :
« Durant cette période j’appris que rien ne fait plus peur aux vainqueurs qu’un héros qui est resté vivant pour dire ce qu’aucun de ceux qui sont tombés à ses côtés ne pourra jamais raconter. Les semaines suivant la chute de Barcelone furent indescriptibles. Il coula ces jours- là autant sinon plus de sang qu’au cours des combats, sauf que cela se fit en secret, à l’insu de tous. Quand vint finalement la paix, elle avait l’odeur de celle qui s’abat sur les prisons et les cimetières, linceul de silence et de honte qui pourrit l’âme et ne s’en va jamais. Aucune main n’était innocente, aucun regard n’était pur. Nous tous sans exception qui avons assisté à cela, nous en garderons le secret jusqu’à la mort ».
Tout au long des six cents et quelques pages de l’ouvrage on découvre les vies parallèles de deux très jeunes gens Julian et Daniel que seule une génération sépare, dont la vie se confond avec les lectures à travers une existence romanesque soumise à un amour dévorant pour leur belle décrite au moyen d'un jeu de poupées russes , de cache-cache dramatiques et d'intrigues imbriquées dans le temps et l'espace.
L'intêret primordial de l'ouvrage est qu'il procède à une apologie passionnée de la chose écrite.
On lit et on écrit dans des antres pittoresques de librairies et de bibliothèques fantastiques.
… « L’art de la lecture meurt de mort lente, c’est un rituel intime, un livre est un miroir où nous trouvons seulement ce que nous portons déjà en nous, lire c’est engager son esprit et son âme, des biens qui se font de plus en plus rares. »
En second rôles, multiples, des personnages picaresques à l’humour noir sont les victimes torturées d’aventures rocambolesques où le diable se manifeste avec une inventive cruauté.
Le souffle du mystère emporte le lecteur d’énigme en énigme guidé dans un labyrinthe talentueux par quelques récitants évadés d’une tragédie classique. C’est riche, touffu, intrigant.

Hélàs, Zafon est tombé dans le piège du « Tiens-dit elle en ouvrant les rideaux : les voilà » ( V.Hugo) cette citation décrit parfaitement le coup de théâtre, ici pis que superflu, démolisseur de rêve pour le lecteur.
-« Julian et Pénélope sont frère et sœur , murmura t-elle. » Cette révélation est en l'ocurrence d'un mélo qui loin de renforcer l'intrigue, déjà fourmillante à l'extême en surprises, est le trop qui enlève au roman non la vraisemblance , nous sommes dans la ficton, mais toute cohérence à cet imaginaire jusque là enthousiasmant.
On apprend donc aux trois quarts du roman que dans ce catalogue de relations complexes il y avait de surcroit un inceste qui donne à l’ensemble de l’intrigue, où il n’amène rien, une exagération dangereuse, celle qui colore l’ensemble d'un déplorable effet de ridicule sonnant le glas de l’intérêt dramatique .








«

lundi 26 décembre 2011

Encore avec Bruel...

...Cette fois pour retrouver, en cette semaine particulière, notre chère Tunisie.
Avec tous nos voeux d'heureuse démocratie à nos vaillants amis tunisiens.


jeudi 22 décembre 2011

Hélàs, cette gourde n'est pas seule...

En ces derniers jours de l'année on nous propose toutes sortes de rétrospectives et d'analyses politiques; celle-ci est vraiment pertinente!


Cette jolie comédienne a, c'est consolant , beaucoup de talent, bravo Mademoiselle.

mardi 20 décembre 2011

Lire.



" Disgrâce » de J.M Coetzee, prix Nobel de littérature en 2003 est de ces ouvrages rares dont l’impression demeure longtemps la lecture terminée.
Il reste une ambiance, une gêne, le poids des souffrances des protagonistes difficiles à dissiper.
L’intitulé : « Disgrâce » résonne en ce lieu clos paradoxal dans un immense pays, plus fortement comme une « Déchéance »...C’est l’histoire de l’Afrique du Sud sanglante, d’une cruauté qui rend les parties irréconciliables, qui nous est livrée, ici, résumée à un drame voulu silencieux.
Non, ni résumée, ni réduite, au contraire magnifiée par l’étroitesse du cadre et l’apparente insignifiance du petit nombre des acteurs qui donnent à l’intrigue une force dérangeante inoubliable.
L’art de l’auteur, dans la retenue, l’économie des effets est de faire porter par des vies « ordinaires » ces destins tragiques qui s’effondrent dans le secret. Le drame intimiste dans celui de l’Histoire. Les problèmes parfois insurmontables d’un changement politique d’une révolution, d’un rapport de forces inversé.
On pense à la mode controversée, à juste titre, des Repentances publiques ou privées…
« Espères-tu expier les crimes du passé en souffrant dans le présent ? »
Les anti- héros du roman ressemblent à ceux de l’histoire récente, le grand mouvement de libération des peuples de leur joug tyrannique. Du temps, de la patience, de la compréhension seront nécessaires pour oublier les règlements de comptes et bien des larmes pour effacer les ressentiments.

Le film tiré fidèlement du roman doit tout à la présence flamboyante et glaciale de John Malkovitch.



dimanche 18 décembre 2011

Maître Courage.



En 1892 Jeanne Chauvin après avoir obtenu une licence en droit et une licence en philosophie soutient une thèse de doctorat en droit sur un thème plus que courageux portant sur l’inégalité juridique entre les deux sexes, qu’elle attribue à l’Ancien testament puis au catholicisme…
Soucieux de la défense de leurs privilèges masculins des étudiants envahissent la salle pendant la soutenance de la thèse et se livrent à un chahut monstre, ils hurlent, vocifèrent, entonnent une Marseillaise complètement déplacée !
Ce tohu- bohu a hélas pour effet d’ajourner la décision. Cependant quelques jours plus tard le Jury, peu téméraire mais juste et indépendant, reçoit Jeanne à l’unanimité des voix.
Suit pour Jeanne un combat long et inégal pendant lequel elle fait la démonstration de sa pugnacité et de son extrême intelligence.
Le Bâtonnier tout d’abord refuse son inscription au Barreau de Paris. Jeanne plaide sa cause le 24 novembre 1897 contestant avec brio les arguments du procureur général. La décision tombe le 30 novembre : compte tenu de la législation en vigueur les femmes ne peuvent pas prêter serment. La Chambre des députés le 30 juin 1899 se livre à un débat pittoresque (on imagine la teneur élégante des arguments contre !) mais tranche positivement ; le pari n’est qu’à demi gagné : ce n’est que si les sénateurs partagent l’avis des députés que les femmes aussi pourront porter la robe d’avocat.
La proposition de loi venue à la chambre le 13 novembre 1900 déclenche un feu d’artifice de machisme. Les misogynes sont cependant mis en minorité, la loi est votée par 172 voix contre 34.
Au barreau les dents grincent mais le 19 décembre 1900 Jeanne Chauvin est inscrite comme stagiaire au barreau de Paris. Elle a 38 ans, elle devra maintenant faire ses preuves, plus brillamment encore que ses confrères et soulever des montagnes d’hostilités et de préjugés.
Au dernier recensement les avocates représentent plus de la moitié de la profession. Pensent-elles quelquefois à leur vaillante pionnière ?

Comme dirait mon petit voisin : -« Moi je la kife cette meuf » !



vendredi 16 décembre 2011

Tu commences à fatiguer en cette fin d'année à écouter et lire l'annonce de toutes les choses délicieuses que les "bonnes dames vont cuisiner avec âmour" pour les leurs. Et que je te propose le chapon à la comme-ci ou à la comme-ça, le foie gras froid ou chaud , et que je te vante le caviar "maintenant abordable"...
C'est oublier le coût de ces merveilles, à la portée de quelques bourses privilégiées, mais dont la majorité devra se contenter de les admirer dans les vitrines des traiteurs ou sur les images glacées des magazines!
Si seulement on pouvait assurer un estomac apaisé à tous ceux qui ont faim ne serait-ce qu'avec des nourritures simples mais suffisantes . Tu te souviens de tes époques "au pain ET..."?_ au pain ET pâté, au pain ET saucisson , au pain ET fromage...
Tes voeux pieux sont inopérants et tes souvenirs de disette ridicules.
C'est juste; mieux vaut s'en tirer avec une pirouette et, en termes de sandwiches, il y a matière à rire:


http://www.snotr.com/video/7159/How_to_make_a_good_Sammich

mercredi 14 décembre 2011

"La Solde",un livre coloré et à colorier.


Emile, le héros de "La Solde"il ne faut pas le confondre avec "l'Emile"de J.J. Rousseau; celui de la bonne éducation.Bien qu'il cite Epictète: "nous possédons deux oreilles et une seule bouche"...Emile est plus complètement nanti que cela ce qui lui permet d'être, en plus d'un intellectuel , un respiratoire, un digestif , un urinaire et surtout un sexuel. ( voir illustration) .



Candide Gargantua, Emile est un vrai québécois comme on les aime ; chez lui il fait froid, il y a de la neige et quand il sort il met sa tuque et ses bottes.

( voir illustation).








Toutes ses fonctions vitales intenses laissent à penser qu'il les pratique à outrance afin de laisser confortablement en friche les boyaux de sa tête.
Ce n'est pas aussi facile de réussir dans l'imitation du chat, qui veut "faire la bête fait l'ange" aurait dit l'autre...Sous sa graisse alcoolisée Emile protège un coeur qui ne se laisse pas toujours oublier et un touchant amour pour la musique, omniprésente.


Ne pas se fier à la dégaine patatoidale qu'il essaie de nous vendre. ( voir illustration).









Dans l'étonnement d'une lecture peu conventionnelle, nous réglons, pour solde de tout compte, nos rapports souvent cahotiques avec notre environnement, nos amis, notre famille, nous-mêmes...
Un style alerte et mordant donne envie de suivre Eric McComber non pas dans les multiples septièmes ciels de son héros qu'il décrit avec complaisance ( ce n'est pas donné à tout le monde!) mais , au moins, le temps d'une agréable lecture, pour décoller grâce à lui, du train- train quotidien. (voir illustration).








lundi 12 décembre 2011

Pour P with kisses.

Dors, mon chéri
1er couplet:

C'était un soir dans une chambre rose
Un frais bambin dormait dans son berceau
Il souriait la lèvre à demi close
Car dans son rêve il voyait un drapeau
Les étrangers reculaient en déroute
Devant l'ardeur de nos vaillants soldats
En s'éveillant il dit maman écoute
N'entends- tu pas du canon le fracas
Refrain

De t'éveiller il n'est pas l'heure encore
Disait la mère à son enfant chéri
Dors mon mignon dors bien jusqu'à l'aurore
Je te dirai quand viendra l'ennemi (bis).
2e Couplet:

Dis]moi maman où donc est petit père
Est-il deja parti pour le combat?
Je voudrais bien aussi faire la guerre
A mon pays offrir mes faibles bras
Non mon ami reste auprès de ta mère
Ton père est loin c'est assez de douleurs
Il reviendra bientôt la mine fiere
Pour t'embrasser toi qui fait son bonheur.
Refrain:

De t'éveiller il n'est pas l'heure encore
Disait la mère à son enfant chéri
Dors mon mignon dors bien jusqu'à l'aurore
Je te diraiquand viendra l'ennemi (bis)

3e Couplet:

A ce moment, elle vit apparaître
Son pauvre époux qui tout couvert de sang
Vint tomber mort auprès de sa fenêtre
Près de son fils qui pleurait maintenant
Son meurtrier le suivait mais la mère
D'un long couteau lui frappa en plein cœur
Quand un hulan survint dans la chaumière
Et la frappa de son sabre vainqueur.

Refrain:

De t'éveiller il n'est pas l'heure encore
Dit en mourant la mère à son chéri
Dors mon mignon dors bien jusqu'à l'aurore
Et ne craint rien l'Allemand est parti (bis)

4e Couplet:

Sous le cyprès dans un coin du village
On voit parfois un soldat s'arrêter
Au pied d'un Christ recouvert de feuillage
Il s'agenouille et semble méditer
Quand son regard se tourne vers la plaine
De ses grands yeux coulent des larmes brulantes
C'est qu'il revoit l'Alsace et la Lorraine
Le sol natal perdu depuis vingt ans.

Refrain:
Du grand réveil, il n'est pas l'heure encore
Dit l'orphelin à ses parents chéris
Dormez en paix dormez jusqu'à l'aurore
Nous sommes prêts à venger le pays (bis)

Qui connait la suite?



En ce jour pluvieux d'un gris cotonneux qui sent la neige me revient en mémoire cette romance 1900 que me chantait ma douce aieule, Eugénie.

Avait-elle connu, aimé, ce beau soldat parti à la guerre, laquelle peu importe, elles sont toutes inhumaines, et revenu blessé,aveugle?

Je ne me souviens que des premiers vers:










J'ai perdu la lumière

mais je garde en mon coeur

la vision première

des femmes et des fleurs...





samedi 10 décembre 2011

Politique - fiction.





Souvent, trop souvent l’écran du téléviseur est occupé plein champ par nos deux Play mobil.
Angela, l’œil creux, présente sa panoplie de vestons multicolores de la maison Emmaüs, pendant que Nicolas joue de la clavicule avec un sourire crispé. Il n’est pas nécessaire de mettre le son, la mise en scène est piètre et les paroles vaines.
Raides derrière leur pupitre ils ressemblent à des capitaines de vedettes secouristes partant, par gros temps, sauver les équipages en péril. Leur bateau n’a ni parte- brise ni essuie- glace et comble du pathétique on leur a enlevé le gouvernail. Confisqué par les agences de notation ou autres organismes financiers aussi puissants que discrets dont on a peur comme du loup imbattable qui nous avalera sans état d’âme ni mastication "A" après "A" …
Merkel, Sarkozy ne nous trompent guère, croient-ils eux même en leur pouvoir illusoire ?
Ce feuilleton dramatique n’amuse personne, on peut se demander pourquoi leurs conseillers en communication leur font multiplier des interventions où ne s’étale que leur impuissance.

vendredi 9 décembre 2011

Pour P...



Je ne sais pas s'il faut le classer parmi les "anciens" ou les "modernes"; pour moi , Elvis est jeune à jamais et d'un talent inégalé.
Oublier le costume à paillettes , écouter yeux fermés cette sublime voix, profiter de cette version superbe de: "Et maintenant que vais je faire?" de Gilbert Bécaud.

Dans la nuit du 8 au 9 décembre 2011...



... Ou quand l'éclairage céleste rivalise avec l'éclairage public...



jeudi 8 décembre 2011



Assez de Noëls traditionnels!
Le fils du père Fouettard est vraiment sympa, comme quoi aucune tare n'est héréditaire.
Il est des familles vraiment originales pour se distraire en fin d'année!

mercredi 7 décembre 2011

Attention au père Fouettard!




Le père Fouettard punit, entre autres, ceux qui ont oublié l'arithmétique la plus élémentaire avec l'usage abusif de toutes les machines qui calculent à leur place.
Pour ne pas recevoir sa visite en fin d'année il est temps de reprendre l'entraînement et de faire les opérations à la main.


Ici l'énoncé d'un problème facile (1); dans sa mansuétude, eh oui, il se laisse attendrir par les bons élèves, il vous propose exceptionnellement le corrigé( à ne découvrir qu'à bout de recherches...) Par contre il faudra résoudre tout seuls le problème suivant (2).


Allez courage, le Père Noël se mérite!



(1)Parents indignes !

Allant chercher du vin à la cave, un enfant a laissé le robinet du tonneau légèrement ouvert, si bien que celui-ci laisse couler 1 goutte toutes les 2 secondes.
En supposant que l'enfant soit descendu à la cave le soir à 19 heures, et qu'on ne s'aperçoive de sa maladresse que le lendemain à midi, combien de gouttes ont ainsi coulé ?
En admettant que 20 gouttes de vin pèsent 1 g. et 1 l. de vin pèse 1 kg., quelle est, à 3,75 f. le litre, la valeur du liquide écoulé ?

Parents indignes : corrigé

De 19h à minuit il s'est écoulé 5h puis ensuite 12h jusqu'à midi soit au total 17h ce qui fait 17 x 3600= 61200secondes ; à raison d'une goutte toutes les deux secondes, il s'est perdu 61200:2= 30600 gouttes, ce qui fait 30600:20=1530 grammes soit1,530 litre de vin.
A 3,75f le litre, l'étourderie de cet enfant aura donc coûté 1,530 x 3,75= 5,74 f.

Parents et enfant auront droit au Père Fouettard!

(2)La cigale et la fourmi.

Deux personnes ont le même revenu ; chaque année la première économise 1/5 de son revenu, tandis que la seconde dépense 1100 f de plus que l’autre. Il en résulte qu’au bout de trois ans la seconde a 956 f de dettes.

Quel est leur revenu annuel ?

mardi 6 décembre 2011




Dans les perles du bac 2011 on trouve cette remarque pertinente qui devrait encourager tous les apprentis écrivains:

Toute sa vie Montaigne a voulu écrire mais il n'a fait que des essais.

samedi 3 décembre 2011

Ils ont réussi!









Rassure toi, pas encore.
Avoue que tu as eu peur en voyant ces grosses bêtes butiner dans ta prairie à la place des abeilles en voie de disparition!
Tu croyais que des urgences sociales et financières taraudaient les esprits brillants...
Certains qui ne se résolvent pas à l'évolution des espèces allant jusqu'à leur extinction , s'entêtent, temps et argent, à la recréation des mammouths!
Il en existe des dépouilles d'une apparente fraîcheur, Akira Iritani généticien à l'université d'Osaka fait le pari que l'une d'elles contient des cellules en assez bon état pour permettre le clonage avec une mère porteuse , une éléphante.
Si la manipulation se révèle impossible d'autres savants pensent recréer le mythique dinosaure à partir d'embryons d'oiseaux, leurs descendants.
Clonage cellulaire, reprogrammation embryonnaire, réécriture génétique, ces projets posent des questions éthiques et biologiques.
Va t-on réussir à faire renaître ce qui n'est plus?
A quand un petit déjeuner partagé avec un néo- Cromagnon?

vendredi 2 décembre 2011

"Recherches sur personnes disparues".














Après trente cinq siècles il n'y a plus guère de mystère en ce qui concerne la reine-pharaon Hatchepsout.



Tout avait pourtant été fait pour qu'elle sombre dans l'oubli, mais ce personnage fascine les égyptologues qui ont oeuvré de longues années pour rétablir son histoire, celle de sa personne, celle de son règne, retrouver et étudier sa momie . Les moyens d'investigation modernes, radiologiques et chimiques ont parfait la connaissance de ces vestiges, certains restés sur place d'autres dispersés dans divers musées.



Au musée égyptien de l'Université de Bonn se trouve une des fioles ayant appartenu à la reine Hatchepsout, elle contient encore un onguent dont la composition évoque une pommade contre l'eczéma : huile de palme, huile de noix de muscade mais aussi de la créosote. Or l'un des composés de la créosote, le benzopyrène est un hydrocarbure fortement cancérigène . On sait que le décès d'Hatchepsout a été provoqué par un cancer; les savants chimistes- chercheurs allemands, pères de cette découverte, pensent qu'Hatchepsout a été la victime de sa pommade...









jeudi 1 décembre 2011

Défifoto: Pont.

Le viaduc de Millau sens dessus dessous...



Un vieux pont sur le Tarn.






Voilà un thème qui promet aux participants d’être embarrassés par le choix !
Des ponts il y en a de toute sorte : depuis les moyenâgeux de courte portée aux arches en courbes douces, jusqu’aux réalisations les plus modernes enjambant des fleuves ou des bras de mer sur des kilomètres, d’une technologie à la fois de l’efficacité et de l’élégance. Il y a des ponts de fortune, passerelles improbables dans des lieux inhospitaliers, les ponts temporaires d’une courte aventure guerrière, des Ponts Neufs et des Vieux Ponts, mille images dans nos albums et dans nos cœurs celui d’une promenade sentimentale ou d’une ronde comme en Avignon !
Ponts sur des fleuves frontières reliant des Etats par eux pacifiés, ponts virtuels entre âmes en peine ou cœurs isolés. Les villes dont le nom comporte le mot « pont » sont nombreuses, cet ouvrage d’art est tellement important dans la vie des communautés ; Pont-aux -Dames, bien galant ; Pont-l’Abbé et plus fort encore Pont-l’Evêque au parfum puissant, Pont -Audemer et Pont- à- Mousson et leurs rêves d’horizons océaniques…
Il peut y avoir quelques interprétations moins classiques du thème proposé par exemple le « pont » » du calendrier qui permet l’allongement des vacances, celui acrobatique des gymnastes, le « pantalon à pont » des marins qui astiquent le « pont des navires » et le « pont aux ânes » ; ici bienvenu…







Difficile de décider quel cliché présenter, entre le vieux pont du Tarn et le viaduc de Millau, et le pont métallique d’Eiffel… j’ai choisi ce dernier, image de marque d’un constructeur exceptionnel.





"Un génie du Génie aérien: Gustave Eiffel"






vendredi 25 novembre 2011

dimanche 20 novembre 2011

Moment d'intense émotion.




Le douze mars dernier Silvio Berlusconi assistait à l'Opéra de Rome à une représentation de "Nabucco" de Giuseppe Verdi dirigée par le maestro Ricardo Muti.
"Nabucco" évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone et le fameux chant "Va pensiero" est celui des esclaves opprimés.
Avant la représentation , Gianni Alemanno, maire de Rome était monté sur scène pour annoncer la diminution du budget de la culture. Ricardo Muti se souvient:
-"L'Opéra se déroula normalement jusqu'à ce que nous arrivions à" Va pensiero". Immédiatement j'ai senti une tension dans le public . Quand j'entamai ce morceau le silence habituel du public devint une véritable ferveur. On pouvait ressentir la réaction du public devant les lamentations des esclaves qui chantent:"Oh ma Patrie,si belle et perdue". Quand le Choeur arriva à la fin, le public réclama un bis tout en criant "Vive l'Italie, vive Verdi"!
Je me retournai vers le public et regardant Berlusconi:
-"Oui, je suis d'accord: longue vie à l'Italie, mais moi je n'ai plus trente ans, j'ai vécu ma vie d'italien, j'ai parcouru le monde. Aujourd'hui j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays. Oui, nous allons bisser "Va pensiero". Ce soir, pendant que je dirigeais le Choeur qui chantait "Oh mon pays beau et perdu", je pensais que si nous continuons ainsi nous allons tuer la culture sur laquelle s'est construite l'histoire de l'Italie. Tout le Théatre applaudit y compris les artistes.
Je me suis tu durant de longues années maintenant nous devrions donner tout son sens à ce chant. Je vous propose qu'avec le Choeur nous chantions tous le " Va pensiero".
Ce fut magique : toute l'assistance se leva, le Choeur aussi .
Cette soirée ne fut pas seulement la représentation de "Nabucco" mais aussi une déclaration du théâtre de la capitale pour attirer l'attention des politiques...

jeudi 17 novembre 2011

3 Ah! Ah! Ah!



« Les français parlent aux français » nouvelle mouture où quelques élus s’adressent à une population restreinte dans un discours reconnu abscons par elle ; incompréhensible par la majorité.
Il faudrait chiffrer le temps que passent les hommes politiques à élaborer ces palabres inutilement novatrices. Plus la pilule est dure à avaler plus fleurissent les néologismes et leur prétendu humour.
Chirac avait eu un certain succès avec son « abracadabrantesque ». Maintenant que sa cognition part en quenouille on pourrait lui dire, comme à la récré : « c’est ç’ui qui l’a dit qui l’est » !
Besson nous a parlé d’un événement aux conséquences « épsilonesques »…
Pour un fait qui peut intéresser toute la population il ya entre l’abracadabrantesque et l’épsilonesque le ventre mou de la réalité innommable. Là, dans le gargouillis des euros corrodés, anonymes et protégés, les financiers tirent de grossières ficelles. Qui peut décrire cela ? Dire la vérité des problèmes et, si possible, des amorces de solutions ? Alors on habille d’effets oratoires n’importe quelle sornette.
Dirigés par l’économie nous le savions ; maintenant elle est devenue folle incontrôlée fluctuante, indescriptible d’heure en heure…
Que ceux que nous avons délégués à la tête du pays, s’il s ne savent quoi dire, se taisent et agissent.

lundi 14 novembre 2011

Bientôt les présidentielles.




Le parti politique crée en 1989 "Chasse, pêche, nature et traditions" se fait bien discret, au vu de ses scores précédents, il a raison.
Beaucoup parmi les "viandards" du pays en étaient.
Espérons que la philosophie de cette formation est à classer parmi celles d'un passé révolu.
Le sketch des Inconnus, par contre, n'a pas pris une ride !

samedi 12 novembre 2011

Sensationnel !

Madeleine se régale avec la presse pipole, elle adore les aventures des célébrités, et apprend sur elles des choses surprenantes très éloignées de son quotidien . Elle ne s'étonne de rien, cependant comme dit Pierre, les bras lui en sont tombés , quand elle a lu dans Gala du 9/11/11 l'information suivante :
"Les jumeaux ont bouleversé ma vie, l'un Nelson est frisé; l'autre Eddy a les cheveux raides, mais ces deux là ont un point commun: rendre gâteux leur maman, qui allaite toujours, leur grand -frère René-Charles, 10 ans, et leur papa René".
Cette Céline! On sait bien qu'elle est la vache à lait de sa nombreuse famille, mais là elle est vraimant phénoménale!
L'entrefilet est sans doute écrit en québéquois ancien mais quand même!
Pierre, qui sudokute sur la revue à la suite de Madeleine, a vérifié l'authenticité de l'info en ajoutant:
-"Après tout c'est possible, dans une famille, où, finalement, les trois gamins ont tous une douzaine d'années"...
Alain , leur fils , a eu beau expliquer l'importance de la virgule dans un texte et les scientifiques beautés de la congélation des embryons, ils n'ont pas voulu modifier leur interprétation.
A un certain âge on ne perd pas, même si on doit l'inventer, une occasion de rire !

vendredi 11 novembre 2011





En temps de paix, les fils ensevelissent leur père;
en temps de guerre,
les pères ensevelissent leurs fils.
HERODOTE.

Vanité des vanités!

Entendu ce matin, 11 novembre sur France Inter Bernard Henri Levy déclarer :
-« la guerre en Lybie est la première guerre que NOUS avons gagnée depuis celle de 1914 » !
Quel atroce raccourci !
Mais au nom de qui parle t-il cet affreux bouffi d’orgueil, va-t-en guerre à fins littéraires, se poussant du col au-dessus de celui célèbre de sa chemise blanche, ce semeur de démocraties forcées à coup de bombardements, celui qui croit inspirer les Dieux décideurs, conseiller incompétent qui tire son prétendu savoir de ses délires psychopathes se croyant machiavélique ignorant dans sa folie qu’il peut à la limite jouer un rôle de fusible et que c’est encore lui faire trop d’honneur ?
Toi, non plus tu n’as pas fait « La guerre de Lybie », on ne t'a pas demandé ton avis, tu ne l’as ni gagnée ni perdue, par contre tu penses à tous ceux qui ont payé ce conflit de leur vie, tu crois que la démocratie, que tu appelles de tous tes vœux pour tous les peuples de la terre, est un lent processus interne. Certes tu n’es pas un politologue, tellement de données( parmi les rares que tu peux comprendre) t’échappent dans la masse des infos et des intox. Mais toi, au moins, tu connais ta faiblesse.

mercredi 9 novembre 2011

A TZD ...




Après un cours de tai chi, une jeune femme demande au vieux maître chinois, qu'elle considère comme un sage parmi les sages :
maître, puis-je vous poser une question sur la vie en général ? Bien-sûr jeune fille, et j'espère par ma réponse éclairer ton esprit :
Voilà maître, pourquoi un homme qui a des relations sexuelles avec de nombreuses femmes est considéré comme un séducteur exceptionnel,
alors qu'une jeune femme qui a des relations avec de nombreux hommes est vue comme une vulgaire fille de joie ?
Le grand sage lui dit :
"ma fille, une clef qui ouvre de nombreuses serrures est considérée comme une clef magique. Mais une serrure qui s'ouvre avec n'importe quelle clé, ne sert à rien."

mardi 8 novembre 2011

Qu'y a-t-il?



Premièrement:


Il y a beaucoup de mérite à épouser une femme plus jeune que soi

Il y a beaucoup de mérite à épouser

Il y a beaucoup de mérite

Sans compter les emmerdements


Deuxiémement:

Il y a baucoup de mérite à épouser une femme plus vieille que soi

Il y a beaucoup de mérite à épouser une femme

Il y a beaucoup de mérite

A épouser

Il y a beaucoup de mérite

Sans compter qu'il y a des emmerdements.


Troisièmement:

Il y a beaucoup d'emmerdements

Sans compter le mérite d'épouser une femme. Boris Vian



samedi 5 novembre 2011

Dernière heure!




Mister Bean père annonce sa candidature à l'élection présidentielle.

Enfin un peu de rire dans un monde de brutes!









La question fondamentale : sommes nous seuls dans l’Univers ? N’a toujours pas de réponse scientifique, il y a seulement les non -croyants et les fanatiques qui voient partout la présence des Ovnis et leurs petits Hommes verts…
La question subsidiaire étant : vaut-il mieux ou pas que nous soyons une race parmi d’autres dans le cosmos ? En tout cas les dispendieuses grandes oreilles à l’écoute des « sons intergalactique » sont, pour le moment, pratiquement abandonnées au profit de recherches d’une utilité terrestre plus immédiate.
On peut se contenter de la réflexion de certains savants particulièrement prudents qui estiment que la présence d’autres vivants sous- entendrait que, plus évolués que nous, ils pourraient, race supérieure nous coloniser mieux nous éradiquer !
Pour les fanatiques de musique céleste il reste la consolation d’écouter le chant des planètes.
Jupiter, la bavarde, est au plus près de la terre en ce début novembre ; moins de 600 millions de kilomètres. Eclatante à l’œil nu, à l’aide simples jumelles elle apparait avec ses quatre satellites.
Le 7 novembre Io et Ganymède passent devant la planète y projetant leurs ombres. Europe et Callisto sont très près de la sphère rayée de nuages colorés gigantesques. La célèbre grande tâche rouge apparait sur son disque vers minuit.

Pour les curieux une autre façon de profiter d’une « soirée particulière"...

mercredi 2 novembre 2011

C'est du lourd.







Nombreux ceux d’entre nous qui agrémentent ( ?) leurs propos de mots parasites : « N’est-ce pas ? » « Vous voyez », « Au fait »…
Robert Lefèvre, lui, disait : « division blindée » ! Si, c’est vrai ; il arrivait toujours à placer cette encombrante locution dans tous ses discours et même plusieurs fois dans la soirée.
-«Mon P.D.G, jaloux, a critiqué vertement l’achat de ma nouvelle décapotable, il m’en a fait une division blindée ».
Il fallait le voir pérorer, jabot gonflé, usant et abusant de ces « divisions blindées » qu’il devait tenir de quelque héroïque passage dans l’armée. Directeur commercial d’une des plus importantes fonderies nationales il avait la réputation d’être un tueur en affaires, et c’est tout de même avec un certain respect que ses partenaires en négoces l’avaient surnommé « division blindée ».
Physiquement peu gâté par la nature, tête bien lisse en boule de billard, nez crochu qui aurait fait la fierté d’un toucan adulte, corps trapu et sans grâce il se définissait lui-même comme un levantin trop nourri de loukoums ! Sa ravissante Nicole de femme béait d’admiration devant son puissant époux, son corps de tanagra enrobé de vêtements de marque, chevelure parfaitement laquée, joli filet de voix, messe le dimanche et déjeuner chez papa-maman. Parfaite.
Certains disaient que dans l’intimité cette douce créature se révélait une virago autoritaire et portant la culotte. Ce n’est pas le seul ménage où cela se produit.
Il n’y a pas de quoi en faire une « division blindée »…

mardi 1 novembre 2011

Défifoto, thème : "lumière d'automne".









Intitulé de la photo : "Lumières d'octobre"...





Celle-ci recalée, essai non transformé aurait pu s'appeler : "Miss lumière d'automne"















samedi 29 octobre 2011

ROBERT LAMOUREUX .



Cette gouaille , pleine de charme, a fait des adeptes depuis les années soixante.
Il est un des pères du stand up mais son style titi parisien à blagues est inimitable.
Le canard est toujours vivant mais lui est parti pour toujours.
Pour lui une ultime plaisanterie pour nous un triste Halloween...
Merci de nous avoir fait rire monsieur Lamoureux avec élégance et tendresse.

mercredi 26 octobre 2011

Info ou Intox ?



Mata Hari fausse espionne vraie femme facile a été sacrifiée comme symbole des demi-mondaines menant la belle vie loin du front.Margaretha Geertruida Zelle , néerlandaise au charme trouble est experte dans les choses de l’amour s’inventant une éducation sexuelle sacrée en Inde elle se lance dans une carrière de danseuse sous le nom exotique de Mata Hari. En 1916 recrutée par les services de renseignements allemands elle accepte d’espionner à Paris…ou un emploi identique lui est offert par les renseignements français !
Les deux services ne sont pas dupes et le rôle de mata Hari, grillée de toute part, parfaitement inefficace ; elle n’a jamais fourni de renseignement sérieux à ses divers employeurs.
Des rumeurs taraudent les poilus : pour les embusqués de l’arrière les orgies succéderaient aux parties fines, pendant que la guerre qui s’éternise est une machine à détruire les couples.
A ces soldats travaillés par le doute il faut prouver qu’en haut lieu, on veille au grain. L’état major décide qu’une tête féminine sera donnée en pâture.
Parfaitement mise en scène à Vincennes, sa mise à mort servira un temps à rassurer les poilus.
Les photos de l'exécution, sans censure, seront gracieusement fournies à la presse.
L’armée n’a pas hésité à fusiller le 15 octobre 1917 une femme à qui on ne pouvait guère reprocher que sa beauté frivole.

mardi 25 octobre 2011

Un automne de lumière.

Bientôt la récolte des olives.

Un look de forêt primaire.



Ciel clément d'octobre.





jeudi 20 octobre 2011

Société de consommation.


Fait pas trop chaud, fait pas trop froid, Madeleine a enfilé le cadeau « Ramar » du mois : une veste longue de forme et de couleur indéfinissables qui sied parfaitement à sa petite personne insignifiante. C’est le jour des courses au « Super Extra ». Très vite elle se rend compte que le lourd caddy presque aussi haut qu’elle tire à gauche, avec une roulette faussée qu’elle essaie en vain de décoincer à coups de tennis à oignons.
Plantée devant les gondoles des « produits frais », elle lit docilement les conseils écrits sur les calicots :
« Mangez cinq fruits et légumes par jour » ; « Ici tous les fruits à moins de 1 euro » Qu’est ce qu’on a pour un euro ? Un fruit, une livre, un kilo ? Madeleine marmonne :
-Tiens, ça me fait penser, aux publicités pour les crédits à « seulement 12 euros par mois », pour sûr ce n’est pas cher, mais on ne sait pas pendant combien de temps il faudra rembourser…
Perplexe elle lit les étiquettes :
- Prunes en provenance du Brésil
- Pommes d’Argentine
-Avocats du Chili
-Figues d’Israël, etc.…

Elle qui avait toujours rêvé de voyages se sent complexée devant ces modestes fruits qui ont traversé les mers et ont été l’objet de soins délicats de conservation .Quel goût peuvent-ils avoir encore après des semaines de containers réfrigérés ?
Pourtant elle essaye de bien acheter, Madeleine, elle a suivi le bœuf quand il fallait, l’a un peu abandonné quand la vache est devenue folle et complètement oublié au vu de la modeste retraite anti- protéine de Pierre.

« Achetez français » ! Mais quoi ? Une botte de radis. Une entrée pour Pierre avec du pain d’où il a banni le beurre remplacé par des tartines d’ « Anémone », la margarine contre le cholestérol avec tous les omégas 3, 6 et peut-être 9...
Bouillies avec deux pommes de terre les fanes feront un excellent potage enrichi des croûtons de la veille. Et en dessert ? Ah, oui, le yaourt « Constipa » qui réjouit le transit, bien qu’un tel menu ne le rende pas nécessaire…
A la" caisse prioritaire", Madeleine fait la queue avec d’autres disgraciés, prioritaire mais encombrée : c’est la seule ouverte à cette heure creuse.
- Dépêchez vous, madame il y a du monde derrière vous.
Ce fichu caddy est tellement profond que Madeleine sur la pointe des pieds doit se vriller pour atteindre le fond et sa fameuse botte de radis ce qui réveille les douleurs d’un vieux zona mal éradiqué.
Essoufflée elle remarque:

-« Autrefois il y avait des jeunes pour aider aux caisses.On la pousse :
-« Vous nous faites perdre notre temps et tout ça pour une botte de radis » !

Madeleine reste calme et même sourit ce matin le Président de la République a annoncé la naissance d’une petite fille, elle est bien contente et Pierre aussi.

mardi 18 octobre 2011

Self control.

Le Ministre des armées quand il est nommé n’a pas toujours la chance, foudre de guerre ou poudre d’escampette, d’avoir à gérer un conflit international.
Le Ministre de la santé ne démarre pas toujours sa carrière en s’illustrant dans la bataille contre une grippe dite tueuse.
Le Ministre des finances n’a pas à chaque désignation la possibilité de lancer un nouvel impôt, une taxe vicieuse, qui porterait son nom…ETC…ETC…
Mais le Ministre de l’Education Nationale, homme clé de l’avenir de la nation, ne peut entrer réellement en fonction sans pondre une de ces énièmes « réformes majeures » qui, de décennie en décennie, font régresser en qualité et résultats la machine à fabriquer la jeunesse. Le principal étant que son nom y soit associé, le Ministre content de lui, sourd à l’avis du public, accroche à son palmarès cette rosette, la plus gratifiante, parmi les autres.
Alors commence le grand ram dam des antis, des profs, des élèves, des parents d’élèves dans le chaos habituel des grèves et au mieux des mises au point qui obèrent la rentrée et mangent une bonne partie du court temps scolaire.
Cette fois il s’agit du « Rétablissement de la Morale à l’Ecole ».De l’enseignement de la morale.
C’est oublier qu’il y a des lunes on faisait à l’école de « l’Education Civique », cela vous a un autre air bien plus sympathique dans le sens laïque et républicain !
Que va-t-on fourrer dans cette « morale » ?
L’observation de l’attitude de la majorité des jeunes dans et hors l’appareil scolaire suggérerait un travail sur « la maîtrise de soi ».
Qui n’a été confronté à ces enfants hurlant et trépignant pour un bonbon refusé ; ces gamins sautant de siège en siège et déchirant rageusement les revues de la salle d’attente de leur médecin, chez les ados des violences verbales et physiques, et puis le désormais traditionnel : « J’ai pété les plombs » ! La belle excuse !
Elle est aussi peu valable que celles qu’adultes, à l’occasion de quelque méfait ils donneront au tribunal : « J’étais bourré », « j’étais sous acide » sans se rendre compte ,qu’en toute justice ,ce ne sont pas des excuses mais des circonstances aggravantes !
Le « j’ai pété les plombs » superbe expression électrique dévoyée dans une lourde scatologie est devenue à tout âge monnaie courante. Employée dans le sens « je n’ai pas pu résister » elle tend à donner une coloration d’irresponsabilité, ouvrant une espèce de feu vert au passage à l’acte, acte qui peut aller jusqu’au crime comme battre à mort une femme ou poignarder un professeur…
La boucle est bouclée, retour au principe éducatif.
Il serait pourtant aisé de faire comprendre que la maîtrise de soi est un grand avantage pour la vie personnelle et la vie en société. Elle est ce qui fait notre noblesse par rapport au monde animal, peut-être notre différence fondamentale.
Et voilà qu’on réalise que tout ce qui pouvait apporter cette essentielle éducation est amenuisé de réforme en réforme jusqu’à disparaitre des programmes scolaires. Pour autant il n’est pas question de morale mais d’exercice, par exemple dans le domaine des arts qui demande tellement d’application, pensons aux musiciens aux danseurs…La pratique du sport et la sérieuse volonté qu’elle exige…
Laisser cette «»discipline » au Ministère des sports, pourquoi pas ? à condition qu’il ait à sa tête un Ministre un peu moins douillet !

dimanche 16 octobre 2011

Jardín de las Delicias. Tabla del Infierno







Aller à Madrid, Musée du Prado.
S’asseoir face au chef d’œuvre de Jérôme Bosch.
Oublier l’époque et le temps.
Ignorer les savantes études de générations de critiques et d’historiens de l’art.
Faire le vide et laisser aller ces folies mystiques et érotiques au plus profond du cerveau reptilien pour ressentir sans comprendre.

Vibrer comme au XVIème siècle avec le bestiaire mythique mêlé à la représentation tragique de l'immuable destinée humaine au traits parfaitement maîtrisés et aux couleurs chatoyantes.
Profiter.

mardi 11 octobre 2011

lundi 10 octobre 2011

Fellinique.

Jaillie des enfers par le trou de la brique,
Née libre et adulte bête mythologique,
Sadique,
Déflore le colchique de crotte prolifique.
Eclair de velours noir qui file satanique,
En griffures aigües sur le blond bois nordique,
Lacère les rideaux en danse fatidique.
Lubrique,
Fait rougir les tuiles de folies impudiques,
Cavale sur le toit en ses amours tantriques.
Maléfique,
Queue dressée moustache horrifique,
Prend possession des lieux sans acte juridique,
Défie de ses étincelants yeux « vert Lalique »,
Les velléités d’usage de la trique,
En me paralysant d’un regard électrique.
Nécrologique,
Matou matois à l’esprit diabolique,
Méfie-toi Méphisto méphitique,
D’Obélisque j’ai reçu de la potion magique !

dimanche 2 octobre 2011

Après la Rom pride.

Injuriés, battus, déplacés, emprisonnés, les nomades ont presque tout perdu sauf leur fierté.


En Europe ils sont les derniers marqueurs humains de l'espace et des saisons.



Sans bagage, libres d'entraves, la route est à eux, aux gens du voyage...



Honte aux sédentaires envieux de ceux qui ont su garder une part d'indépendance perdue par la matérielle multiplication des besoins . Cul de plomb contre semelle de vent!


Et s'il manque une pomme au verger paye toi d'un air de guitare!

http://www.google.fr/url?sa=t&source=video&cd=8&ved=0CEkQtwIwBw&url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3Dy4JlsncEwXI&ei=xA2ITprqFOyO4gTsyJGzDw&usg=AFQjCNFDcE0a6gzVPOSmyD6bhzSkf0HU0g&sig2=R_3QBGEmfqBunzs7KejjUQ




Le cheval est fatigué du même horizon, la roulotte est repeinte aux couleurs de mes envies d'évasion.



A bientôt, peut être...

jeudi 29 septembre 2011

Un GPS royal : le Papillon monarque.

On connait les "marronniers" de l'automne , le plus original est sans conteste la migration des papillons monarque. Ils quittent le Canada et le nord des Etats Unis pour passer l'hiver et se reproduire dans une petite forêt de conifères au centre du Mexique. Un exploit migratoire de 4000 kms au sud, sans équivalent dans le monde des insectes.


Ce lépidoptère de 95 mm d'envergure possède un équipement inégalé : une horloge biologique située dans les antennes lui donne l'heure, la zone supérieure de l'oeil indique la direction du soleil quand il est masqué, le reste de l'oeil aide l'insecte à s'orienter par une analyse de l'intensité de la lumière .Informations temporelles et visuelles intégrées dans la zone centrale du cerveau.Quel que soit le temps le papillon garde le cap.


Bien des questions restent sans réponse à propos de ce fabuleux papillon.

Celle qui donne le plus à penser dans différents domaines:

Comment font les migrants pour survivre 8 à 9 mois quand l'espérance de vie d'un monarque ne dépasse pas généralement 5 semaines ? ? ?

mercredi 28 septembre 2011

Plenitude.



Il a fallu un bon nombre d’années à Pierre pour que la lourde paupière de l’indifférence se lève sur son troisième œil. Englué dans ses orgueils et ses complexes il restait timidement nombriliste.
Ce n’était pas un sauvage, au contraire très poliment sociable il pratiquait la largeur de vue honnête sur la couleur, la religion, la politique et les attirances sexuelles des autres…
Oui, mais ils restaient « les autres ». Le temps est nécessaire pour se rendre à l’évidence que chacun de nous ; unique ; brasse au fond de lui la même lie innommable de Ying et de yang de clair et d’obscur, d’intelligent et de bouché, englué dans le même fond de sauce de fiertés et de problèmes.
Alors pour Pierre commença la période d’amour ; il se mit avec tendresse à les reconsidérer tous, ceux de l’entourage, tous ceux avec qui il communiquait même de loin, dans le présent et même dans un passé tendrement révisé. Son mur mis à bas comme à Berlin, inspirait à d’autres barrières de se baisser. Dans le dictionnaire il avait trouvé la définition du mot « empathie »; peut être que c’était cela, mais lui y ajoutait la tendresse. Ridicule, pourrait on penser de la part d’un vieil homme fumeur de pipe et perclus de rhumatisme. On penserait mal, d’ailleurs Pierre était maintenant au-delà de la critique.
Les aimer, il y était, mais leur dire cela c’était difficile encore, la prochaine étape peut-être quand on salue pour la dernière fois en espérant que le rideau ne se baisse pas brutalement.
Même à Madeleine il le dirait. Elle serait une veuve éplorée ; enfin un alibi pour cultiver sa geignardise intrinsèque !
Pierre, honnêtement préférerait que Madeleine quitte la scène avant lui.
Il a encore envie de vivre tant que son cœur, à l'unisson, tape au tempo des petits bonheurs possibles.

dimanche 25 septembre 2011

Au fil de l'eau et du temps.

C'est donc ça le stade des eaux vives! Pierre machouille sa pipe au soleil matinal de ce dimanche, dubitatif devant ce composé entre le barrage de Génissiat et la centrale nucléaire de Marcoule!



Ancien athlète , sec comme un sarment de vigne Pierre est ouvert aux innovations et reconnait la beauté du parcours.



Sur ses baskets bosselées par l'arthrose il suit le fil de l'eau et se retrouve avec émotion des décennies en arrière...











Voilà après la dernière courbe en eaux agitées la perspective du château. Pierre sourit silencieusement de toutes ses rides au souvenir de son premier canoë. Il avait construit l'armature avec des lamelles souples et résistantes glanées dans la scierie de son père. Personne n'a jamais su qui avait volé les doubles rideaux en toile dure de la porte fenêtre d'entrée de l'école maternelle. Encollés et peints pour la discrétion et l'étanchéité ils glissaient libérés au fil de l'eau.


Les rives ombragées inchangées lui rappellent Fenimore Cooper et les récits d'indiens...qui lui avaient inspiré son second esquif, également fabriqué maison, un canadien, biplace assez lourd.Il invitait souvent la jolie Jany dont il était secrètement amoureux.Elle avait bien du mal dans le transport à bras au - dessus des chutes aux cailloux meutriers; mais quelle douceur que ces haltes sous les ombrages, amarrés au frais ,dans les jeux étincelants du soleil et de l'eau qui tatouaient d'ombres attirantes ses longues cuisses dorées.


Nous nous régalions de "petits beurre", de" vache qui rit" et de chocolat, ensemble dopant des sportifs fauchés.
C'était de l'eau sauvage , pleine de surprises , les branches de saule nous griffaient le visage quand le courant nous amenait près du bord, où dérivait parfois quelque carcasse peu
ragoûtante.
Quand même bien agréable de pouvoir se souvenir et de comparer. Pierre se dirige vers le départ du circuit où une bande de play aquatiquement mobils, casqués de jaune, combinaison noire écoutent le moniteur qui gesticule entre une pile de kayaks bleus et de bombard rouges.


C'est jeune et gai, esquimotages et naufrages dans les éclats de rire. Pierre n'a aucune envie d'aller rejoindre Madeleine passéiste rouspéteuse, éternelle insatisfaite du passé comme du présent.


Il décide d'aller s'amuser au spectacle du remonte pente qui offre ,sans fatigue, un nouveau tour de manège aquatique.Bientôt midi.


Pour lui la récréation est finie, grand soupir, il ne faut surtout pas oublier le pain.

mercredi 21 septembre 2011

mardi 20 septembre 2011

Après la marine, l'armée suisse.



Randonneurs innocents,amoureux de la paisible nature... ne partez pas sans vos couteaux ( suisses).

dimanche 18 septembre 2011

Mémé est de sortie.





-En fait, Mémé Lulu, j’étais venu vous rendre visite pour savoir si vous étiez satisfaite des services de Gisèle.
Mémé Lulu porte ses cheveux bleu-ciel nettement divisés par une raie de quatre centimètres de large; elle a soigneusement rangé les plis de son cou dans un coquet ruban de velours noir. So smart.
- Bien sûr que je suis contente. Je ne savais pas qu’elle avait son permis de conduire, heureuse surprise qui me permet de voir l’extérieur. Dernièrement elle m’a amenée pour une virée dans le western de l’hexagone; il y avait bien dix ans que je n‘étais pas sortie si loin.
-Vous avez pu en profiter?
-Bigrement, l’ophtalmo m’a expliqué que la D M L A corrige la myopie et la cataracte la presbytie , peut être que je n’ai pas très bien compris… mais le fait est que j’y vois sans lunettes.
A propos j’ai été épatée par tous ces ronds sur la route; avant on roulait tout droit maintenant on tourne sans arrêt et on n’en sort qu’à droite. A chaque virage il y a des panneaux signalisateurs :
Par exemple « Centre ville -mairie- cathédrale » ou « Toutes directions », celui qui m’a beaucoup plu , généralement à la sortie de l’agglomération , c’est « Les jardins d’Arcadie- Crématorium-Déchetterie »
Une logique implacable.
- Ne riez pas si fort Mémé, vous allez vous étouffer!
Ce qui m’a par contre attristée c’est de constater la faillite des commerces, des entreprise et des boutiques d'artisanat dans les "centre ville " où fleurissent les agences bancaires et immobilières. Quand nos politiques parlent de la reprise de l’activité ils pensent à ceux qui vont emprunter dans les banques pour acheter leur appartement ? je n’y connais rien mais cela ne me parait pas très productif.
-Une seule chose m’a ennuyée j’avais ressorti mon chapeau en paille d’Italie que j’avais acheté à la Libération ,il était tout fané et j’ai horreur de jouer « Ces dames au chapeau vert " alors que c’est si facile de lui redonner l’éclat du neuf ,comme je le faisais après chaque été.

Avec un sourire de coquette:
- Petit, tu serais gentil d’aller au « Super Extra » m’acheter un flacon de vernis à chapeau.
- UN QUOI ??

samedi 17 septembre 2011

Sosies.


Notre malheureux Johnny, refait , retapé, remodelé, teint en brun est apparu à la télévision comme le Sauveur du théâtre français avec une indéniable et pathétique ressemblance, en moins drôle, avec Paul Préboist, comique disparu.




Elle est loin l'idole des jeunes!

vendredi 16 septembre 2011

Ordures!


Mémé Lulu cent un an , toute sa tête et encore deux dents a bien ri en visionnant cette vidéo.
-Ce matin j’ai pris une colère après mon auxiliaire de vie ,Gisèle, ( pas contre elle , c’est une pauvre innocente, juste assez dégourdie pour s’occuper de vieux ; d’ailleurs ça doit être pas être rigolo !).

Elle me ramène depuis le « Super Extra » un paquet de coquillettes ; soit un petit tas de pâtes, une boîte de carton , une grande feuille transparente le tout dans un sac plastique, l’emballage coûte plus cher que le produit !
- Si tu savais! On achetait les pâtes, le riz, les lentilles etc.…et même d’excellents biscuits au détail. Nous allions à l’épicerie de Marinette ( c’est vrai tu ne l’as pas connue…) avec nos jolis paniers en osier, le pot à lait en zinc, le panier à œufs en grillage, qui, servait aussi à essorer la salade… nous changions quelquefois le joint en caoutchouc des bocaux de conserve en verre , inusables.
Le journal ,seul mode d’information, lu et cru de la première à la dernière ligne, recueillait les épluchures de légumes compostées ensuite au fond du jardin et finissait sa vie en allume feu.
La publicité naissante ne nous inondait pas de papier, cependant nous recevions régulièrement le gros catalogue des «Armes et cycles de Saint Etienne", une fois par an «L’Almanach Vermot"  nous conseillait avec de grosses blagues, au bout d’un clou les pages servaient ensuite à l’usage hygiénique que je te laisse deviner.
-Oui? Je vais bien mais je ne retiens pas tous les chiffres qu’on nous assène. J‘ai percuté, comme tu dis sur celui des déchets: un kg/ personne /jour! C’est fou!
Je ne suis pas passéiste et trouve cette époque formidable , avec des progrès extraordinaires réalisés depuis ma naissance en 1910.
-Cependant il faut tout vous dire maintenant, ah! » vous en avez pas gagné» les jeunes! Vous êtes tous des « gâcheux. » .
J’entends à la télé qu’on vous explique qu’il faut éteindre la lumière en quittant une pièce, se laver les mains quand on va aux cabinets, et pas laisser couler l’eau après…il faut qu’on vous conseille d’aérer les pièces…L’eau tu y portais attention quand tu la tirais à la pompe, quant à l’hygiène nous faisions le maximum, le médecin coûtait cher , appelé en dernier ressort, quand toutes nos tisanes de simples s’avéraient inopérantes.
Deux produits pour tous usages ( quand je pense à ce que me fait acheter Gisèle et un produit pour le sol , et un pour la vaiselle,et un pour les sanitaires etc…), le savon blanc de Marseille pour le corps, le noir pour la maison…
-J’arrête tu vas penser que je radote mon petit!
-Que non, Mémé, quelle mémoire. Vous paraissez en parfaite forme; dites moi ce qui est le plus pénible quand on vieillit?
- Dans un franc éclat de rire:
C’est de voir ses enfants devenir si vieux et si laids!

 

mardi 13 septembre 2011

Vanités...

Excellente idée de rediffuser sur Arte, en ce dimanche 11 septembre, le film de Brian De Palma :
« Le bûcher des vanités ».
LE LiVRE de Tom Wolfe t’avait offert plus de neuf cent pages de jouissance littéraire et tu attendais du film un complément de plaisir. En fait dans l’adaptation il n’y a qu’une exactitude ; la reprise du titre.
Où sont passés les truculents personnages de cette histoire dramatico-humoristique de la vie new-yorkaise ? Qu’est devenu le thème si justement antiraciste qui l’anime ? Par une originale approche l’auteur démontre que les hommes et les femmes indépendamment de la couleur de leur peau, sont tous égaux dans la vanité .Si un fait quelconque la perce et la dégonfle, chacun devient inexistant ou pire veule et odieux.
D’une parfaite actualité, on retrouve dans l’œuvre de Tom Wolfe le monde fiévreux de la bourse, avec ses « Maîtres du monde »… on croit voir, après le crash, le visage laminé d’un Jérôme Kerviel…
On pénètre le monde la justice avec ses ambitions carriéristes amenant des comportements déviants, des compromissions pour calmer le jeu entre les communautés, comment ne pas penser à D.S.K amené en comparution, menotté, entre une haie de femmes de chambres noires et leurs supporters hurlant des injures ?
A Bacon, auto proclamé Révérend s’applique à juste titre l’expression « haut en couleurs », il est le prototype de ces prétendus inspirés , charmeurs, au pouvoir insensé sur des foules crédules, collecteurs de deniers pour des bourses sans fond !Combien en avons-nous entendus de ces prétendus religieux , d’une obédience ou d’une autre, dans une aura de gloire céleste ,baignés de chants fervents , prêcher ardemment la violence …
La presse n’est pas non plus épargnée avec ses intrigues, ses réseaux et ses journalistes prêts à tout pour un scoop. De révélation en révélation, parfois contradictoires, ils font et défont les réputations jusqu’au crime d’intention ! Trop d’exemples à citer.
Les politiciens ,tirent des ficelles ,acceptent dans le système du renvoi d’ascenseur et le jeu de « contrats » secrets , d’être manipulés à leur tour…
Tous ces personnages qui agissent dans ces épicentres mondialement nerveux, politique, finance, justice, presse, au cœur de cette intrigue bicolore fascinante à rebondissements multiples dans un enchaînement d’actions parfaitement maîtrisé s’expriment dans une langue incendiaire, percutante et drôlissime.
Un parfait régal.
LE FILM nous présente une triste caricature de l’ouvrage. Il semble que l’adaptateur et le scénariste aient joué à contre courant, dans leur impuissance à une fidèle transcription, leur démonstration fait un flop.
Ils n’ont pas su être fidèles au passionnant récit, et ont bousculé sans logique, le destin de ce jeune, gâté richissime dont la vie dérive brutalement. Ils ont ajouté inutilement une scène inventée, violente, de » pétage de plombs » ; elle n’est que la preuve de leur pauvreté dramaturgique.
Les dialogues compilent les grossièretés sans aucune nuance d’humour.
Et le casting ! Un gâchis d’excellents acteurs. Pour avoir l’air aussi perdus dans ce scénario, les comédiens avaient surement lu le livre !
Le rôle du révérend Bacon, bel homme au verbe brillant dans le livre, est tenu par une espèce de monstre, frère de King Kong…
Le regard ahuri de Morgan Freeman délivre le message : qu’est ce que je fais dans cette galère ?
Le personnage essentiel de Kramer est réduit à une sorte de guignol grimaçant et bégayant sans aucune épaisseur.
Bruce Willis, complètement ivre dans chaque séquence où il apparait , semble illustrer le fameux slogan : »tu t’es vu quand t’as bu ? »
Tom Hanks beaucoup trop jeune pour le rôle du puissant Sherman, joue l’innocence enfantine, parachutée d’un plateau d’Harry Potter.
Maria, l’incendiaire brunette aux formes voluptueuses de femme du sud, de tous les sud… est incarnée par la fragilité incolore de Mélanie Griffith…
Ce qu’on trouve réellement dans ce film :
Encore pas mal de petit bois pour entretenir le bûcher des vanités !
Une commémoration, comme une autre, d’un symbole de surpuissance parti en fumée.
 
 
 

mercredi 7 septembre 2011

Equité.

Le vieux roi lion ne savait pas qu’il n’était plus puissant et beau et se croyait toujours lucide. Las, sous la crinière pelée il n’y avait que quelques notes d’innocent goût de la vie et d’aimable musique dans un grand vide de pensée.Le vieux lion pourtant s’accrochait à l’idée vitale de sa responsabilité intacte .
Les renards, ses conseillers, pensant lui éviter le pire, le pire qu’il vivait déjà dans son intime prison sans raison ni mémoire, criaient à son incapacité.
Les sages macaques conféraient .Les faits reprochés au vieux roi lion remontaient à des décennies, pas de victime et les conséquences financières depuis longtemps épongées. Fallait-il siéger et punir ?
Epiant, pinaillant, les pies de la presse piratant toute source pissaient leurs copies sans pitié.
-Alors c’est la loi du plus fort bêlaient les béliers syndiqués, porte sans paroles, du troupeau moutonnier.
- Que nenni ! Il y a aussi parmi les brebis des galeuses qui arrachent la laine sur le dos des voisines pour faire leur pelote de jeunes aux dents longues et qui seront jugées bien plus tard, totalement gâteuses.
La vieille chouette perchée sur une branche d’olivier pacifique, demandait aux renards, aux macaques, aux pies et aux moutons de réfléchir ensemble au jugement possible de vieillards qui ont dans une sénile innocence oublié les méfaits commis dans leurs vertes années.

-Vivre en cage est une atroce punition, ululait t- elle doucement, alors imaginez , en fin de vie, ne pas en connaître la cause, y mourir …

lundi 5 septembre 2011

dimanche 4 septembre 2011

Régime carné.





Il est aisé de remarquer dans les rues de nos villes et villages le remplacement implacable des Boucheries par des Banques et des Agences Immobilières. Que dire de la totale disparition des Charcuteries et pire des Charcuteries- Triperies ! Cette dernière appellation n’est guère appétissante et ce qu’elle évoque peu ragoutant.
A une petite fille qui s’alimentait mal on donnait souvent du foie de veau, devant lequel elle renâclait :
-Mange, chérie, c’est ce qu’il y a de meilleur.
La petite fille a provoqué l’étonnement à la cantine scolaire en déclarant :
-Moi j’aime tout sauf le meilleur.
Nos amis argentins font encore l’asado avec toutes les parties du bœuf, du filet à la queue en passant par les côtelettes, la cervelle et les boyaux. Les vaillants gauchos quittent l’hacienda à l’aube lestés de plus d’une livre de viande qui leur permet à coups de maté de tenir toute une journée de dur labeur.
Mais le bœuf revient cher, on nous explique la quantité de précieuse verdure que nous volons à la nature avec un petit bout d’araignée !
Protéines indispensables à notre à notre vie d’omnivores.
Certains les trouvent dans le poisson, les œufs les larves, les sauterelles et autres grenouilles et, naguère, chez leur semblables…A ce propos les cochons, autres omnivores, qui pendant l’Occupation s’appelaient tous Adolf, se sont engraissés, parfois, au détriment de sépultures plus traditionnelles.
Certains chasseurs ne jurent que par le gibier, faisandé de préférence, pour lequel ont été inventées les herbes de Provence et bien d’autres épices plus orientales au bénéfice de papilles trop sensibles.
Il faut encore de l’appétit pour se régaler de plats qui gardent la forme de l’animal vivant : pigeons et palombes, poulets et canards…
Autrefois certains marchés présentaient des étals de « petits oiseaux » brochettes de merles de grives, d’ortolans. Les grives se rôtissaient lentement, pendantes au dessus du foyer, non vidées, attachées par le cou, quand la tête se séparait du corps la bestiole était cuite. Les ortolans se dégustaient yeux fermés pour mieux jouir sous la dent de l’éclatement de leurs os fragiles dans une giclée de graisse.
Quoi, berk ! C’était un mets royal.
Heureusement les temps ont changé !
Nos admirables super- marchés ont vu d’où venait le vent.
Maintenant aucun état d’âme devant les morceaux de poulet sous vide ; quatre à table, deux messieurs avec la cuisse ; deux dames avec les blancs provenant de quatre poulets anonymes nourris à la farine de poisson quelque part dans l’Est…
Les enfants auront droit à de la « viande « toute jolie, carrée ou ronde et se régaleront de la grasse panure emprisonnant un infime morceau de buvard.
Avec des parents plus modernes, ils dégusteront une « escalope » de dinde (quand il s’agit de rôti on à peine à imaginer le monstre…) ou même un « steak » d’autruche. Gros oiseaux imbéciles déjà plumés, pelés pour leur cuir et maintenant déclarés comestibles !
Reconnaissons que la cuisson d’une viande, qui se rétracte peureusement avec une sorte d’agonie en emplissant la poêle de bulles rageuses antibiotiquées est un spectacle répugnant.
N’oublions pas qu’un plat de maquereaux est plus riche en mercure que le thermomètre familial ; Il y a si peu de chair dans un triangle du Commandant Iceberg que ce n’est pas plus dangereux que nourrissant.
Voilà.
Ceci est sans doute plus léger qu’une bavette de comptoir. Chacun peut approfondir, contredire…
Plus encore que les chemins j’aime les pistes…



-S’il vous plait, garçon, une salade verte.