jeudi 29 novembre 2012
lundi 26 novembre 2012
Architecture.
Deux exemplesm'ont particulièrement m'ont particulièrement amusée. Ci-dessous la façade "réhabilitée" d'un château moyenâgeux, l'artisan qui a travaillé sur les ouvertures était particulièrement inspiré!
Cette maison de ville possède une façade sur la grand'rue avec laquelle le mur sur l'impasse fait un angle aigu de moins de 40 degrés . Les pièces ont dû donner des migraines pour leur aménagement.Il doit y avoir au moins autant de signalisations à l'intérieur qu'à l'extérieur, surtout pour les habitants dépassant un certain poids.
Cette maison de ville possède une façade sur la grand'rue avec laquelle le mur sur l'impasse fait un angle aigu de moins de 40 degrés . Les pièces ont dû donner des migraines pour leur aménagement.Il doit y avoir au moins autant de signalisations à l'intérieur qu'à l'extérieur, surtout pour les habitants dépassant un certain poids.
vendredi 23 novembre 2012
La loi sur la Régence.
U M P
Une Manipulation Politique pour résoudre un problème de pouvoir ? Cela ne date pas d'hier. Mais quand on veut être Calife à la place du Calife il est conseillé de rester dans la légalité. Depuis toujours, comme à Kaamelot, on a fait appel à des juristes chargés de s'appuyer sur les textes et la jurisprudence . Oui, prudence aussi et courage à ceux qui s'y attaquent pour un weekend laborieux...
Une Manipulation Politique pour résoudre un problème de pouvoir ? Cela ne date pas d'hier. Mais quand on veut être Calife à la place du Calife il est conseillé de rester dans la légalité. Depuis toujours, comme à Kaamelot, on a fait appel à des juristes chargés de s'appuyer sur les textes et la jurisprudence . Oui, prudence aussi et courage à ceux qui s'y attaquent pour un weekend laborieux...
jeudi 22 novembre 2012
" C'est nouveau, ça vient de sortir".
Aux informations de ce matin : à l’étranger beaucoup de morts pour rien, en politique intérieure beaucoup de bruit pour rien ; mais une nouvelle fracassante.
Un organisme , dont il vaut mieux par charité taire le nom, a pondu une géniale proposition: Offrir des poules aux ménages qui s'engageraient à les nourrir, et c'est bien là que c'est révolutionnaire; avec les déchets ménagers.On vient de s'apercevoir que ces oiseaux étaient friands de croûtons de pain et de vieille verdure!
En effet ces nouveaux explorateurs intrépides du temps perdu ont redécouvert comment vivaient les animaux de ferme .
Dans le prochain épisode ils nous révéleront que les cocos des enfants des grandes surface ne viennent pas spontanément dans les alvéoles des boîtes en carton.Ces généreux volatiles superbes sauveurs de poubelle peuvent en plus fournir des œufs comestibles, gratuitement, mais oui!
Un troisième chapitre, pas trop de révélations à la fois, nous expliquera que les membres épars, livides, vendus sous plastique peuvent se déguster en entier dans une délicieuse poule au pot quand l'animal aura passé l'âge de la ponte.
Hier on nous avait expliqué que se laver souvent les mains pouvait éviter la prise d'antibiotiques, c'est- à- dire comment on procédait avant l'invention de la pénicilline.
"On n'arrête pas le progrès" disait-on, il faut reconnaître que parfois, au contraire, on réinvente l'eau chaude!
Ah ! L'alcool !
Le regard de l'homme de l'art contient toute la tristesse de l’impuissance professionnelle:
- Ma pauvre dame, il n'y a rien à faire.
- Mais c'est impossible, on ne peut pas être incurable aussi jeune !
- Vous savez il y a des constitutions particulièrement fragiles, peut être lui demandiez- vous trop ?
- Ah, non, je vous assure, uniquement les tâches qu'elle assurait pouvoir faire et pour lesquelles je l'employais avec modération. J'ai toujours eu le plus grand respect pour les travailleurs.
- Enfin elle n'est pas arrivée dans cette étape terminale sans qu'il se soit passé quelque chose de grave, que ce soit votre faute ou la sienne...
- Vous avez raison, en effet ; elle était tout le temps bourrée, mon imprimante.
- Ma pauvre dame, il n'y a rien à faire.
- Mais c'est impossible, on ne peut pas être incurable aussi jeune !
- Vous savez il y a des constitutions particulièrement fragiles, peut être lui demandiez- vous trop ?
- Ah, non, je vous assure, uniquement les tâches qu'elle assurait pouvoir faire et pour lesquelles je l'employais avec modération. J'ai toujours eu le plus grand respect pour les travailleurs.
- Enfin elle n'est pas arrivée dans cette étape terminale sans qu'il se soit passé quelque chose de grave, que ce soit votre faute ou la sienne...
- Vous avez raison, en effet ; elle était tout le temps bourrée, mon imprimante.
mercredi 21 novembre 2012
mardi 20 novembre 2012
Marre des web-minets.
Assez de chatons gracieux !
Je vous présente Gutierez y Gutierez , comme son nom l'indique c'est un vrai macho qui passe sa vie à se battre sur les toits. Il défend notre territoire avec ardeur. Ses canines, bien nommées, autant que développées en font la terreur des chiens du quartier. Depuis qu'une souris lui a tapé dans l’œil il est devenu presque humain.
Je vous présente Gutierez y Gutierez , comme son nom l'indique c'est un vrai macho qui passe sa vie à se battre sur les toits. Il défend notre territoire avec ardeur. Ses canines, bien nommées, autant que développées en font la terreur des chiens du quartier. Depuis qu'une souris lui a tapé dans l’œil il est devenu presque humain.
lundi 19 novembre 2012
Double flash.
La place Aligot Mari au printemps est vraiment magnifique. Des immeubles
immaculés, des cafés élégants aux terrasses ensoleillées, jouxtent des boutiques
de luxe. Des terrasses s’échappent un joyeux brouhaha. Il est onze heures et
demie, c’est l’heure de l’apéritif au Royal Ségolèn. Sur les sièges en rotin, le visage tourné vers le soleil profitant de cette belle matinée de mai pour
bronzer un peu, un verre de Picard opalescent en main les clients lézardent en
souriant…
Au centre de la place, une
Vénus immaculée aux formes parfaites se mire avec grâce dans la fontaine de
marbre blanc, le gravier blond qui l’entoure
crisse dans la course des enfants qui se poursuivent autour du bassin.
Les bancs de bois verni
disposés en cercle sont occupés par des mamans attentives. Des personnes âgées, le front
sur les mains, les mains sur la canne chauffent leurs rhumatismes ….
Quelques bancs vides
pour un espace de "protection"…puis, face au Royal Ségolèn vautrés, lampant à même le goulot quelques clodos narguent les nantis de la terrasse.
Hubert, qui se fait appeler
Hube s’avance d’un pas étudié conscient que son élégante silhouette longiligne
est admirée au passage. Il a vingt-huit ans, beau gosse, belle gueule et
sourire craquant. Il porte une tenue sportwear et laisse dans son sillage le parfum d’un coûteux Hugo Bossu. On le prendrait pour un
cadre fortuné, en fait il est vendeur au rayon papeterie d’une grande surface.
A trois pas derrière lui une
jeune femme blonde et pâle suit modestement. Sont-ils ensemble ? Sans
doute puisqu’ils prennent place à la même table.
Hubert s’empare d’un fauteuil,
s’assied en pinçant le pli de son pantalon, satisfait du brillant de ses
chaussures (qui lui ont coûté un mois de salaire chez Lenoir) il étend les jambes
devant lui le regard fixé sur l’animation de la place. Céline prend une chaise et se pose face
à Hubert.
C’est le moment, se dit-il,courage !
-Céline j’ai quelque chose de
désagréable à te dire... ne baisse pas la tête quand je te parle! Hube monologue...
Sur la place un grand jeune
homme athlétique discute avec les clochards, il a l’air familier avec eux,
peut-être a-t-il connu lui aussi des problèmes ? En tout cas il les a surmontés,
il n’est plus de leur race, ses cheveux noirs bouclés brillent au soleil et la
main qu’il tend est soignée. Sans doute quelque argent a dû changer de propriétaire si on en croit
les bruyants: "Merci amigo" qui le saluent.
C'est Manuel, habitué de cette promenade dominicale, il traverse la place et
s’installe à la droite de Céline, un peu en retrait.
Céline ne voit rien, le nez
dans son verre, pendant qu’Hubert, continue son discours en repoussant de temps
en temps une mèche blonde sur son front.
-...Mon C.D.D chez Lenoir devait
être transformé, en C.D.I. eh bien il n’en est rien, même mon chef de rayon est
menacé ; faute de résultats il va être muté en Normandie.Tu te rends
compte ? Il y a plus …Céline tu m’écoutes ?
(Bon sang j’en ai marre de
cette nana, elle semble ne rien comprendre!)
Enfin, Céline, tu t’es bien
rendu compte que je ne t’aimais plus ?
Réponds moi, ne me force pas
à crier, tu devrais avoir honte, les gens nous regardent.Hubert savait que cette rupture ne serait pas facile,
évidemment cette sotte ne pouvait que s’attacher à lui, mais que dire face à
une muette ?
- Céline, oui, je t’avais promis le
mariage mais tu es intelligente tu vois bien que ce n’est plus possible et
qu’il faut nous séparer.
Il est lassé de ne voir
devant lui que le front buté de Céline, son regard dérive et rencontre celui noir,
brillant de Manuel. Quel choc !
Hubert n’a jamais été très intéressé
par les femmes et cette gourde de Céline est bien la dernière qui aurait pu le
faire changer d’avis. Qu’est- ce qu’une femme à côté d’un homme comme celui-là ?
Ce visage bronzé, buriné de routard le trouble profondément ; il est
envahi d’un désir tel qu’il n’en avait plus connu depuis longtemps… Merveille !
Cela semble réciproque, ces yeux superbes le trouvent intéressant, mieux
Hubert y lit une réelle admiration
… Incroyable ! Alors qu’il rompt avec Céline il fait une rencontre qui va
sûrement bouleverser sa vie !
Hubert tu as gagné le gros
lot !
C’est en s’adressant indirectement à Manuel
qu’il articule avec force :
- Céline comprends; tout
est fini entre nous, et, magnanime : je t’en prie ne pleures
pas; tu me ferais de la peine.
Céline lève brusquement la tête, ses grands
yeux clairs mangent son joli visage menu. Elle réalise immédiatement le grotesque de la
situation, cette rupture elle envisageait d' en prendre l'initiative mais gentiment et sûrement pas à la terrasse d'un café. Le visage d’Hubert, où se lit le soulagement d'en avoir fini avec une corvée, la remplit d’une colère monstrueuse. Elle
se dresse violemment, empoigne la bouteille de soda et se jette contre Hubert:
- Pauvre type, tu t'es toujours conduit en parfait salaud, tu n'es qu'un minable!
Elle est vraiment menaçante, Hubert en est paralysé .
Manuel a saisi le poignet de
Céline en plein vol et reposé doucement la bouteille. Céline le regarde
longuement. Hubert est éperdu de reconnaissance.
-Merci vous m’avez sauvé de
cette folle !
Céline n’a jamais eu l’air
plus sensé qu’en ce moment où les tensions s’apaisent.Les clients du bar, un
peu frustrés, de voir le spectacle se terminer si rapidement se replongent dans
leurs papotages.
Les traits délicats de Céline
se détendent, elle dédie à Manuel un ravissant sourire perlé…
Hubert la trouve à la fois
touchante et ridicule, tellement à côté de la plaque.
- Allons Céline conduisons-nous en personnes
raisonnables: je vais me recoiffer et à mon retour j’aimerais que tu sois
partie. L’oeillade sans équivoque qu’il dédie à Manuel sous-entend
: attends moi je reviens tout de suite...
Léger, heureux, il se dirige
vers les toilettes, la glace lui renvoie un reflet flatteur, c’est vrai qu’il
est séduisant, qui pourrait lui résister !
Dans l’aveuglante lumière de
la terrasse deux tables sont vides.
Hubert désemparé se tourne de
tous les côtés.
Près de la fontaine, bras
dessus bras dessous, Manuel et Céline s’éloignent d’un pas harmonieusement
accordé …
.
dimanche 18 novembre 2012
samedi 17 novembre 2012
Le samedi on calcule comme un champion.
Prends ta calculatrice, ou fais du calcul mental, c'est mieux
!
- Mets ta pointure de chaussures et multiplie par
5,
- rajoute 50,
- multiplie le total par 20,
- rajoute 1012,
- puis soustrais ton année de naissance.
Maintenant tu as un nombre avec
4 chiffres :
les 2 premiers c'est ta pointure de chaussures,
et les 2 derniers c'est ton âge !!!!
les 2 premiers c'est ta pointure de chaussures,
et les 2 derniers c'est ton âge !!!!
jeudi 15 novembre 2012
Automne en or.
Il y a des jours....
Et des couleurs...
Des lumières...
Des splendeurs...
Des cieux...
Et des chemins...
Des automnes rutilants...
mercredi 14 novembre 2012
Le mercredi c'est esprit...Saint.
mardi 13 novembre 2012
Ça ira mieux demain.
A cœurs vaillants rien d'impossible.
Certains se shootent au jus de fruits, d'autres au rhum planteur, le principal étant de participer.
En hommage conjoint au redressement ministériel(!) au fabriqué et acheté français et aux valeureux marins du Vendée globe, une incitation en noirs et blanc à l'achat du tricot rayé.
lundi 12 novembre 2012
dimanche 11 novembre 2012
Quelle connerie, la guerre.
Peut on concevoir cette époque ou les rares informations données par une hiérarchie politico-militaire étaient matériellement et idéologiquement indiscutables, surtout celles exacerbant le danger auquel était confrontée la nation? Chacun se devait, en priorité, de la défendre, en compensation morale on exaltait le culte du héros.
Ce 19 octobre 1918 il avait 18 ans et un jour.
L'âge où on pouvait s'engager. Son père , ses trois frères aînés étaient en guerre depuis quatre ans.
La mère restée seule avec ses cinq filles; aucune aide, aucune allocation...
Pourtant il n'a pas hésité à laisser ces femmes qui n'avaient plus que lui.
La patrie l'appelait, il devait participer à la lutte salvatrice.
Envoyé immédiatement au front dans la tuerie ultime.
Enterré vivant par un obus,sauvé par miracle mais aveugle et avec un poumon brûlé par le gaz ypérite.
Il a vécu, marqué à jamais dans son corps et dans son esprit par cette tragédie .
Il n'en parlait jamais. Parfois seulement, il citait comme comble de l'horreur imbécile, ce camarade très cher tué le 12 novembre, alors que l'annonce de l'armistice n'était pas encore parvenue en première ligne.
Ils avançaient en toute conscience vers leur terrible destin.
Un sens du devoir inimaginable les animaient, c'était pour nous, nés ou à naitre qu'ils se battaient.
Ne l’oublions jamais.
Ce 19 octobre 1918 il avait 18 ans et un jour.
L'âge où on pouvait s'engager. Son père , ses trois frères aînés étaient en guerre depuis quatre ans.
La mère restée seule avec ses cinq filles; aucune aide, aucune allocation...
Pourtant il n'a pas hésité à laisser ces femmes qui n'avaient plus que lui.
La patrie l'appelait, il devait participer à la lutte salvatrice.
Envoyé immédiatement au front dans la tuerie ultime.
Enterré vivant par un obus,sauvé par miracle mais aveugle et avec un poumon brûlé par le gaz ypérite.
Il a vécu, marqué à jamais dans son corps et dans son esprit par cette tragédie .
Il n'en parlait jamais. Parfois seulement, il citait comme comble de l'horreur imbécile, ce camarade très cher tué le 12 novembre, alors que l'annonce de l'armistice n'était pas encore parvenue en première ligne.
Ils avançaient en toute conscience vers leur terrible destin.
Un sens du devoir inimaginable les animaient, c'était pour nous, nés ou à naitre qu'ils se battaient.
Ne l’oublions jamais.
samedi 10 novembre 2012
Le rêve d'Icare.
C'est tellement merveilleux!
L’exploit est passionnant , le paysage somptueux, et le plaisir du partage ...
http://player.vimeo.com/video/47975978
vendredi 9 novembre 2012
Un peu de gym.
Pour se dégourdir au petit lever et bien commencer la journée, le coach conseille respectivement à Madame et Monsieur ces exercices faciles:
Il faut reconnaitre que si Madame en perd le tête, il y a de quoi; Monsieur en plus de posséder de beaux biceps est un petit coquin!
Il faut reconnaitre que si Madame en perd le tête, il y a de quoi; Monsieur en plus de posséder de beaux biceps est un petit coquin!
mercredi 7 novembre 2012
La Fayette.
Aujourd’hui les États Unis se sont dotés à nouveau librement d'un président.
Si il est quelqu'un à ne pas oublier en cette occasion, d'un côté et l'autre de l'Atlantique, c'est notre héros commun, ce tout jeune homme flamboyant à l'audace folle et à l’humanisme sincère.
Traversant l'océan il a marqué son époque par un engagement politique et social novateur.
Réalise t-on vraiment le courage extraordinaire dont il a fait preuve toute sa vie?
Le port de Pauillac, dans le Médoc, revendique l'honneur de l'avoir vu larguer les amarres pour le projet inimaginable qu'il a su réaliser.
Chapeau bas , Monsieur le marquis!
Pour Tsuki.
A toi qui aimes l"économie" auvergnate ce témoignage de bonnes affaires découvert au Mont Dore .
Pour 10 centimes cela vaut vraiment la peine d'acheter en gros !!
dimanche 4 novembre 2012
Un homme dépasse le mur du son.
Émerveillés par cet exploit; nous avons vu partir ce champion, sauter, tomber, ouvrir son parachute.
Sans autre protection qu'une combinaison spatiale,il faut savoir qu'on ne sort pas indemne d'une telle épreuve.
En exclusivité les images de ce sportif hors normes à l'arrivée.
Seul son regard vairon n'a pas été modifié!
La leçon.
Coline avait été absente des cours au lycée pendant une
grande partie du second trimestre. Très ennuyeux plus encore que de souffrir
d’une étouffante bronchite asthmatiforme
de perdre un temps d’étude précieux. Surtout en terminale S.
Excellente élève Coline
se disait que son année était en danger, peut-être même la possibilité de
passer les concours des grandes écoles. En résumé c’était grave.
Elle restait à la maison choyée plus que jamais par sa chère
maman.
Ah ! Sa mère, Coline avait une véritable adoration pour
cette femme encore très jeune et particulièrement brillante. Candice née en
Côte d’ivoire de parents coopérants avait été très influencée par la culture
Baoulé et même initiée, enfant, à certains secrets du chaman qui lui avait
appris, entre autres, les vertus des plantes. De retour en France elle avait
épousée à peine sortie de l’adolescence celui qui allait devenir le père de
Coline. L’enfant l’avait peu connu puisqu’il était décédé peu après sa
naissance d’un mal non répertorié, mais que les ivoiriens, si on les avait interrogés
auraient qualifié de « courte maladie », celle que contracte le
malheureux dont on convoite la fortune. « Pourquoi
attendre « ? Tel était le justificatif des noires commères sur
les marchés de Treichville…Mais ici cela restait un mystère et on plaignait
cette superbe veuve, se réjouissant toutefois que dans son malheur elle soit
bien pourvue matériellement.
On l’admirait d’autant plus que, très intelligente elle
avait créé son agence d’assurance adoubée, marque infaillible de réussite dans
ce domaine, par la « Lloyd- life » hi self.
Bien entendu elle n’était pas restée seule bien longtemps,
elle avait épousé un entrepreneur en
travaux publics fou d’amour. Il n’avait pas sa classe aristocratique
mais possédait la plus grosse fortune du canton. Qu’il soit décédé
assez rapidement ayant laissé à son
épouse, grâce à l’assurance qu’elle lui avait fait souscrire, un énorme matelas
sur lequel elle pourrait dormir tranquille jusqu’à la fin de ses jours, même de
ceux de Coline, n’inquiéta personne. Candice aimait sa fille très tendrement et
agissait pour son bien...Ce décès brutal ne parut pas suspect, surtout au jeune inspecteur de police qui partageait
souvent les diners fins de ces dames et tenait compagnie à Candice quand Coline était partie se coucher.
L’attention des jeunes célibataires qui savent distraire de
leur chagrin les jeunes veuves opulentes à tous points de vue, est vraiment
admirable et n’a d’égal e que l’amabilité de ces dernières pour les individus
susceptibles de leur créer des ennuis. Décidemment le monde est bien fait.
Coline n’avait pas l’éclatante beauté de sa mère mais la
fraîcheur de ses dix sept ans comblait
largement le déficit. Tout allait donc pour le mieux jusqu’à ce coup de froid
aux conséquences vraiment catastrophiques
en cette année d’études terminales au lycée.
Malgré les visites de ses camarades lui apportant avec leur amitié les cours
manqués, elle se sentait complètement larguée en particulier dans les matières
dites principales, les maths par exemple.
- Maman, aide- moi.
- Ma chérie, je serai demain au conseil des parents d’élèves et je vais parler à ton professeur de maths.
- Ma chérie, je serai demain au conseil des parents d’élèves et je vais parler à ton professeur de maths.
- Qu’est ce que tu vas lui dire ? S’inquiète Coline,
les joues toutes rouges. Ce prof de maths qui ressemble à Brad Pitt en plus
viril, est, cerise sur le gâteau : célibataire. Toutes les élèves en sont folles.
Pour Coline c’est plus sérieux elle
l’aime. Grave.
Les mathématiques avaient grâce à lui des charmes poétiques
inconnus rendant attirantes jusqu’aux différentielles ! Le travail devenait
presque un plaisir et quand elle rendait son devoir et que ses yeux rencontraient
le regard du prof, c’était l’extase. Il lui semblait voir dans le regard aimé
la même passion que celle qui l’animait… et maman allait lui parler, et
lui parler d’elle !
- Devine ma chérie ce que j’ai obtenu de M. Liez ?- Le
cœur de Coline s’arrête un instant.-
-Il a promis de venir deux fois par semaine, le soir, te
donner des cours de rattrapage, jusqu’à ta guérison.
- Maman tu es merveilleuse. Les deux femmes s’étreignent
avec tendresse.
Dans cette heureuses perspective Coline reprenait des forces ce qui, on le sait est l’heureuse conséquence chez les jeunes filles d’un regain de coquetterie et se sentait déjà
mieux. Ainsi, deux fois par semaine après le dîner auquel il était régulièrement convié,
M. Liez et Coline se plongeaient dans la
joie des fractales et autres gracieusetés.
Candice se retirait discrètement.
Coline travaillait d’arrache pied. Ils s’installaient côte à
côte sur la grande table du salon, elle sentait près de la sienne la chaleur de
sa cuisse, leurs visages rapprochés se reflétaient sur l’écran de l’ordinateur.
Elle pensait : comme nous sommes beaux ! Coline apprenait le bonheur. Sa mère indulgente et complice
donnait l’impression de comprendre et approuver.
Puis elle a guéri, elle a renoué avec sa vie de lycéenne,
sage mais amoureuse. « Mathématiquement » toutes ces heures passées
dans un tête à tête intime ne pouvaient
avoir laissé M. Liez indifférent.
Coline en était sûre,
un jour prochain il allait se déclarer.
Ce samedi après -midi
pluvieux, Coline revient de l’école de danse où son cours de hip- hop a été
annulé. Elle va faire une surprise à sa mère qui doit lire dans sa chambre.
Avec une grande économie de bruit elle confectionne dans la cuisine ce chocolat
épais, à l’espagnole, dont Candice est friande.
Un plateau, quelques churros
autour de la tasse de chocolat dont la vapeur odorante s’élève dans
l’escalier. La porte de la chambre de Candice est entrebâillée, Coline la
pousse du pied. Un cri. Un vacarme de vaisselle brisée.
Dans le grand lit, redressés, surpris, à peine couverts par
le drap de satin rose M. Liez et Candice ouvrent des yeux épouvantés !
Puis sur le visage de Candice se forme un sourire qui veut dire : ce n’est
plus la peine de tricher, finie l’hypocrisie, c’est la vie, ma pauvre
fille ! Un rictus ironique qui glace
Coline. Dans la seconde elle réalise tout ce qui pour elle n’était que
mystère inconsciemment ; ou consciemment, pour ne pas abimer leur superbe relation.
Tout à coup c’est la compréhension
immédiate d’un contexte scabreux, un éclairage brutal sur ce qu’elle n’avait
jamais osé envisager.
Ses yeux s’ouvrent dans l’instant à toutes les terribles
réalités : La duplicité de Candice ses veuvages providentiels ! Mais Coline ne pense pas, elle souffre intensément
de cette double tromperie ; elle devient comme un papillon qui sort
douloureusement de son douillet
cocon ; elle hurle :
– Oh !
Maman !
Dans ce cri il ya son
innocence perdue, sa confiance et son amour bafoués. Brutalement elle se sent
si vieille…
Le monde des désillusions et des douleurs s’est enrichi d’une
nouvelle adulte.
jeudi 1 novembre 2012
Défifoto de novembre : Porte ouverte.
Porte ouverte sur une cour de château, immense , en demi-rondes de bois précieux.
Ici la porte de la dernière écluse avant Vienne. Elle ne s'ouvre pas classiquement à deux battants mais glisse lentement sous le fleuve...
Sur ce cliché on voit le niveau du Danube de part et d'autre et la porte qui s'abaisse lentement...ce qui n'émerveille plus le marin blasé.
Ceux, qui comme moi, sont intéressés par la technologie comprendront comment se fait la manœuvre grâce à cet entraînement circulaire...
J'ai finalement choisi de présenter ce dernier cliché intitulé:
" Ma Princesse, fallait-il que je vous aimasse pour ouvrir la porte et vous libérer".
.
Un blogueur a demandé si la ceinture de chasteté de la princesse était aussi rouillée que cette antique serrure !
Je préfère lui répondre comme Kipling:"ceci est une autre histoire"...
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