Je dis cendre éparpillée au fleuve roulant
sans fin sur le dos rond des galets.
Je dis larme quand ta peine devient ma
peine et que la nuit se déchire aux épines du rosier.
Je dis mer où dans la profondeur des
abysses les lents poissons aveugles rêvent
de coraux multicolores.
Je dis sève de la racine au
ciel ; ramure gourmande de soleil, éblouissement de vie.
Je dis sang je vois rouge comme
la victime innocente au drapeau mitraillé dans le vent des défaites.
Je dis ciel avec des nuages
pleurant au-dessus des déserts, modestes
fleurs écloses ivres de leur instant.
Je dis miel à la ruche vibrante,
symphonie aérienne, le travail dans la joie.
Je dis paille dans mon œil et
pleuvent les poutres chez les voisins,
folle architecture de ma suffisance.
Je dis lait… d’ânesse où les Cléopâtre trempent leur nez trop long ; petite histoire dans l’Histoire .
Je dis tonnerre à Brest, chapeau
rond envolé par-dessus les menhirs, les
crêpes en dentelle Bigouden sautent dans
les poêles.
Je dis nombril, fatigue d’en
faire le tour, une voix chaleureuse m'attire au dehors, c'est l'Autre celui que j'aime.
Eres un filósofo muy sentimental
RépondreSupprimerJooooolihhh!!
RépondreSupprimersuper bella kiss dominicale
RépondreSupprimerUn faible pour le nez de Cléopâtre, allez savoir pourquoi :)))))
RépondreSupprimerBien écrit....Bien pensé !
RépondreSupprimerMagistrale lorsque tu danses avec les mots...
RépondreSupprimerBizz, Manou.