- Bonjour ma chère amie, que devenez-vous pendant
tous ces ponts ?
-Loin du monde du travail depuis longtemps… les ponts, j’essaye de les
faire une fois par semaine avec mon kiné qui a la gentillesse de me faire
croire que je peux améliorer ma carcasse solidifiée.
- Il a raison il n’y a pas d’âge pour la
rééducation.
- Bref, pour répondre plus sérieusement à ta
question, mes enfants et petits enfants ayant plus de temps libre j’ai eu la
joie d’être invitée chez ma fille chérie,la plus proche, et d’avoir de longues
conversations téléphoniques avec les autres, lointains, j’étais donc comblée.
- Et puis aussi il y avait des émissions
sympathiques à la télé.
- Parlons-en ! Des concours de chant
nationaux, européens, je n’arrive pas à m’intéresser à tous ces jeunes
chanteurs aux paroles inaudibles sur des musiquettes approximatives, j’ai peur d’en
être restée à Brel et Brassens. Quoi d’autre à la télé ? Des interminables
discours sur les violences faites aux femmes, dans ce domaine on n’en fera
jamais trop. Par contre il faudrait que tous les inventeurs de nouveaux textes législatifs relisent (où
lisent) le Code civil, le Code pénal et les codes de procédure afférents. A
compléter peut-être, beaucoup de textes s’y trouvent déjà. Avant tout il
faudrait pouvoir libérer la parole des femmes mais imagine dans le monde toutes celles qui non seulement ne
peuvent se plaindre mais sont, dans tous les domaines, rendues muettes…La
politique ? Çà remue, c’est bien, quelques jeunes politiciens se manifestent,
j’en ai vraiment assez de toutes ces vieilles hures matoises incapables
d’innover !
- Dans ma famille, les moins de trente ans ne
votent pas et parmi les autres il y a une majorité de votes blancs.
- Quel dommage ! C’est aux jeunes d’inventer l’avenir,
comment les motiver ? Pour en finir avec la télé. Je n’ai pu échapper à
l’ouverture du festival de Cannes avec un Laurent Lafitte décevant déclamant des
discours plein de suffisance et d’une rare bêtise en ce qui concerne les démêlés judiciaires de deux grands
cinéastes…invités et présents. Tu te souviens dans ce rôle de Valérie Lemercier
ou de Florence Foresti, des femmes, oui, et quel talent ! Mais que dire cette année de la « prestation »
d’une Catherine Deneuve coulée
dans le botox, corsetée à mort, montée sur roulettes et, en fait de
performance, se jetant sans un mot, goulument, sur le maître de cérémonie comme
la vérole sur le bas peuple !
Ce qui m’a frappé cette semaine ce sont les
discours des gériatres et autres gérontologues à propos du cent dix-septième
anniversaire de la doyenne des français. Née comme mon père, depuis longtemps
disparu, en 1899 ! Il parait que nous sommes bâtis pour durer cent trente
ans et que ce sera un âge courant pour les prochaines générations. Ce genre
d’information est très intéressant pour les personnes, dont l’âge comme le mien
approche du nombre de km/h qu’il ne faut pas dépasser en voiture sur les
départementales et quand chaque jour amène une douleur, un handicap nouveau. Je
me souviens parfaitement de Jeanne Calmant la plus doyenne de nos doyennes
arrivée à cent vingt six ans. J’en ris encore à la pensée de son brave notaire
qui lui avait acheté sa maison en viager,
viager qu’il a acquitté toute sa vie avant d’en laisser la charge, en héritage (!) à ses
enfants…puis à ses petits enfants. On n’aurait pas dû nous la montrer notre
ancienne dont l’apparence momifiée n’a plus rien de vivant, ni surtout comment on
l’alimente d’œufs crus projetés dans le gouffre de sa bouche comme on lance
« deux tunes dans le bastringue » !
- Oh Cora !
- Allons petite, un peu d’humour ! En auras-tu
autant, un jour lointain, pour parodier mon ami Julien qui lors de sa dernière
visite me confiait : « Avant de mourir je veux avaler un sac de
grains de maïs histoire de mettre un peu d’ambiance au crématorium » !!
Manouche .. Si nous atteignons 130 ans, nous avons certainement besoin fisioterapi .. et chaise ruedas..je.je ..
RépondreSupprimerUna abraçada..
La cultura,y la literatura,son dos fuente que tu dominas muy bién
RépondreSupprimerMon père disait qu'il ne fallait pas se plaindre de nos maux, qu'après 50 ans, si on ne souffre pas de quelque chose au réveil... c'est qu'on est mort!
RépondreSupprimerGrand-Langue
Ah ça, aujourd'hui tu es dure et sans pitié. Et d'un réalisme foudroyant. Ne t'en fais pas, c'est parfois pire ailleurs. Pense aux États-Unis et leur fascisme plus que larvé, et tu vas te réconcilier un peu avec la France.
RépondreSupprimerJe pourrais t'en raconter un tas à propos de la génération des moins de trente ans. En anglais, ils disent pour les décrire "me, myself and I". Leur inculture n'est plus désarmante, elle est foudroyante. Ils n'ont pas le sens de l'histoire, ne peuvent faire de lien avec le passé et ont surtout perdu la notion de respect. Et je parle de chez nous…
… Et ils sont souvent malappris. Mais il faut que je m'arrête, je sens que je vais m'emporter. Et il n'est que deux heures du matin.
Nous vivons une drôle d'époque !Je voterai bien pour Cora, Président de la république !!
RépondreSupprimerOhhh comme j¨ai manqué ces conversations avec Core!
RépondreSupprimerDe quoi sert il allonger la vie, si on n´ai se fait pas
meilleure personne??????
On a pas besoin de botox ou plastique...
me oui une autre chose...
Bisous