A chaque table de deux ou quatre des convives (il
faudrait en l’occurrence une analyse de ce beau mot) branchés ou
débranchés, délaissant leurs nems et autre porcs caramel pour
tapoter continuellement sur leur tablette. Les baguettes ripant sur les
champignons noirs gluants jusqu’à la sortie de route, les crevettes
débarrassées de leur coque de beignet avec les doigts de la main gauche, coulis coulant,
n’attirent même pas l’attention des voisins au regard absent !
Un jeune couple sympathique n’a pas échangé un seul mot en direct mais beaucoup d’autres par écrit. lesquels ? Avec qui ?
Arrêt sur image de ce rassemblement de dîneurs silencieux, insensibles au cadre, loin des gens en chair et en os ainsi que du contenu de leur assiette, accrochés à leur écran.…
Rentrée chez moi j’allume la télé qui diffuse, entre autre inepties, un épisode de la Barnabysérie. On y voit l’habituel village paisiblement fleuri, so British, servant chaque semaine de cadre innocent aux plus atroces des crimes. Là, il s’agit de l’expédition punitive d'abominables culs terreux affublés de bois de cerf, carburant à l’alcool à 90. Images captées involontairement avant de zapper .
Puis au mitan d’un sommeil du juste, surgit le rêve né du choc de ces deux séries d’images dans mon cerveau primaire particulièrement reptilien. On y voit une foule de passants de tous âges de tous sexes et couleurs,brandissant un téléphone. Leur visage aux yeux vides est prolongé, pour certains par une énorme ramure de cerf, pour d’autres par une antenne vivante, en râteau ou parabolique. Ces gens se croisent dans la rue en mode zombie.
Cœur serré par l’urgence du message à délivrer, indéfini, mais vital pour tous, je tente désespérément d’attirer leur regard tourné vers l’intérieur et de pénétrer leur bouclier d'indifférence.
En vain.
Ils communiquent.
Un jeune couple sympathique n’a pas échangé un seul mot en direct mais beaucoup d’autres par écrit. lesquels ? Avec qui ?
Arrêt sur image de ce rassemblement de dîneurs silencieux, insensibles au cadre, loin des gens en chair et en os ainsi que du contenu de leur assiette, accrochés à leur écran.…
Rentrée chez moi j’allume la télé qui diffuse, entre autre inepties, un épisode de la Barnabysérie. On y voit l’habituel village paisiblement fleuri, so British, servant chaque semaine de cadre innocent aux plus atroces des crimes. Là, il s’agit de l’expédition punitive d'abominables culs terreux affublés de bois de cerf, carburant à l’alcool à 90. Images captées involontairement avant de zapper .
Puis au mitan d’un sommeil du juste, surgit le rêve né du choc de ces deux séries d’images dans mon cerveau primaire particulièrement reptilien. On y voit une foule de passants de tous âges de tous sexes et couleurs,brandissant un téléphone. Leur visage aux yeux vides est prolongé, pour certains par une énorme ramure de cerf, pour d’autres par une antenne vivante, en râteau ou parabolique. Ces gens se croisent dans la rue en mode zombie.
Cœur serré par l’urgence du message à délivrer, indéfini, mais vital pour tous, je tente désespérément d’attirer leur regard tourné vers l’intérieur et de pénétrer leur bouclier d'indifférence.
En vain.
Ils communiquent.
c'est usant n'est-il pas? Chanceuse que tu es dans le métro c'est pire, ça pourrait dérailler que personne ne s'en rendrait compte.
RépondreSupprimerBzzz...
Ce n'est pas un cauchemar, mais simplement la triste réalité
RépondreSupprimerAmicalement
Claude
Toutes les technologies ont leur mauvais côté et il faut apprendre à s'en servir. Mais je ne peux pas me résoudre à préférer le passé. Je ne crois pas au "c'était mieux avant!"
RépondreSupprimerBonne journée Manouche.
Oui à l'évolution technologique….Encore faut-il savoir l'utiliser à bon escient !! Le portable peut être un véritable fléau !! Perso je ne le supporte pas à table !
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