Avant. Le conseil de Julie 5.

A lire : "Sans tête"...mais avec une queue de météorites brillantes!
Dans "Affaires étranges au 36 quai des Orfèvres" Jean-Michel Roche nous promenait à travers des nouvelles insolites (cf. mon message du 27 juillet 2012). Ici il s'agit d'un véritable roman avec un important travail de recherche et surtout... de trouvailles!
C'est très agréable d'être confrontés de polar en polar à des personnages clé, de ceux qui donnent une unité  de compagnonage à une oeuvre multiple. Dans ce livre nous retrouvons la délicieuse commissaire Fabienne Quinot et son ami Pierre Couvreur, journaliste talentueux. Insubmersibles, ils sont comme le duo moderne de "l'amour du risque". Ici, Pierre Couvreur, blessé, est un peu en veilleuse mais Fabienne Quinot fait des étincelles pour deux.
J.M. Roche est-il un franc maçon ? Si le problème est posé ce n'est pas le mien. J'en ai assez à résoudre et fais le plein d’énigmes avec celles que l'auteur pose en fin de chaque chapitre avec un réel talent pour le suspens.
Comme l'action se déroule dans des endroits différents, animés de problématiques particulières le lecteur reste haletant jusqu'au prochain retour à Paris, dans le Midi, en Corse ou ailleurs... Batailles épiques, avec la guerre des polices, les effroyables ripoux, les mafiosi italiens roulés dans le parmesan par les terribles russes de l'ex ou du néo K G.B ! Il y a du lourd, du très lourd avec même un trafic d'engins atomiques.
On y trouve des clins d’œil à James Bond, des clones de Bérurier et les bons sauvent le monde de drames internationaux où planent l'ineffable Poutine et les joyeux Busch père et fils...Ça mitraille, ça assassine à tous les niveaux.
Il n'empêche que l'amour mène le monde , surtout dans celui de la police où les travaux pratiques se font, passionnément de chambre en chambre, perquisition oblige.
Et de l'humour, beaucoup d’humour avec des formules qui font mouche.Bref, comme dirait l'autre, ce livre est épatant.
Tout cela parce que la P.D.G du groupe cosmétique Kéoral avait perdu la tête. De vous à moi elle le valait bien!
J'avoue, même si personne ne me torture, avoir pris un très vif plaisir à lire les pages relatives à la Corse et à ses valeureux habitants ; les descriptions du pays et de ses autochtones, particulièrement fignolées sont un régal.
Si, à cette heure, il reste quelque survivant(e) de la famille Orsini di Borgo, mon rêve serait de prendre une chambre d'hôte dans le Château ; dès que les trous de balle auront été rebouchés.