Ce petit arpent a fait couler autant d'encre que "Le Bon Dieu a créé de petites pommes vertes"!
Pour cet ouvrage, comme pour tant d'autres la relecture procure des découvertes inattendues.
Ce livre, vendu à plus de quatorze millions d'exemplaires, a fait scandale lors de sa parution encourant une plainte de la Société New-yorkaise pour la suppression du vice (!). A croire que les comités de censure s'inquiètent de cette Amérique dite profonde, quant ils veulent la voir seulement peuplée d'imbéciles attardés vivant dans le plus grand dénuement matériel et moral.
Si Caldwell a dans son écriture joué le jeu de l’extrême simplicité c'est pour nous montrer qu'à travers les excès de cette famille de pauvres fermiers bornés se retrouvent toutes les formes de la misère humaine. Le père "par le plus-que-parfait des enfers!"est l'image de ceux qui perdent leur vie à chercher un trésor illusoire. Le gendre, activiste, ex-ouvrier d'une filature fermée, ceux qui sont prêts à donner leur vie pour retrouver l'honneur dans le travail. Il y a même l'obèse politicien raté qui court, en rêve, après les électeurs.Tout est allégorique et si certains se sont attachés à ne voir là qu'une sulfureuse chronique c'est sans doute à cause de ces filles dont la beauté et la liberté de mœurs illuminent la pauvreté ambiante et de ces jeunes hommes pleins de sève qu'aucune éducation n'a appris à contenir.
Le drame final était, dans ces conditions, inévitable et la sagesse basique du père n'a pas pu l'éviter.
Quant au petit arpent du bon Dieu on peut y voir l'espace virtuel intime où chacun réserve ses nobles intentions sincères d'élévation mystique... un peu, beaucoup,bousculées par le manque de volonté et les difficultés de l'existence.
"Dieu nous a mis dans des corps d'animaux et il prétend que nous agissions comme des hommes. C'est pour cela que ça ne va pas. S'il nous avait faits comme nous sommes, et ne nous avait pas appelés des hommes, le plus bête d'entre nous saurait comment vivre...
...Dieu a fait les jolies filles et Il a fait les hommes. Il n'en fallait pas plus.Quand on se met à prendre une femme ou un homme pour soi tout seul, on est sûr ne n'avoir que des ennuis jusqu'à la fin de ses jours".
Un film a été réalisé par Anthony mann en 1958.
Ah! que j'ai aimé, que j'aime encore ce bouquin et Erskine Caldwell en général...
RépondreSupprimerTiens, si le soleil est encore là à l'heure de la sieste, je vaix m'en offrir une petite tranceh... ou tout... il n'est pas si gros après tout...
je n'ai pas lu
RépondreSupprimerje le garde pour les prochains passages en librairie
bisous et bonne lecture lundi
Je n'ai pas lu, moi non plus. A vrai dire je ne suis pas un grand lecteur. Plus je vieillis moins je lis.
RépondreSupprimerMuy interesante, debo de buscarlo en español
RépondreSupprimerMe gustaria, despuès, conocer tu opinion.
SupprimerNi leí el libro ni vi la película, así que tomo nota de tu reseña.
RépondreSupprimerMuy buen fin de semana.
Si amamos a la Naturaleza y somos observadores,a veces se consigue hacer una fotografia
RépondreSupprimerAbrazos
Je garde un bon souvenir de ce livre lu dans ma jeunesse
RépondreSupprimermais j'aurais besoin de me rafraîchir la mémoire. Quelle bonne idée de le relire !
Tu me donnes envie de le relire. Je te dirai si je vais au bout de mon idée.
RépondreSupprimer