La plage était déserte en ce triste matin de novembre, une
fille longeait le rivage, traînant derrière elle un gros sac, les yeux fixés
sur le sable mouillé. De lourdes vagues déferlaient dans un bruit
assourdissant, engloutissant dans leur noria toujours plus de sable, les plus
longues obligeant la fille à remonter vivement vers la dune. Elle leva les
yeux, venant de l’ouest de gros nuages d’encre couraient dans le ciel. De temps
en temps elle se baissait et ramassait un coquillage, un morceau de bois flotté
ou un caillou qui, peu à peu, faisaient enfler son sac. Elle repensa à l’été,
au soleil, au sourire de François sur son visage ruisselant…. Un petit
chalutier passait au loin dans un tap tap lançinant,suivi par une multitude
mouettes piaillantes. Soudain un point noir derrière la première ligne de vagues.
Il disparut derrière un mur d’eau et reparut comme un bouchon de pêche.
Au travers d’une trouée du ciel, un maigre rayon de soleil
éclaira tel un projecteur de théâtre le grand rocher blanc d’écume où ils
aimaient aborder. Leur île de Robinson. Le bouchon s’était redressé. C’était un
surfer debout sur sa planche. Élégant, puissant et racé, vif et délié. Le même
style que celui de François. Il se laissait longuement porter vers elle puis
disparaissait dans un bouillonnement. La fille soupira et rebroussa chemin. Un
vent glacial fit onduler les oyats des dunes. Seules deux pauvres masures
surplombaient cet endroit isolé, on entendit une petite détonation. Elle
sursauta : c’était un volet qui claquait, suivi d’un cri :
« Anna ». Elle se retourna. Le surfer avait abandonné sa planche et
approchait en courant. La combinaison noire au logo jaune, les chaussons
rouges, le sourire mouillé de François…
Ah Oui.... on voudrait bien... que la vie soit comme ça!
RépondreSupprimerBelle photo!
quand le diesel du chalutier fait des claquettes. Est-ce le top? :)
RépondreSupprimerBzzz...
Mouillé certes, mais il n'est pas seul avec le battement de son cœur.
RépondreSupprimerComme dans un rêve...
RépondreSupprimerJoli texte!
Una preciosa imagen... Estupenda... Un saludo desde Murcia....
RépondreSupprimerBelle ambiance
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ce très beau texte !!
Je vais de ce pas traverser la rue et me mettre sur la plage pour voir.
RépondreSupprimerIl pleut, mais les surfeurs de Méditerranée se font rares !-o))))
Joli texte.
Bises
Heureuse rencontre !!
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RépondreSupprimerUne ambiance pas du tout prédestinée à cette douce et inespérée rencontre...
Bizz, Manou.