On est des bons !

Mes amis rient de ma faculté d’émerveillement  perpétuel. D’accord, mais quand même… 

Hier une journée sombre avec une pluie glaciale, celle dont les gouttes s’écrasent sur les vitres en petite flaque ronde comme les flocons de neige. J’ai allumé le téléviseur à 13 h pour les infos et l’ai regardé sans interruption jusqu’à 23 h ! Vraiment regardé c’est à dire que je n’ai pas manqué une seule image, je les ai toutes nettement vues, les douces anodines comme les plus violentes. Igor en position de sommeil profond et confiant les quatre fers en l’air et La Douce lovée-serrée comme une spirale de réglisse, sur leur coussin respectif, avaient depuis longtemps déclaré forfait. Mes yeux  grands ouverts captaient le moindre signal lumineux, en couleur et mouvement perpétuels. Je suis ensuite tombée dans un sommeil plein de rêves, certains violents avec des images assassines, d’autres avec des tableaux champêtres sans oublier la visite de musées virtuels…Ce matin je me suis réveillée fraiche et dispose. 
Alors qu’est ce qui m’émerveille dans l’histoire ? Mais c’est bien sûr notre faculté miraculeuse de percevoir et d’engranger aussi aisément en quelques heures cette montagne d’informations visuelles, les réelles et les virtuelles… Quelle machine y résisterait sans brûler les circuits, fondre les plombs et sauter les sécurités !

Il y a vraiment de quoi se dire que c’est formidable ! «  Elle est pas belle la vie" ?