- Grouch… rrachch.., rumrum...flouf…
hum…Pardon, ô pardon, ma petite, voila que je m’étrangle avec ta délicieuse
galette frangipane ! Quel spectacle je te donne ! Tu comprends
pourquoi je refuse tes invitations au restaurant, il arrive un moment où on n’est
littéralement plus sortable. Je préfère te recevoir chez moi où, quand même, tu
vois, je me ridiculise.
- Vous savez, Cora, il m’arrive
aussi de m’étouffer et parfois en public, il faut assumer…
- Assumer, j’adore ce verbe de responsabilisation,
un peu maso peut être. Mais assumer
n’est pas se résigner. Chaque jour je crois qu’il faut quand même essayer de
secouer le joug. Dans mon cas tenter d’alléger le poids des handicaps qui
s’accumulent. Trouver des remèdes, non chez le médecin ou sur Google, mais dans
sa tête.
- Par exemple ?
- OK. Tu crois peut être que
c’est en prévision de ta visite que je me suis préparée ? J’espère que le résultat,
choix des vêtements, coiffure et nez poudré, est discret mais relativement
réussi. Ce n ‘est pas le hasard du jour mais mon travail de chaque matins. Ma
grand-mère Eugénie, (comme la de Montijo), née sous Napoléon III, me
conseillait : - N’oublie jamais, ma fille, qu’à partir d’un
certain âge il faut tenter de se rendre « supportable ». Je me souviens
aussi de Coco Chanel claironnant :-« Une femme n’est vieille que
lorsqu’elle renonce à tracer son eye liner ». L’hygiène et la coquetterie
comme ultimes remparts à la décrépitude, pourquoi pas ?
Pardon ma chérie, je radote et
je ne t’ai pas encore présenté mes vœux. Tu as droit à tous ceux formulés par
les miss France urbi et orbi, les candidats à la Présidence de la République
pour « leur » peuple et les galonnés de toutes les croyances au
bénéfice de leurs ouailles… Et comme dit ma boulangère :- « surtout
la santé » !
- Merci Cora et… de même. J’ai vraiment l’impression que vous avez une over dose des sucreries en tout genre des
dernières fêtes, non ? Il me semble pourtant que vous aviez décidé
d’appliquer les conseils de frugalité du bonze Matthieu Ricard…
- Non, j’ai renoncé à certains
principes bouddhiques. Quand j’étais
adolescente, je rêvais de perfection, j’épanouissais mon esprit en lisant les
œuvres du Lama Rimpoché…Les réalités de l’existence m’ont vite rattrapée. Matthieu
Ricard m’agace. C’est facile d’avoir une mine de « suivez mes préceptes
de frugalité et vous serez heureux » quand on est un homme… et solitaire
en plus. Avec son air de Ravi de la Crèche qu’est ce qu’il connait de la
douleur de mettre un enfant au monde, parfois l’horreur de le perdre ? Des
soucis de nourrir une famille ? La faim est peut être surmontable pour un
adulte mais voir son enfant en mourir ??? C’est beau de pouvoir n’être
responsable que de soi-même. L’air est pur dans l’Himalaya mais nous ici sommes
entourés de gens cabossés dans un contexte difficile...Et puis pour être
crédible il ne faut pas porter le nom d’un alcool célèbre. On chantait dans
l’entre deux guerres : « L’absinthe perd nos filles et le Ricard
perd nos fils (Pernod fils) ». Et
puis je hais la couleur orange !
- Malheureux Ricard vous l’avez « cassé » !
Exit donc le bouddhisme, mais telle que je vous connais vous avez trouvé une
autre cause pour vous passionner.
- Tu as sans doute raison. Cette
nouvelle année doit être démarrée sur les chapeaux de roues. Je suis impatiente
de voir résoudre, ou tenter de le faire avec vigueur, une bonne partie des
terribles « priorités » qui grèvent, non seulement notre société,
mais l’ensemble de l’humanité. J’ai bien conscience que nous sommes en pleine
révolution dans tous les domaines. J’ai vécu ce qu’on a appelé la révolution de
68. En fait de révolution il s’agissait plutôt de l’accélération d’une
évolution prévisible. Maintenant on va devoir accomplir une véritable novation
de tous les paradigmes. Nos dirigeants qui n’ont rien vu venir se livrent à des
constats parfois teintés de remords. Ceux qui ont exercé ce pouvoir impuissant
ont le front de nous faire croire qu’ils sont les mieux placés pour renouer
avec les responsabilités suprêmes. Ils modernisent artificiellement les paroles
sur une musique inchangée. Ce n’est d’aucune utilité, comme chante
l’autre : « réveillez vous les gars » !
- Mais Cora vous brandissez le
drapeau de la révolte !
- De la révolte peut être pas,
mais du renouveau sûrement, et tu vas te moquer de moi sur le plan national je
vois Macron en porte drapeau.
Peut être ai- je succombé à la
vague de Macronmania ? (A mon grand âge c’est quand même moins dangereux
que la grippe)
Tu y vois quoi, une attirance
sénile ? Coquine, respecte plutôt
ma croyance absolue en l’innovation dont seule est capable sa, ta, génération. C’est pour cela qu’il faut que tu te secoues,
ma chérie. C’est vous qui devez faire le
job. Seule la jeunesse est capable de la créativité requise pour inventer un monde
nouveau.
Mais oui, je le trouve aussi
bien mignon ce petit Macron !!
Continuons de rire, ma belle.
Dans tout le chaos, le désordre, le marasme
environnant, la gaité, l’enthousiasme pour alimenter le moteur de l’avenir ce
ne serait pas si mal. Qu’en penses-tu ?
C'est "chaos organisé" .. donc oui, le génie et la figure à la tombe ..
RépondreSupprimerUna abraçada manouche..
Vini, vidi puis?
RépondreSupprimerQui vivra verra
Amicalement
Claude
Moi je suis un peu découragée, surtout après avoir
RépondreSupprimerregardé hier ( et écouté ) la conférence de presse
de Trump . Oui il est bien mignon Macron !! surtout
si on compare !! il y a certains physiques vraiment
indigestes. Encore plus qu'une galette mal cuite.
Bonne nuit. ELZA
Moi je suis un peu découragée, surtout après avoir
RépondreSupprimerregardé hier ( et écouté ) la conférence de presse
de Trump . Oui il est bien mignon Macron !! surtout
si on compare !! il y a certains physiques vraiment
indigestes. Encore plus qu'une galette mal cuite.
Bonne nuit. ELZA
J'ai vu le débat hier soir. Quel ennui, que de vagues promesses. Pas un programme qui ne tienne la route....C'est pas gagné. Va falloir encore qu'on se débrouille tout seul.
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