jeudi 7 février 2019
Je est (parfois) un autre
Ce matin j’ai lu chez un blogueur particulièrement apprécié qu’il ne voulait pas de commentaires à son texte, cela se comprend parfaitement, son écrit était celui d’un écorché vif. Certains à la première personne, s'inventent un destin d'autres particulièrement sincères s'exposent à tous les dangers en racontant leur vie. Quand il est honnête avec lui-même l'auteur met en danger son ego et sa sensibilité en se donnant ainsi en pâture au lecteur, à la critique...
J’ai vu des amis « écrivants » fondre en larmes quand, après la lecture qu’ils faisaient de leur texte, les auditeurs se permettaient quelques remarques, même très éloignées du thème exposé, ne concernant par exemple que la forme et se défendre d'une façon disproportionnée avec ces remarques imparables:
- Le sujet c'est moi , il n'y a donc rien à redire. Ou encore:
- Vous comprenez ...il s’agit de la mort de ma mère... d’un conflit avec mon fils... d’une guerre que j’ai vécue…
Quand on met son cœur, ses tripes à l’air il faut s’attendre à des réactions qui même dans leur innocence peuvent être perçues comme blessantes ! On comprend que certains auteurs préfèrent se ca cher derrière des personnages fictifs pour éviter responsabilité et souffrance.
Et puis il y a ceux qui sont forts, ils s'impliquent entièrement et ne se préoccupent pas de ce que peuvent ressentir les lecteurs avec leur propre vécu et leurs critiques parfois cruelles.
Un beau sujet d'études pour des psy que l'ensemble des phénomènes complexes écrivain-lectorat.
Tiens, à propos de psy il me revient en mémoire…
Deux amis se rencontrent :
-Je suis très ennuyé j’ai des incontinences nocturnes …
-Ce n’est pas grave va voir un piscologue il te guérira. Quelques temps après :
-Alors tu as vu le piscologue ?
-Oui, mais ça n’a rien donné.
-Alors, essaye un piscanalyste. Nouvelle rencontre:;
-Dis moi ça va mieux maintenant ?
- Hélas non.
- Prend rendez-vous avec un pischiatre... Au bout de quelques jours l’ami est tout étonné et ravi de la mine réjouie de son compère.
- Mais je vois que ça a marché , tu n’a plus d’incontinences ?
- Je suis soulagé d’avoir consulté le pischiatre, je pisse toujours au lit mais maintenant je m’en fous ! !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Lo siento, mi francés...
RépondreSupprimerC'est un vrai sujet que tu abordes là. Sur les réseaux sociaux il me semble peu souhaitable de mettre ses tripes sur la table car les commentateurs peuvent être gratuitement malveillants. Je comprends le besoin d'écrire pour "évacuer" ou pour d'autres raisons très fortes. Mais ne vaut-il pas mieux écrire alors pour soi ou pour des personnes choisies?
RépondreSupprimerQuant aux personnes dites très fortes, je n'y crois pas vraiment...
Ah cet égo !! On le met sur la table mais on ne veut pas qu'il soit contesté !!
RépondreSupprimerTu as entièrement raison , Manouche , il est tout à fait véridique que lorsque l'on met son cœur, ses tripes à l’air il faut s’attendre à des réactions réjouissantes mais également blessantes .J'adore le petite histoire drôle de la fin, très réaliste !
RépondreSupprimerIl y a une quête de reconnaissance qui pousse certains a exposer leur intimité, mais sur le net ça me semble peu recommandable, on peut le faire avec des amies et amis que l'on connait vraiment bien, mais je pense qu'il faut éviter de se présenter à nu devant le plus grand nombre, on arrive à faire comparer les blessures et à ce jeu la l'autre a toujours plus souffert que vous.
RépondreSupprimerAmicalement
Claude
Ta petite histoire d'incontinence m'en rappelle une autre :
RépondreSupprimerC'est un gars qui soufre de ne pouvoir assurer sexuellement et qui va voir son médecin. Celui-ci lui prescrit alors du VIAZAC (association de Viagra et de Prozac) en lui disant "Avec ça tu devrais pouvoir assurer et si ça ne marche pas tu t'en ficheras".
Henri5
je est toujours soi-même, question d'ego...
RépondreSupprimerBizz, Manou.
Eh bien, les critiques ne sont jamais positives, plutôt agaçantes, ce qui vous fait vraiment du bien, ce sont les louanges, de sorte que mieux critiquer se taire, et que chacun écrive et pense comme vous le faites réellement (la "vraie" chose ne c'est péjoratif)
RépondreSupprimerPardonnez mon absence, mais les connexions Internet, si elles sont critiquables alors dix jours sans connexion ..
Una abraçada manouche..
pour ceux qui pissent au lit, une seule solution... Le hamac.
RépondreSupprimerQu'on se le dise.
Bzzz...