"L’économiste
décortique dans « Capital et Idéologie » la concentration du capital et avance
des propositions.
Six ans après le best-seller « le Capital au XXIe siècle », Thomas Piketty publie le 12 septembre « Capital et Idéologie » (Seuil), un livre tout aussi ambitieux dans lequel il retrace l’histoire mondiale des inégalités et des idéologies qui les sous-tendent. L’économiste, qui présente ce nouveau travail dans un entretien exclusif à « l’Obs », dresse des pistes pour en finir avec la concentration du capital :
Six ans après le best-seller « le Capital au XXIe siècle », Thomas Piketty publie le 12 septembre « Capital et Idéologie » (Seuil), un livre tout aussi ambitieux dans lequel il retrace l’histoire mondiale des inégalités et des idéologies qui les sous-tendent. L’économiste, qui présente ce nouveau travail dans un entretien exclusif à « l’Obs », dresse des pistes pour en finir avec la concentration du capital :
1. Propriété
sociale et cogestion des entreprises : les salariés reçoivent 50 % des sièges
dans les conseils d’administration et les droits de vote des plus grands
actionnaires sont plafonnés (par exemple à 10 % dans les grandes
entreprises).
2. Propriété
temporaire : création d’un impôt annuel progressif sur la propriété, dont les
taux iraient de 0,1 % pour les petits patrimoines (jusqu’à 100 000 euros) à 90 %
pour les patrimoines supérieurs à 2 milliards d’euros.
3. Dotation
en capital universelle et circulation de la propriété : à 25 ans, chacun reçoit
l’équivalent de 60 % du patrimoine moyen, soit 120 000 euros, financé par
l’impôt progressif sur la propriété.
4. Relèvement
des taux des tranches supérieures de l’impôt sur le revenu et les successions
(jusqu’à 90 %).
5. Constitutionnalisation
du principe de la progressivité des impôts.
6. Justice
éducative : rééquilibrage effectif et vérifiable des dépenses éducatives en
faveur des zones défavorisées.
7. Instauration
d’une taxe carbone individuelle et progressive grâce à une « carte carbone »
permettant de mesurer la consommation de chacun.
8. Financement
de la vie politique : les citoyens reçoivent de l’Etat des « bons pour l’égalité
démocratique » à verser aux partis de leur choix ; plafonnement drastique des
dons privés.
9. Insertion
d’objectifs fiscaux et écologiques quantifiés et contraignants dans les accords
commerciaux et les traités internationaux ; suspension des accords et traités (y
compris européens) ne remplissant pas ces conditions.
10. Création
d’un cadastre financier international permettant aux administrations fiscales de
savoir qui possède quoi ; suspension des accords de libre circulation des
capitaux ne remplissant pas ces conditions.
L
’ OBS. 04.09.2019
C'est pour quand ?
RépondreSupprimerHola manouche .. Grand plaisir de pouvoir vous suivre à nouveau et de pouvoir commenter vos entrées ..
RépondreSupprimerAprès le grand succès de Capital au XXIe siècle, Thomas Piketty analyse le paysage politico-économique actuel et nous offre les clés qui le définissent ainsi que les attentes futures présentées. La politique des régimes non égalitaires, des anciennes sociétés trifonctionnelles et esclavagistes aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaires, coloniales, communistes et social-démocrates.
Très intéressant, pas en vain Piketty est probablement le meilleur économiste d’aujourd’hui.
Una abraçada..
Un beau programme , pour quand, certainement jamais !
RépondreSupprimerLei rápido las propuestas de este plan, pero tendría que meditar un poco sobre ellas para poder conentarlas.
RépondreSupprimerDe momento, pado a farte un gran abrazo, agradecerte las felicitaciones por mo. Nieta y decirte que regreso a la blogosfera, aunque esté en Sudamérica.
Gros becs