vendredi 30 octobre 2020

 " A soixante ans il éprouvait toujours grand-peine à démêler le vrai du faux, à choisir entre le solide et le fragile, à séparer le bien  du mal, à prendre parti du fond du cœur et pas seulement pour faire plaisir, à bien distinguer la précellence d'une opinion sur une autre, à décider, même, une bonne fois pour toutes, s'il croyait ou ne croyait pas en Dieu et à s'y tenir.

Il appelait cette flottante indécision de son caractère qui le dispensait de toute souffrance : être un contemplatif".

Pierre Magnan. "Les courriers de la mort".

Parmi les innombrables avantages de la lecture celui qui joue dans le domaine de la psychologie est particulièrement appréciable. Le caractère des personnages, celui parfois caché de l'auteur, font écho à notre propre tempérament. Des années de lectures diverses et variées offrent sans frais, avec plaisir, le bénéfice d'une analyse. Combien de fois me suis je retrouvée dans les pensées et les émotions mieux lues sur le papier que je n'aurais su les découvrir d'abord, les exprimer ensuite !

Ce passage lu hier reflète trop bien mes hésitations et mon combat durant tant d'années pour changer le lâche"contemplatif" au bénéfice d'un "actif" sûr de lui...

 

 

5 commentaires:

  1. Cette indécision ne prive pas de souffrance
    Je ne cherche pas forcément à combattre l'indécision car les "certitudes" conduisent à tous les extémismes.

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  2. Boa tarde parabéns pela excelente matéria. Muito triste com os acontecimentos em Nice.

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  3. Bonjour, manouche. Le monde rural des romans de Pierre Magnan. La Siruela n'a pas été un lieu aussi prolifique que le milieu urbain pour la narration, surtout au cours des dernières décennies.
    Una abraçada.

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  4. Je ne saurais pas me décanter entre mon côté contemplatif et mon côté actif, je l'avoue...

    Bizz, ma gitane

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