Il est temps de redescendre .
Temps compté, le ciel tourmenté
vire au noir, de grosses gouttes s’écrasent avec un bruit mat dont le rythme s’accélère
sur le chemin caillouteux .Tout à coup je glisse sur une pierre plate et
chute bêtement sur ma cheville. Quelle douleur ! Je crie, je peste, bouche
béante dans mon visage qui ruisselle déjà.
Méthode Coué : "ce n’est rien, ce n’est rien". Mais au
dessus de la chaussure ma cheville, enflée, présente une inclinaison anormale.
Allez, debout !
Je t’en fiche ! Je me traîne dans le sentier transformé en ruisseau boueux
sous un rocher, à peu près au sec. La douleur s'irradie dans toute ma jambe et je
sens l’eau chaude de mes larmes couler sur mes joues. Mal. Froid. Faim. Combien
de temps ?
Un bruit, un
piétinement sur le sentier .Un berger descend avec son troupeau. Je l'appelle,
étonnée de la faiblesse de ma voix. Il m’a entendue, le voilà, tout
encapuchonné de bure il m’enveloppe d’une espèce de plastique... une
poubelle ? Je ris intérieurement dans mon immense soulagement. Sans un mot
il me soulève, je ne peux rester debout, il prend ma taille, me porte presque.
Maintenant la nuit tombe, brutalement déchirée d'éclairs éblouissants, il pleut à grandes bourrasques. L’odeur de l’orage se
mêle à celle des moutons trempés mais je m’appuie contre ce flanc inconnu qui
me rassure.
J’ai laissé la peur derrière moi.
Belle histoire. As-tu épousé le berger ?
RépondreSupprimerRoger
Ouillle!! Ca fait mal, ça...
RépondreSupprimerPlâtre???
J'ai connu le truc, mais y'avait pas de beau berger... juste les urgences à l'hôpital de Dreux et 6 mois de plâtre...
Bises
Bonjour, mes amis, pas de conclusion gaie ou triste à cette mésaventure, mais je vous remercie d'amener, enfin, le soleil!
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