Relire (au féminin) Caldwell.

«  Le doigt de Dieu » est pointé sur la pauvre Molly et sa fille Lily sans une once de charité chrétienne.

Cette fois il est question du sort de ces deux femmes de « l’Amérique profonde » où chacune essaye de s’élever au dessus d’une condition misérable. Molly est pleine de bonne volonté mais totalement démunie de moyens en particulier …intellectuels.

Là aussi le vin rouge est le remède à tous les maux, parfois aidé dans son action curative par de sauvages piqures de « vitamines ».Femme meurtrie dès l'adolescence, roublarde et naïve, elle cherche la recette de sa rédemption espérée dans la protection aveugle  de sa fille.
Pauvre Molly, mal partie dans la vie, et qui pense, malgré les déceptions en série, que le salut viendra d’un mari « point trop faiblard du fond de culotte ».

De drames en paillardises cocasses on se surprend à espérer pour Lily un avenir meilleur.

Hélas, si finalement  Molly se contente d’une vie de déchéance, pensant qu’elle n’a pas droit à mieux, Lily ne pourra pas échapper, et le veut-elle(?) à une  chute similaire.