Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "
Théophile Gautier
¡Joujoux Printemps,
RépondreSupprimerludique Printemps,
tu peux bien venir
tout suite!.
Gros becs
Merci pour l'arrivée du printemps et de ses premières fleurs
RépondreSupprimerC'est la saison du renouveau. A demain Nicole
quelle belle idée que de nous offrir ce texte charmant qu'ils auraient pu être poussé en toi.
RépondreSupprimermerci d'avoir partagé mon île Salouraï
tête à l'envers comme les "Sankaïjoukou" les mais de Tanaka min
BEAU PRINTEMPS
Le printemps est arrivé. Merci de ce premier sourire.
RépondreSupprimerBelle, Gautier était plutôt auteur dramatique, mais ici suinte printemps beauté ..
RépondreSupprimerUna abraçada manouche..
J'aime beaucoup ce poème ! Bonne idée que de le partager ici !
RépondreSupprimerBonne soirée Manouche et vive le printemps !
Las poesias dedicadas a la primavera,son como flores que la hacen embellecer
RépondreSupprimerEs lo que prima en primavera, la poesía.
RépondreSupprimerBesos.
Un bel appel au printemps de la part de ce poète qui nous a donné quelques beaux textes à apprendre en récitation à l'école primaire
RépondreSupprimerAmicalement
Claude
Vive le printemps ! Il vient d'atterrir dans mon jardin et s'est posé sur les fleurs et les arbres. Quel bonheur....Je revis !
RépondreSupprimerJe crois bien avoir appris ce texte en récitation.
RépondreSupprimerPeut-être pas dans son intégralité mais plusieurs strophes, c'est sûr.
Et oui, tout éclate tout explose comme disais l'électricien Cloclo.
RépondreSupprimerTout fleurit et tout verdit et comme Téophile rime avec chlorophylle, ça tombe pile poil !
Bizzzzzzzzz