Dans le
quartier on l’appelle « Le Ministre ».
Il est énorme, paralysé des membres inférieurs, il se déplace en fauteuil
roulant. Pabon lui a fabriqué un soir de biture, après un pari, avec un siège
en palettes, de vieilles roues de vélo, freinées dans les descentes par des
sabots. Garni des coussins de la charité, l’ensemble tient le coup depuis des
années.
- Ministre, raconte-nous, Caramela la vache de Garlin.
Dans l’œil chassieux, brille alors, toujours vive, une lueur de haine.
- Ah, la salope de Caramela! Pabon, qui tenait la corde me l’avait bien dit
qu’elle était vicieuse, pourtant bien plantée sur ses pattes elle avait l’air
franc.
... Je me dresse tout blanc dans le soleil des arènes, je cambre ma taille fine
dans la ceinture rouge, le public m’encourage, je le salue, je pose le béret
par terre. La banda se déchaîne. La reine des fêtes m’envoie un baiser.
Caramela et Pabon sont bien placés. Go! On me l’a assuré, mon saut périlleux
était parfait mais la pute a tourné en sens inverse m’a enfoncé sa corne dans
le bas du dos et fait valser dans les airs jusqu’à la talenquaire.
- Et alors ?
- Alors, l’hôpital, la paralysie, la misère de moi…
- Et...et ?
Le Ministre devient cramoisi et lève en hurlant son poing rageur :
- Vous le savez bien que j’ai une vessie de porc et ça vous fait rire!
Foutez le camp, morpions, où je vous écrase !
coucou ma chére je dois la grossiir our la lire
RépondreSupprimermais je rediendrai j'ai celle d'hier aussi.
merci d'avoir observer les lacets
Drole de personage ce ministre...
RépondreSupprimerBss
Il a eu, tout compte fait, ce qu'il avait bien mérité.
RépondreSupprimerIl n'y a pas de belle ennemie...
Bises, ma gitane.