Quand même… On ne peut que se réjouir de la nouvelle disposition du Code Civil qui considère enfin les animaux non plus comme des « meubles » mais comme « Des êtres vivants dotés de sensibilité ». Il était temps.
Par contre je suis étonnée de la place que, depuis quelques années, nous donnons à nos petits compagnons. Particulièrement depuis qu’on a commencé à faire des réclames pour leur nourriture inondant les panneaux publicitaires de tous les médias. D’accord, puisque cela existe et qu’il faut bien vendre, mais l’excès est souvent une injure à ces, hélas nombreuses, populations humaines qui n’ont pas de quoi subsister.
Dans ma famille on a toujours eu des chiens. De sympathiques bâtards brevetés issus en général de quelque S .P .A près du dépôt de bilan, ravie de s’en débarrasser. Des presque épagneul, ratier, bichon, cocker et autre griffon. Des Bobby, Pocho, Flous, Chico, Pitzy, Péca…Ces êtres adorables étaient domestiques certes mais restaient des animaux authentiques. Ça n’était pas vacciné, avait des puces à chasser, mangeait des restes. Ça promenait seul toute la journée, se toilettait à sa guise pour aller chercher librement les enfants à l’école, s’accouplait discrètement on ne sait où et dormait dans le jardin quand ça ne découchait pas …
Pourquoi suis-je allée à un salon de l’animalerie et me suis-je laisser piéger par un regard magnétique au milieu d’une grosse boule de laine ?
Maintenant je vis avec Igor, un bichon havanais, qui m’a coûté la peau des fesses. Muni d’un carnet de santé, vacciné, tatoué, son arbre généalogique fait honte au mien… C’est parait-il un animal de compagnie, j’ai vite compris que cela veut dire un animal qui ne peut se passer de compagnie. Plus collant tu meurs. Il a déjà vu un vétérinaire qui a conseillé une « manucure » régulière, prend des cachets contre les vers, doit être coiffé deux fois par jour. Le plus beau c’est la nourriture : un demi bol le matin un demi bol le soir de granulés puants qui doivent être son carburant exclusif. Testé pour le dégourdir, un peu de viande ou de fromage, format miette et voilà : diarrhée ou vomissements. Je renonce à cet entrainement à une vie plus « bio ». Laissant un peu partout ses crottes sèches comme des mégots de cigarillos, malicieux, capricieux cet animal est une source de surprises souvent désagréables. Aussi tellement tendre…
Évidemment que je l’aime cet artiste à poils qui tient plus du ouistiti que du raisonnable toutou d’antan !
Je l’aime à tel point que devant partir en voyage et ne voulant pas faire endurer mon expérience à des amis j’ai dû trouver une luxueuse solution de garde. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de « Nounou ».
« Nounou » est un être hybride avec un ou parfois deux chiens greffés au creux du cou. Roucoulant le canin, elle les promène entres sa maison carrelée parfumée à l’eau de Javel et son jardin cimenté. Par mail j’avais reçu le contenu de la valise à apporter. Les foutues croquettes évidemment, le bol à manger et le bol à boire, un jouet, un doudou, un os dentifrice, la couverture, la brosse… et surtout ne pas oublier le carnet de santé…
- Oh ! Quel amour ce bébé, viens faire la bise à Nounou. Et que mon Igor te léchouille la madame pâmée du front à la naissance des seins.
- Dis au revoir à ta « maman ». A mon geste de protestation en mode « merde alors ! », le gazouillis s’est éteint sur un couac de reproche.
Je file en pensant aux maisons de retraite environnantes où de braves petits vieux croupissent sans amour. Je sais, Dutronc et ces « Cent millions de chinois et moi et moi » y a déjà pensé… aussi vainement que moi.
Passé quelques jours de détente en très aimable compagnie. Tout de même en position assise je reconnais que le petit cœur de la canaille battant sur mes genoux me manquait un peu… J’aurais bien voulu oublier un peu Igor si Nounou n’avait pas envoyé chaque jour un S.MS. Les plus simples étant du style : » Votre petit trésor adore sa nounou qu’il ne quitte pas d’une semelle, il est trop beau le chéri , trop top et se porte comme un charme! » .
Bien sûr que j’étais heureuse de le retrouve ce monstre délirant d’affection ses poils interminables étalés à mes pieds comme un bienheureux tapis !
Quand même tout ceci me donne à penser sur l’évolution des espèces et je me demande ce que devient la notre.
J'avais écrit ce petit mot il y a 7 ou 8 ans aujourd'hui son ironie me choque.
Que serais je sans mon "auxiliaire de vie" , ce petit chien adorable?
Je ne vis que dans le regard d'Igor qui, inquiet et tendre ne quitte jamais le mien .
Oui, ce sont nos auxiliaires de vie et surtout d'amour dans un monde brutal.
RépondreSupprimerJ'ai été touchée de voir des Ukrainiens abandonnant tout derrière eux mais ayant pris chien ou chat avec eux.
Mon souhait le plus sincère est qu'Igor reste encore de longues années dans ta vie.
Un compagon de vie, c'est sacré. Super ton texte: qu'est ce qu'on ne ferait pas pout quelqu'un qu'on aime !!
RépondreSupprimerTu as tellement raison . je me pose les mêmes questions.
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RépondreSupprimerpourquoi ne pmets tu pas un poils plus grands tes textes. je suis sur la corde raide du temps , et je ne pourrai le lire quand je pourrai le trnferer et l'agrandir.
RépondreSupprimerje pensais te l'avoir dit souvent.
la caaracte.
bisous merci de ton passage . j'ai mis la suite je la retire demain matin
Bisous
Ils sont bien plus aimants et compréhensifs que certains inhumains.
RépondreSupprimerBises, ma gitane.