vendredi 31 décembre 2010

Si on pouvait recommencer!!


La machine à remonter le temps ne fonctionne que la dernière nuit de l'année, nostalgiques achetez vos billets...

mercredi 29 décembre 2010

Proverbe arabe.

"Ne baisse pas les bras:tu risquerais de le faire une heure avant le miracle".

lundi 27 décembre 2010

Pourquoi hiver pluvieux ?
Plus vieux que toi et moi
Moite et chaud comme tu veux
Veule et tendre dans l’émoi….
Comme un grand soleil radieux
Dieu brûlant, tous mes vœux
T’appellent par-dessus les toits
Viens, je t’en prie, dès que tu peux…

mercredi 22 décembre 2010

Welcome to the Hubble Universe: Nebula & Galaxies: A Cosmic Journey





Merveilleux Noël intergalactique avec Hubble...

Course landaise.

Dans le quartier on l’appelle « Le Ministre ».
Il est énorme, paralysé des membres inférieurs, il se déplace en fauteuil roulant. Pabon lui a fabriqué un soir de biture, après un pari, avec un siége en palettes, de vieilles roues de vélo, freinées dans les descentes par des sabots. Garni des coussins de la charité, l’ensemble tient le coup depuis des années.
- Ministre, raconte-nous, Caramela la vache de Garlin.
Dans l’œil chassieux, brille alors, toujours vive, une lueur de haine.
- Ah, la salope de Caramela! Pabon, qui tenait la corde me l’avait bien dit qu’elle était vicieuse, pourtant bien plantée sur ses pattes elle avait l’air franc.
... Je me dresse tout blanc dans le soleil des arènes, je cambre ma taille fine dans la ceinture rouge, le public m’encourage, je le salue, je pose le béret par terre. La banda se déchaîne. La reine des fêtes m’envoie un baiser. Caramela et Pabon sont bien placés. Go! On me l’a assuré, mon saut périlleux était parfait mais la pute a tourné en sens inverse m’a enfoncé ses cornes dans le bas du dos et fait valser dans les airs jusqu’à la talenquaire.
- Et alors ?
- Alors, l’hôpital, la paralysie, la misère de moi…
- Et...et ?
Le Ministre devient cramoisi et lève en hurlant son poing rageur :
- Vous le savez bien que j’ai une vessie de porc et ça vous fait rire!
Foutez le camp, morpions, où je vous écrase !

mardi 21 décembre 2010

- J’aime la soupe quand la cuillère y tient debout !
C’est la principale profession de foi de Pépé. Mon Pépé si grand, si beau avec ses blancs cheveux frisés et ses traits réguliers.
(Les voisines jalouses:

- Vous en avez de la chance, madame, d’avoir un mari si bien conservé.
- Oui, dans le vin blanc…persifle alors Mémé entre ses deux dernières dents.)
Dans la profonde assiette creuse tous les légumes du jardin s’empilent en une masse fumante liée par du gros vermicelle. Pépé ajoute avec soin de belles tranches de pain. Il pilonne l’ensemble méthodiquement. Avec une lenteur de pauvre il savoure cette pâtée compacte. Quand l’assiette vide brille d’un reste de bouillon entre ses lézardes, Pépé y verse une généreuse rasade de vin. Il boit à petites lampées gourmandes puis il suce les pointes effilées de ses moustaches où perle une goutte de vin retenue par un fil de poireau. Suivant le rituel, l’assiette doucement reposée sur la table, Pépé lance à Mémé le regard reconnaissant de celui qui sait le prix des choses qui font la vie :
- Ah que c’est fameux !....Et que le bon Dieu en donne à ceux qui n’en ont pas !!

lundi 20 décembre 2010

5/5

La nuit s'est faite, la berge
S'estompe et se perd
Seule, au passage une auberge
Cligne ses yeux pers.
Le chaland glisse, sans trêve
Sur l'eau de satin
Où s'en va-t-il ?
Vers quel rêve ?
Vers quel incertain
Du destin ?
(Refrain)
Ne pensons à rien, le courant
Fait de nous toujours des errants
Sur mon chaland, sautant d'un quai
L'amour peut-être s'est embarqué
Aimons-nous ce soir sans songer
A ce que demain peut changer
Au fil de l'eau point de serments :
Ce n'est que sur Terre qu'on ment.

dimanche 19 décembre 2010

Rencontre.

Il ne tient plus en place . Il a des picotements partout n’importe quoi plutôt que l’immobilité, va pour le marché de Noël.
Un rapide coup d’œil dans le miroir de l’entrée. Impeccable. Bien sûr il est petit, il compense la brièveté de sa silhouette par une piquante vivacité dans le geste et la parole mais Il ne faut pas croire qu’il pratique la langue verte, tout au contraire. Son visage rubicond est absolument lisse comme ses pectoraux imberbes sous l’élégant blouson Lacoste. Il est fier à juste titre de sa peau écarlate et satinée qui fait tout son succès ; il en a allumé plus d’une.
Le voilà dans la rue ; on peut être à la fois très attaché à sa terre et un coureur des plus fiévreux. Il aime repérer une proie et mettre le feu sous ses jupons. D’un regard brûlant il balaie la foule des badauds, en gonflant le torse…Repérée :
- Bouche bée devant un étalage de santons une longue silhouette aux formes douces semble plantée dans le macadam. Elle porte une robe porte -feuille en jersey verdâtre et un bonnet en tissu soyeux d’un blanc nacré...Malgré son attitude modeste il y a en elle quelque chose de frais particulièrement attirant.
- Bonjour, je m’appelle Gorka Etchegoyenbatasuna et toi ? L’œil de la jeune femme s’arrondit encore :
-_Cooomment ?
-Gorka Etchegoyenbatasuna récite Gorka à toute vitesse -----(bon sang je ne suis pas tombé sur une rapide !) Et toi ?
Une voix presque inaudible, sans coloration murmure :
-Moi c’est Maaaaathilde van der Putt---- Patronyme prometteur pense l’irrésistible !!
- Mathilde claironne Gorka, viens, on va prendre un vin chaud bien épicé.
-Je préfère un crêêêêême accepte Mathilde qui suit comme elle peut le bondissant Gorka au café du coin.
-D’où viens –tu Mathilde ?_____ La question fait lentement son chemin…
- Je suis naaaaative de Belgique ; tu as remarqué la pâleur de ma peau, je l’entretiens, je sais quelle fait mon charme, je préfère la pénombre d’une cave à la lumière du soleil annone Mathilde -----et Gorka a eu le temps de boire trois Irouléguis bouillants avant que Mathilde ait terminé sa phrase !! Cramoisi, il s’impatiente :
-Et le sport, ça t’intéresse ? Moi je joue à main nue, je surfe, je suis troisième ligne au rugby ….
- Quelle hooooooorreur ! moi, le dimanche je me couche dans un lit douillet avec des cooooopines et on se berce avec Vincent de Leeeerme .
-Alors c’est le cinéma que tu aimes ? Indiana Jones, Rambo et ...Rocco Sifredi ? Malgré son embarras elle ne parvient pas à rosir.
- Oh ! Non je ne suuuuuporte que Hannekeueueueueueueu …bêchamelle Mathilde en levant les yeux…
Tiens elle est seule !.....

...Rencontre.... entre un piment d'Espelette et une endive belge.

samedi 18 décembre 2010

Albert Finois sort de son bureau à 18 h.30, comptable chez "Listrac et fils " il prend le temps de ranger méticuleusement ses affaires avant d’enfiler son imper (sport et ville) sur son vêtementde fonction. Tant pis s’il ressemble ainsi au stéréotype du comptable en costume trois pièces ! Il a procédé à de vains essais, en jeans il se sent déguisé.
Il emprunte comme chaque soir l’avenue Mitterrand dont il connaît chaque pavé, chaque trou du trottoir un peu éclaté par les racines des prunus qu’il a vus grandir. Il regarde le trottoir d’en face avec concupiscence : il ne l’a jamais emprunté. Face au no5 il entrouvre son col et respire plus fort l’air parfumé au chèvre- feuille de ce début de printemps.
Au carrefour Arthur Miller il redouble le pas, quatre enjambées, pas trois ni cinq, quatre et ce sont les dernières dalles qu’il faut passer sans toucher du pied les joints en ciment .Derrière sa fenêtre , l'infirme du no16 ,salue d'un regard triste l'exploit quotidien .
Le no 22 ; c’est sa porte, peinte en vert ,écaillée.La clef est dans le pot de géranium sur le rebord de la fenêtre, qui irait la chercher là ?
Albert Finois entre dans le vestibule sombre et troque ses chaussures contre des charentaises rangées côte à côte et qui l’attendent depuis ce matin.
_Bonsoir Minou !
Le chat obèse vient se frotter à ses mollets.
_Viens mon beau je vais te donner ton croque -cat.
Comme toujours Albert Finois peste contre l’ouverture dite automatique de la boîte dont le jus se répand sur le lino .Minou fait le ménage.
Penché sur la toile cirée de la table Albert pousse sans le regarder le bouton « marche " de la radio branchée automatiquement sur France Inter .Dans quelques minutes il aura les nouvelles .En fait ces informations n’ont rien de nouveau, des accidents, des guerres, quelque décision ministérielle, rythmées par les habituelles musiques d’accompagnement... C’est un fond sonore qui l’accompagne pendant qu’il se lave les mains, il les essuie au torchon attrapé machinalement sous l’évier.
Il ne lui reste qu’à écouter le répondeur du téléphone : « vous n’avez pas de nouveau message », avant de placer la pizza surgelée dans le micro-onde.
La glace au-dessus de l’évier lui renvoie l’image insipide d’un quidam quelconque.
Seul dans le miroir. Seul dans la vie.
Il ne faut pas perdre espoir ; il y a paraît-il, quelque part, qui nous attend , une « moitié d’orange » pour chacun d’entre nous…
Demain il s’inscrira à un club de rencontre ; il trouvera une jolie minette dégourdie qui le secouera.


Sûr ; il fera cela demain, comme il le décide tous les soirs à la même heure.

vendredi 17 décembre 2010

Pour Hélène de trois.

Marjolaine
et sa laine,
Jersey,
Guernesey,
îles.
Il n'est plus des nôtres,
parti sur son côtre.
Autre Hélène,
Marjolaine
tisse sa peine.
L'esprit vraiment assassin de Ravaillac, jaloux de la pub faire au crâne d'Henri IV, a dynamité message et commentaires!
Qu'Hélène me prépare un de ses bons petits plats si je découvre un os long (allongé) du sus-dit criminel;
La mère Castor pleure sur le sort des volailles; c'est facile quand on se nourrit d'écorces de bouleau.
Excusez moi. A vous deux une bise de Manouche.

mercredi 15 décembre 2010


Roms, Gitanes,Manouches, vivent les gens du voyage...

lundi 13 décembre 2010

Tous les matins il siffle
Pas le merle blanc
Mais le lieutenant,
Tous les matins il siffle
Son verre de vin blanc...

dimanche 12 décembre 2010

Histoire du Défimateu...

Ce jeune capitaine mort à Ravenne lors de la guerre d'Italie menée par Louis XII, était Gaston de Foix, duc de Nemours, comte d'Etampes et comte de Narbonne. Commandant de l'armée royale en Italie il était surnommé le Foudre d'Italie.
Auparavant il s'était illustré à la bataille de Brescia. Durant cette tuerie un jeune enfant avait été défiguré par un coup de sabre. Sa mère, rescapée, seule près de lui, n'avait pu que lécher sa blessure... Cet enfant, Nicolo Fontana, était resté atteint de diverses séquelles dont un bégaiement qui lui valut le surnom de Tartaglia.
C'est bien lui le génial mathématicien à qui nous devons la résolution des équations du 3 ieme degré!

jeudi 9 décembre 2010

Je compte sur vous pour résoudre ce problème.
Solution la semaine prochaine

Défimateu.

L'âge du Capitaine !

Le dernier jour de l'un des mois de la guerre de 14-18, on découvrit la tombe d'un jeune capitaine français, tué naguère au cours d'une expédition en terre étrangère.

L'âge du capitaine et la date de sa mort étaient indiquées sur la pierre tombale .
Une pertuisane ayant servi au combat était aussi enterrée à coté du capitaine.
Un fanatique du calcul multiplia les nombres premiers suivants :
-le quantième du jour, dans le mois de la découverte de la tombe ;
-la longueur, en pieds, de la pertuisane ;
-la moitié de l'age du capitaine ( en années et par défaut) ;
-le quart du nombre d'années écoulées depuis la mort du capitaine jusqu'à la découverte de sa tombe ;

Le produit obtenu fut : 225533.

Votre mission, si vous l'acceptez, consiste à déterminer :

1- Le jour et l'année de la découverte de la tombe .
2- L'année de la mort du capitaine.
3- L'âge du capitaine à sa mort.
4- La longueur de la pertuisane.
5- Le nom du capitaine.
6- Le lieu de sa mort.
N.B: Unepertuisane est une hallebarde d'un peu plus de deux mètres.
Le pied=0,3248 m

mardi 7 décembre 2010

Cette mite est très snob ; elle ne troue que le cachemire.

lundi 6 décembre 2010

Pater Noster
Notre Père qui êtes au cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité
Avec son petit canal de l'Ourcq
Sa grande muraille de Chine
Sa rivière de Morlaix
Ses bêtises de Cambrai
Avec son océan Pacifique
Et ses deux bassins aux Tuileries
Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont làSimplement sur la terre
Offertes à tout le monde
Eparpillées
Emerveillées elles-mêmes d'être de telles merveilles
Et qui n'osent se l'avouer
Comme une jolie fille nue qui n'ose se montrer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Avec leurs tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l'acier des canons.

Jacques Prévert

dimanche 5 décembre 2010

Pour Blue

Libellule bleue
légère au ruisseau chantant
l'enfance assassinée.

samedi 4 décembre 2010

Billet d'humeur


J’ai beaucoup d’admiration pour Stéphane Hessel, vieux monsieur distingué qui parle très bien de sa génération de héros, conseillant aux jeunes dans un petit fascicule (récemment paru chez Harmonia mundi ) : « INDIGNEZ-VOUS » !
Certes les motifs ne manquent pas, les problèmes sociétaux sont pléthore …et les solutions à trouver.
Ce monsieur m’a bien déçue hier, invité sur une chaîne de grande écoute, en noyant Claude Allègre sous des injures encore plus déplacées venant d’une personne apparemment aussi élégante. Claude Allègre est un savant doué, qui manque peut-être de diplomatie, mais qui défend des positions courageuses. Il prend peut-être un malin plaisir à ramer à contre courant mais ses théories sont scientifiquement étayées; au moins autant que celles de ses adversaires.
Certes nous sommes responsables des dégradations de notre terre-mère et devons nous appliquer au respect et à l’économie des ressources naturelles. C’est une évidence. Cependant l’importance de nos actions est très relative par rapport aux forces naturelles. Je m’étais amusée lors de son éruption dans un acrostiche irrévérencieux à insister sur l’effet inattendu et particulièrement perturbant d’Eyjafjalla jokull ! Le réchauffement climatique est possible, non certain.
Le dernier numéro de « Science et Vie » est intitulé « LE SOLEIL EN PANNE –Sommes nous à l’aube d’une nouvelle perturbation climatique ? » L’étude des tâches et des vents solaires amène les climatologues à se poser des questions sur l’éventualité d’un coup de froid sur la terre. Si c’était le cas il y a fort à parier que les pets de toutes les vaches auraient du mal à réchauffer l’atmosphère!
Oui, il faut s’indigner… du sort inégalitaire des hommes; beaucoup privés du nécessaire même de la liberté. Il semble que beaucoup de vaines discussions devraient laisser la place à des décisions relatives à l’écologie humaine, on peut rêver à la réalisation sur toute la planète de la superbe devise:
« LES HOMMES NAISSENT LIBRES ET ÉGAUX EN DROIT »
Enfin, chère nature tu t’éclates gaiement !
Yann Arthus-Bertrand, Al Gore, Hulot, écolos
Jadis verts convertis d’un nouveau testament
Affoleurs en tout genre effrayant le prolo
Fabricants de terreurs, prophètes médicastres
Jamais réveil de volcan n’aura anéanti
Alarmistes; vos prévisions sur le désastre.
Les humains tout petits d’un orgueil de nantis
Larmoient d’être impuissants face à la force brute
Au destin ignorant de l’avenir du globe
Jouant aux savants fous inaptes à la lutte
Ont la fausse impression d’être plus que microbes.
Kamikazes, récents terriens d’un monde à prendre
Unités pensantes d’illusions de pouvoir…
Les dinosaures aussi disparus sous la cendre
Longuement avaient cru être maîtres en savoir.

vendredi 3 décembre 2010

Animaleries.

Chat noir entre chien et loup

Mante religieuse
Ogresse dévote dévore
Mon triste coeur.

Calendrier de l'Avent.



Chaque jour, pour chacun, pour chacune, une pièce d'or romaine...

jeudi 2 décembre 2010

Un électricien possède 271 Picasso;

Moi, qui ne suis pas une lumière, je n'ai que le calendrier des Postes.

Ya pas de justice.

Nos ancêtres fameux.



L’hommage du jour va à Eratosthène (-276 ; -196).
Quel merveilleux savant passionné par tous les domaines de la recherche.
Historien il étudie l’Egypte ancienne, et la lignée des rois thébains.
Géographe il répertorie les continents, les océans, les montagnes.. .L’Académie française des sciences, deux mille ans plus tard, détermine l’arc du méridien à peu de chose près comme l’avait calculé Eratosthène !
Nommé par Ptolémée III directeur de la grande bibliothèque d’Alexandrie il se distingue en particulier dans les domaines des mathématiques et de l’astronomie.
Il met au point le crible dit crible d’Eratosthène qui permet de déterminer les nombres premiers . Il travaille sur la duplication du cube, invente le mésolabe qui permet de connaître les moyennes proportionnelles.
La détermination de la circonférence de la terre c'est lui ; les tables d’éclipses ; le calcul de l’inclinaison de l’écliptique ; c’est lui ! L’invention de la sphère armillaire ; le premier catalogue des étoiles ; le premier observatoire astronomique toujours lui !


Amis poètes, savez vous que devenu aveugle privé de la vision de ses chères étoiles il se suicida en se laissant doucement mourir de faim…

lundi 29 novembre 2010

defifoto

Jim Jarmusch en plan" plongée"...




Absence

Tu es parti,
L’après midi je m’enfonce dans les coussins moelleux de mon fauteuil profond.

Je prends mon tricot, c’est une écharpe à rayures, du bleu marine, du bleu ciel, masculine. J’intercale une ligne blanche au point de riz. Difficile. Je me trompe, alors je défais quelques rangs et je recommence. Mon regard est captif de la danse des aiguilles rythmée par leur tic-tic métallique. Sur le haut des tiges qui se dédorent, en relief, un No, le 4, c’est une faute de goût qui m’obsède, j’aurais dû prendre du No3 ; le travail aurait été bien plus fin ! Je compte les rangs, et dans les rangs les points : une maille à l’endroit, une maille à l’envers…

A l’étage au dessus Lucette épèle laborieusement « La lettre à Elise », des sons discordants et le piano cale toujours au même passage…..

C’est le moment du goûter de M. Gustave, l’odeur puissante de sa chicorée envahit mon espace. Non, l’étourdi, il a oublié de retarder sa pendule comme chaque année à l’automne ; il n’est encore que 3 heures !!
Une maille à l’endroit, une maille à l’envers…

Tu es parti.
Ton visage inoubliable ; le sourire apaisé, maintenant, avec tendresse sur l’épaule nue de Robert.


HAIKU

L’heure s’étire
Mes mains noyées dans la laine
Tu es parti

________________________________________

dimanche 28 novembre 2010


Chère amie Al, j'ai cet après- midi extirpé le chat de ta gorge, il s'est aussitôt remis au chaud...soigne toi bien. Manouche.

humaines contradictions

LIBRE ARBITRE

Je suis maitre de moi, esclave obéissant
De nature d’amours et de haines mêlés.
Intentions libertaires, dépendance profonde
Prétention de raison sombrant dans la folie.

Songes légers lestés d’impondérables
Décisions virtuelles d’avenirs hésitants
Volonté d’harmonie amenant au chaos
Sort cruel de chacun dans son humanité.

Destinée ambitieuse d’un chemin de hasard
Jamais réalisée et si souvent rêvée !
Tentation de droiture aux méandres obscurs
Complexité sans fin d’une vie ordinaire.

Puissance de l’orgueil et modestie rebelle
Se vouloir chêne, être roseau pensant,
Pliant au souffle de passions mortelles
Sublime création, minuscule vivant.

Fierté du réalisme simplicité fictive
Comment changer le cours d’un futur immobile ?
Sculpter le roc et bâtir sur le sable,
Ou faire de l’échec sa réussite amère ?

vendredi 26 novembre 2010

Chanson ...d'amour immortelle

Chantée par Lys Gauty, Jean Lumière, Gaingsbourg, Claude Nougaro...

Las de t'attendre dans la rue,
J'ai lancé deux petits pavés,
Sur tes carreaux que j'ai crevés,
Mais tu ne m'es pas apparue,
Tu te moques de tout je crois , Tu te moques de tout, je crois.

Demain je t'en lancerai trois,
Par devant ta porte cochère,

Pour faire tomber tes amis,
Trois et quatre pavés j'ai mis ,
J'exècre tes amis ma chère,
Demain je recommencerai, Demain je recommencerai,

Et tes amis je les tuerai,
Si tu ne changes pas d'allure,
J'écraserai tes yeux ton front,
Entre deux pavés qui feront,
A ton crâne quelques fêlures,
Je t'aime, t'aime bien pourtant, Je t'aime, t'aime bien pourtant,

Mais tu m'en as fait tant et tant,
Les gendarmes en cavalcade ,

Me poursuivront après ce coup,
Pour m'attacher la corde au cou,
Je me bâtis ma barricade ,
Et sur les pavés je mettrai, Et sur les pavés je mettrai,

Mon coeur durci par le regret
Autant de pavés par le monde,

De grands et de petits pavés,
Que de chagrinins encavés,
Dans ma pauvre âme vagabonde,
Je meurs, je meurs de tout cela, Je meurs, je meurs de tout cela,

Et ma chanson s'arrête là.

Coup de coeur.

Qu’est-ce qu’une voix intelligente ?
Ce matin Luc Ferry et Axel Kahn débattaient avec des auditeurs à propos de leur ouvrage commun « Faut-il légaliser l’euthanasie ? »chez Odile Jacob..
Sur ce sujet plus que délicat ils ont su trouver des arguments pertinents et répondre à des personnes dont on pouvait comprendre la peine( s’exprimant dans une rare violence), avec un calme et une courtoisie admirables. Opposés à la légalisation ils ont exposé leur point de vue avec fermeté, en restant ouverts au dialogue .La controverse a pu ainsi être développée dans ses moindres détails.
Ces deux hommes sont parmi les plus brillants de nos contemporains, mais sans doute les seuls capables d’une telle qualité d’écoute .Quant à leur qualité d’expression, elle ne peut que susciter l’admiration…la voix de Luc ferry est d’une harmonie absolue, celle d’Axel Kahn plus rapide recèle dans sa trame l’étincelle d’humour propre à tous les Kahn…
Il y a des jours ou on se félicite de ne pas être sourd !

jeudi 25 novembre 2010

Noces paradoxales.

Le carillon de la cathédrale égrène ses notes cristallines dans l’air chargé d’un brouillard étouffant.
C’estunmariage.
L’intérieur de l’édifice, baroque à souhait, conjugue la légèreté de ses piliers avec la lourdeur de l’autel en bois doré.Minette assise face au prêtre officiant arbore un visage recueilli sous son voile fleuri .Elle aurait dû aller chez le podologue et soigner ce cor qui lui met de tendres larmes aux yeux, serré qu’il est, dans ses ravissants souliers de torture.
A côté d’elle Lulu tout rouge de l’émotion que lui procure sa chemise empesée mal garée dans son slip kangourou fait mentalement le décompte des bouteilles de bordeaux du Postillon.Il n’y en aura pas assez surtout avec le gentil tonton Gégé qui les descend comme une brute.
Cocotte le témoin de Minette penche pieusement le nez dans son missel au-dessus de la page vierge où elle a inscrit la liste de ses amants.Elle a une pensée chrétienne pour tous ceux qui l’ont gaillardement honorée.
Les beaux parents extrêmement laids, chacun à sa façon, réfléchissent avec la tendresse des vieux couples à la scène sanglante qu’ils se feront ce soir pour réveiller des ardeurs refroidies.
_Levez-vous ordonne benoîtement le curé congolais la mine enfarinée.
C’est l’échange des alliances L’horrible chérubin présente sur le coussin de velours les alliances de diamant en verre véritable achetées par le marié chez Auchan. Le gamin est tout heureux d’avoir fait pipi dans sa culotte de satin ; il aura gagné à la fin de la cérémonie une joyeuse fessée libératoire
.
Descendant l’allée centrale Minette sourit au bras de Lulu consterné : c’en est fini de sa liberté !
Sous le porche de l’église ils échangent un doux baiser empoisonné par les regrets définitifs de Lulu .
Le riz du bonheur se colle méchamment sur le voile de la mariée radieuse d’avoir harponné un bonhomme.
Les portes d’une atroce félicité s’ouvrent devant eux.


dimanche 21 novembre 2010

Prince Charmant
Au bois la Belle a Cent ans
Prince fuyant...


Pas le moral avec un noir déluge dominical!

samedi 20 novembre 2010


L'automne à Nankin.




La dame aux camélias.


Un peu "demeurée" c'est maintenant que je m'amuse carrément avec une "partie carrée", un"carré gagnant", et un carré de douceurs"...








Musée archéologique d'Eauze.(Gers-France).


A la sortie de la fac de lettres, un couple dépareillé, le jeunot, tout petit, le visage radieux levé vers sa longiligne ravissante compagne:
-Tu viens jouer à la marelle sur l'autoroute ? !!!!

Sûrement un langage codé, qui m'en donnera la clef?
Aube gelée
le chat noir gratte sa puce
sans mémoire.

vendredi 19 novembre 2010

Solitude

Te acostaré en la tierra , soledad, con una
dulcedumbre de madre para el hijo dormido,
y la tierra hay de hacerse suavidades de cuna
al recibir tu cuerpo dolorido Gabriela Mistral.

jeudi 18 novembre 2010

L'heure s'étire
Mes mains se noient dans la laine
Tu es parti.

mercredi 17 novembre 2010

Nos ancêtres fameux.

Gerbert d'Aurillac est le héros multiforme d'un extravagant roman historique.
Après un séjour en Espagne (967-970) où il découvre la numérotation décimale, les chiffres arabes, et une nouvelle façon de faire des opérations, il écrit de nombreux traités .Quel politique , réussissant à travailler comme précepteur du fils d'Otton Premier ,en étant à Reims le secrétaire d'Hugues Capet ! J'oubliais: à Reims.... où il est archevêque contre l'avis du pape Jean XV ....Son ascension dans la hiérarchie ne s'arrête pas là .Il devient pape à son tour ; le fameux pape de l'An Mille ,Sylvestre II c'est lui!
Quel destin incroyable!

vendredi 12 novembre 2010

pour les poètes

Yo te quiero verso amigo,
Porque cuando siento el pecho,
Ya muy cargado y deshecho,
Parto la carga contigo.
.....................................

Jose Marti.

jeudi 11 novembre 2010

ma langue

Nous sommes des amis de trente ans. . Capable du meilleur comme du pire, ce n’est pas une langue de bois. Depuis quelque temps ma langue si agile ne supporte plus le repos .Je baille .Elle tourne sept fois sur elle même et saute sur la table. Un clin d’œil complice, un coup de rein musclé ; comme d’habitude elle passe par la fenêtre. Je sais où elle veut m’entraîner. Facile à suivre à l’odeur de dentifrice mentholé.
La poste :
Quatre langues desséchées sont alignées entre les tampons encreurs et les post It.
_ Comment va les copines ?
_ Mal, ma jolie, nos propriétaires au chômage ne nous reprendront pas .Plus rien à lécher, ni rabat d’enveloppe ni dos de Marianne.
_ Et la nouvelle, toute verte ?
Elle est au stagiaire, puni pour manque de pratique du langage administratif….. Tu en as de la chance d’être dans le privé !
Ma langue rosit de joie, et part en se tortillant. Pour être sure que je ne la perds pas elle sème quelques papilles .Maintenant elle va se tremper dans le café de la concierge qui est une langue de vipère. Elles vont encore se moquer de ce pauvre Bernardo et de sa langue morte !
Enfin, férue de langues étrangères, elle ne manque pas l’arrêt dégustation chez le glacier italien .Voracité sur le tutti frutti.
C’est la dernière étape ; elle se glisse en douceur dans la bouche de ma ravissante amie.
Coquine, elle attend, bien au chaud, que je la récupère.

samedi 6 novembre 2010

La Fanette



La Fanette
Jacques Brel

Nous étions deux amis et Fanette m'aimait
La plage était déserte et dormait sous juillet
Si elles s'en souviennent les vagues vous diront
Combien pour la Fanette j'ai chanté de chansons

Faut dire
Faut dire qu'elle était belle
Comme une perle d'eau
Faut dire qu'elle était belle
Et je ne suis pas beau
Faut dire
Faut dire qu'elle était brune
Tant la dune était blonde
Et tenant l'autre et l'une
Moi je tenais le monde
Faut dire
Faut dire que j'étais fou
De croire à tout cela
Je le croyais à nous
Je la croyais à moi
Faut dire
Qu'on ne nous apprend pas
A se méfier de tout

Nous étions deux amis et Fanette m'aimait
La plage était déserte et mentait sous juillet
Si elles s'en souviennent les vagues vous diront
Comment pour la Fanette s'arrêta la chanson

Faut dire
Faut dire qu'en sortant
D'une vague mourante
Je les vis s'en allant
Comme amant et amante
Faut dire
Faut dire qu'ils ont ri
Quand ils m'ont vu pleurer
Faut dire qu'ils ont chanté
Quand je les ai maudits
Faut dire
Que c'est bien ce jour-là
Qu'ils ont nagé si loin
Qu'ils ont nagé si bien
Qu'on ne les revit pas
Faut dire
Qu'on ne nous apprend pas
Mais parlons d'autre chose

Nous étions deux amis et Fanette l'aimait
La plage est déserte et pleure sous juillet
Et le soir quelquefois
Quand les vagues s'arrêtent
J'entends comme une voix
J'entends... c'est la Fanette

mardi 6 juillet 2010

Je suis parti de rien pour arriver à zéro .Pierre Dac.