jeudi 12 décembre 2019

Réforme...

Paradoxalement, c’est cette absence de contours précis de la réforme qui a nourri le « typhon ». En politique comme ailleurs, « tout paraît dans l’ombre, hostile et gigantesque », disait déjà Benjamin Constant il y a deux siècles. Et dans ce flou, le loup a surgi : le soupçon que la réforme serait l’ultime coup de boutoir contre le système de solidarité mis en place au sortir de la guerre.
Dans un passionnant échange, Edgar Morin et Régis Debray abordent le sujet. Le premier inscrit ces manifestations dans la séquence protestataire que vit actuellement la planète : en France comme ailleurs, le rejet du néolibéralisme autoritaire serait en cause. Le second y voit une « émeute des sans-espoir » : « Le point de retraite a joué en point d’accroche pour une colère plus profonde ", juge-t-il. Une colère qui viserait la « gouvernance par les nombres » menée par ceux qui sont au chaud.

7 commentaires:

  1. Sans la confiance, rien n'est possible.
    Or en qui et en quoi avoir encore confiance?

    RépondreSupprimer
  2. Benjamin Constant de Rebecque .. un écrivain moins connu mais très intéressant pour la pensée libérale moderne.
    Una abraçada manouche.

    RépondreSupprimer
  3. Deux penseurs qui sont toujours très éclairants et qui font réfléchir.
    Bonne journée.

    RépondreSupprimer
  4. Les trois clés de la réussite: transparence, exemplarité et installer la confiance. Pour l'instant on en est loin!

    RépondreSupprimer
  5. Ni l'un ni l'autre...
    Il faut descendre dans les rues, sentir le malaise présent, encore un décembre meurtri et un atmosphère que même Arletty et sans même l'avoir présenti, annonçait déjà:
    https://www.youtube.com/watch?v=NMm1INhWig0

    Bizz, ma gitane.

    RépondreSupprimer