mardi 9 octobre 2018

Amours scrabbleuses



Empilera-niaise-brûlot-sextant-noyes-voute-gaver-déchu-fiat-halée-

-Je ne veux plus te voir, mon ange déchu que j’aimais tant, ne viens pas troubler cette nuit sereine !
- Je t’en prie mon amour, pardonne moi, je suis pas méchante seulement une niaise qui empile les bêtises…
-Tu n’as pas compris que notre rupture douloureuse ce printemps était définitive et tu as le toupet  de venir me gaver, toute hâlée, à ton retour de vacances avec ton Jules !
-Je te jure que je ne le verrai plus, lui et son bateau minable. Comment se fier à ce type aussi lamentable que son voilier sans boussole ni sextant...  Il a failli me  noyer, ce crétin !
- Ma Minette, je suis sensible à ton  lancé de brûlots… allons approche toi… prenons un nouveau départ, échangeons un serment  fidélité sous la voûte étoilée.




Etaux-marins-noyé-gai-crime-bise-vole-égoisme-mollet-effilé-jura-

Julien était né dans le JURA il adorait la montagne, la neige, rien ne lui plaisait plus que de dévaler les pentes sur ses skis EFFILES. Vous riez ? Ce n’était pas encore le mode du skate et les jeunes du pays dans leur atelier maintenaient leurs planches dans des ETAUX pour mieux les farter. Les MOLLETS au chaud dans les grosses chaussettes blanches que lui tricotait sa mère il fendait la BISE, GAI comme un pinson. Jane revenait d’un tour du monde à la voile et faisait une escale-détente sur les cimes. Les jeunes gens se plurent immédiatement et c’est Jane, plus hardie, qui, un soir, joua à baiser VOLE. Hardie, elle l’était, mais encore  plus EGOISTE. Rien ne  prédisposait Julien à devenir MARIN mais Jane avait fini par le persuader de prendre le large avec elle en l’assurant que ce serait un CRIME de ne pas mettre ses biceps au service d’un gouvernail.
Ils n’ont jamais pris le départ, la veille on avait trouvé Julien ivre mort , NOYE dans le rhum qui resterait à  jamais sa seule concession au monde de la mer

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