mercredi 7 novembre 2018

Égalité salariale en Europe: qui sont les bons élèves?


- À l'occasion de la journée européenne de l'égalité salariale, Le Figaro fait le point sur les disparités relevées entre hommes et femmes sur le Vieux Continent. Parmi les pays les plus vertueux, on trouve :
l'Italie, la Pologne ou encore la Roumanie, loin devant l'Allemagne, le Danemark ou la France.
Quand un Européen gagne un euro, une Européenne ne gagne que 84 centimes, soit 16% de moins en moyenne. C'est du moins ce qu'affirment les chiffres d'Eurostat de 2018, calculés avec les données de l'année 2016. Ainsi, à compter du 3 novembre, l'année étant écoulée à 84%, les Européennes travaillent symboliquement «pour rien». Afin de marquer le coup, la Commission européenne a choisi de faire de cette date la «Journée européenne de l'égalité salariale». En France, où l'écart de salaire est chiffré à 15,2%, la barre fatidique sera dépassée mardi.
Dans le détail, c'est en Estonie (25,3%), en République Tchèque (21,8%), en Allemagne (21,5%) et au Royaume-Uni (21%) que les écarts sont les plus forts. À l'inverse, les différences les plus faibles sont relevées en Roumanie (5,2%), en Italie (5,3%), au Luxembourg (5,5%) et en Belgique (6,1%).
En France, la tendance est à la baisse, de 15,7% à 15,2% en cinq ans. Par rapport aux chiffres de 2011, l'écart de rémunération a globalement diminué dans la plupart des États membres. Toutefois, la réduction reste sensible. En 2011, la moyenne européenne se situait à 16,8%, pour des écarts allant de 3,3% (Slovénie) à 27,3% (Estonie).
Quelles solutions en Europe pour favoriser «l'égalité professionnelle»?
Concernant ces écarts, Muriel Pénicaud cherche fermement des solutions. Mi-octobre, elle confirmait donner trois ans aux entreprises de plus de cinquante salariés pour remédier à la situation des inégalités salariales. Si les entreprises n'y arrivent pas, elles pourraient encourir une sanction équivalente à 1% de leur chiffre d'affaires.
Par ailleurs, un rapport remis en septembre au gouvernement par l'Inspection générale des affaires sociales préconise de rallonger le congé paternité (11 jours actuellement) afin de faire en sorte que les femmes soient moins pénalisées par les tâches parentales dans la progression de leur carrière. Si l'exécutif tarde à faire accoucher cette mesure, elle est désormais chiffrée et nul doute que les ministres voudront s'appuyer sur le rapport. En Norvège notamment, les pères peuvent déjà bénéficier de 14 semaines de congé paternité payés.
En outre, différentes lois obligeant les grandes entreprises à une parfaite transparence ont déjà été adoptées dans certains pays de l'UE comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni. Certains autres vont encore plus loin. L'Islande interdit en effet ces différences de rémunération depuis le début de l'année.

6 commentaires:

  1. Il y a encore du boulot avant une parfaite égalité ente les hommes et les femmes, je fais parti des féministes et je pense qu'il y a de nombreux hommes qui pensent comme moi . Bon mercredi Manouche !

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  2. La partie est loin d'être gagnée, tant que les décideurs seront des hommes, ça freinera des quatre pieds
    Amicalement
    Claude

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  3. Très bon rapport. Mais il faut des faits, des faits obligatoires et irréfutables d'application obligatoire pour tous les pays, ici en Espagne, débattre d'un salaire minimum et, comme toujours, les bons partis sont toujours favorables au grand capital. et la banque a tout bloqué ..
    Una abraçada manouche..

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  4. Pas évident de passer du machisme à un certain égalitarisme !!

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  5. Et bé, ça remet les pendules à l'heure cette histoire... On est vraiment des "moins que rien" !
    Gros becs

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  6. Je pensais que ce problème était réglé en Europe mais c'est loin d'être le cas, une Europe à plusieurs vitesses.

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