vendredi 8 décembre 2017

Conversation-33-avec Cora.




-Tu n’étais pas née, petite quand le 10 octobre 1963 mourait Edith Piaf, grande vedette de la chanson. Les français  grand admirateurs, la pleuraient, certains hystériques hurlaient leur  peine. Les media, surtout télévisés, plus modestes qu’aujourd’hui passaient en boucle sa vie, son histoire, ses chansons. Le lendemain, le 11 octobre 1963 décédait Jean Cocteau, flamboyant poète, artiste  multi facettes. Son influence s’exerçait dans tous les domaines de la vie culturelle de son époque. Certes il y a eu un hommage mais qui s’est rapidement effacé devant celui omniprésent que l’on continuait à rendre à Edith Piaf …
Dans la déferlante de pleurs et d’hommages dédiés à Johnny Halliday disparu le 6 octobre 2017, qui parle encore du délicieux Jean d’Ormesson, laissant une œuvre considérable et décédé la veille ?
-Je vous comprends mais sans doute que les vedettes de la chanson sont plus connues du grand nombre et que leur voix remue, plus que toute autre communication, quelque chose de très profond en nous ?
-Crois moi je ne suis pas insensible, mais je n’arrive pas à m’expliquer ce déluge de larmes, ce désespoir des  fans : « C’est comme si j’avais perdu quelqu’un de ma famille »!
_ Certes il y existe certaines personnes célèbres dont on ne peut s’imaginer la disparition.
- Qu’il soit connu ou inconnu la mort d’un individu reste un drame effrayant auquel personne ne peut s’habituer. Ceux dont je fais mention ici ont eu des vies riches et célèbres, sont allés au bout de leurs désirs de leur talent, parfois de leurs folies. Qu’ils suscitent de l’admiration c’est indéniable mais leur mort n’en est pas plus extraordinaire que celle du commun.
Ils ont comme nous tous ferons un jour, cessé d’occuper un espace.
J’aime mieux citer Jean D’Ormesson :
Il affirmait :"Nous avons de la chance de mourir. La mort fait partie de la vie". Il ajoutait: "L'horreur, c'est l'immortalité »
Lors de son discours d'entrée à l'Académie Française, en 1974, Jean d'Ormesson déclarait, en hommage à l'écrivain Jules Romains: "Car il y a quelque chose de plus fort que la mort: c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants et la transmission, à ceux qui ne sont pas encore, du nom, de la gloire, de la puissance et de l'allégresse de ceux qui ne sont plus, mais qui vivent à jamais dans l'esprit et dans le cœur de ceux qui se souviennent »



6 commentaires:

  1. Moi j'en peux plus des médias. J'écoute la radio, je regarde la télévision, je lis la presse: Johnny, johnny .....Partout et à longueur de journée. Je n'ai rien contre lui, mais quand même !!Tout cel me paraît un peu démesuré !

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  2. merci manouche dans ta conversation - 33 avec cora de nous peindre l'actualité en la faisait lien avec Piaf et Cocteau.
    fort juste tout ton écrit et ta citation Ormeson dans son discours à l'Académie française Merci à toi pour nous Je t'embrasse .

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  3. Conversar entre todos,es la mejor forma de llegar a un acuerdo

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  4. Johnny était une bête de scène au même titre qu'Elvis, ça ne fait pas de lui un héros national.
    Tant Édith Piaf que Jean Cocteau, c'était un tout autre niveau qu'Halliday et d'Ormesson !

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  5. Manipulation de foule ? cette fois c'était avec
    l'amour pour une idole ( au lieu d'un dictateur
    ou quelque chose de dangereux). Le symbole pour Johnny?
    une moto. Pour Jean d'Ormesson... un crayon de papier.
    Les deux me plaisent.

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  6. Oui ... "la présence des absents dans la mémoire des vivants". Pour mois, Edit Piaf na pas mourut.

    Bisous

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